C’est l’été, et cette année, beaucoup de Français ne partiront pas à l’étranger.
Aller dans la famille, et surtout redécouvrir la France.
Alors, chacun quand il a été petit et jeune, a des souvenirs fabuleux de notre Belle France !
Les fêtes de village, la vieille voiture, le jukebox, et pour certains profiter en cachette pour écrire ses mots doux à sa dulcinée. Sur du vrai papier. Et pas sur des supports digitaux.
Je vous propose de relire ces moments de nostalgie, non pour se dire « c’était mieux avant ! » ( les grecs il y a quelques milliers d’année disaient déjà la même chose … ).
Mais pour se mettre le petit curseur où vous êtes. Et réfléchir sur l’usage de la technique.
Car vous avez beau décrié la fin des cassettes musicales, vous regretterez peut être le CD.
Bref, l’usage de la technique est bien humaine.
Chacun s’approprie l’usage. Et considérer le futur comme bienveillant, ou pas !
La médiologie, terme défini par Régis Debray, est le rapport de l’être humain avec l »usage technique.
Car la technique alimente notre façon de vivre, et inversement, la technique essaye de suivre les usages, les tendances de vous et moi.
Alors, puisque c’est l’été, vous allez vivre des expériences originales en France, où certains usages qu’on pensait disparu réapparaissent. On est loin de Paris ! La France vit !
Et inversement de nouveaux usages réapparaissent. Surtout en cette période en juillet 2020 où la distanciation sociale doit permettre de se retrouver, et en sécurité !
Voici les sujets qui vont vous faire fondre de bonheur, de nostalgie, de réflexion.
Souvenez-vous, et considérez pour vous même comment ces usages ont une réalité pour vous !
Dans les années 1980, l’été était ennuyeux.
les smartphones n’existaient pas. Le seul accès à l’univers extérieur de notre petite condition, dans des villes dénuées de culture, c’était la bibliothèque.
Je me rappelle de ces balades, couché sur l’herbe, en refaisant le monde ; tel un adolescent.
Aujourd’hui, la technique et l’usage de l’internet permet tout à chacun de découvrir. sauf si on se concentre sur les réseaux sociaux qui manipulent, et enferment.
Le web est une ouverture, partout, là où vous êtes, adolescents.
Sur du sport, des conseils de professionnels.
Sur la culture, des blogs, des articles passionnants.
Alors, notre monde moderne permet le meilleur ; à chacun de l’utiliser !
Dans les objets perdus du XXème siècle, souvenons-nous !
D’abord, à la poste, petit, je me heurtais devant l’hygiaphone. Une barrière de verre. Il fallait crier fort. Aujourd’hui, le coronivarius remet cet objet d’actualité !
L’hygiaphone, cet objet oublié !
Sur les plages de France, cet été, redécouvrons les moments américains. Celui du drive-in !
Le cinéma en plein air, respectant les distanciations sociales.
Et un air de nostalgie, en se rappelant les films américains !
Le drive-in, cet objet oublié !
Le juke box, c’est la machine qui donne de la musique.
Un monstre de technologie ; aujourd’hui, un seul smartphone suffit à donner l’ambiance.
Pourtant le jukebox est toujours d’actualité. C’est un objet. Il donne l’ambiance. Et surtout, il indique de manière prégnante et tangible qu’il y a un univers concret. Ceux qui créent la musique, ceux qui la diffusent.
Histoire de rappeler que la musique, tellement accessible et virtuelle, a un fondement. Des notes de musique, des riffs, des gens qui suent pour offrir cette musique.
Le jukebox a cette vertu : elle est partagée dans un endroit ( un bar, un restaurant ) et refuse l’individuel.
A lire ici : le jukebox, cet objet oublié.
Sur la plage, au bord de la forêt, plus de batterie.
Je ne peux plus zieuter sur mon smartphone les dernières actualités qui défilent à toute vitesse.
Tant mieux. J’ai mon livre. Aux pages écornées. Aux pages froissées. Car mon livre m’a suivi tout l’été. Au crayon de bois, j’ai souligné quelques mots.
Mettre mon empreinte, mon souvenir.
Le livre, cet objet qu’on oublie pas. Qui nous suit.
A lire : le livre, cet objet oublié.
Préparer la rentrée.
En recopiant les textes essentiels qui nourriront la rentrée des classes.
En utilisant la copie carbone. Les doigts pleines d’encre. Un usage d’un ancien temps.
L’odeur est toujours présente, pour ceux qui ont connu cet objet oublié. On en a gardé la trace par le cc , présent dans les mails qu’on envoie.
A lire : la copie carbone, cet objet oublié.
A lire, il faut aussi écrire.
L’été est propice à noter ses pensées, ses espoirs, ses craintes. Ses doutes. Ses joies. Dans un journal intime.
Et le journal intime, qui nous suit tous les jours, toutes les semaines est-il encore un objet de notre monde ?
Certainement ; peut-être.
A lire ici : le journal intime.
Ce journal intime s’inscrit parfois sur des lettres noires, d’une machine à écrire.
Le bruit de la mécanique à chaque touche inscrit un moment. Rendant sonore sa pensée. Touche après touche. Mot après mot.
La machine à écrire a laissé place aux traitement de texte plus doux, plus silencieux.
Les fautes se corrigent avec la touche « backspace », plutôt que du correcteur blanc sur le papier.
A lire ici, cet objet oublié : la machine à écrire.
Pour écrire, il me faut me taire. Il me faut le silence.
Dans un monde où la musique sortie du smartphone envahit mon corps, par les oreillettes, le silence existe il encore ?
Le confinement a laissé les rues vides. Le silence a regagné un peu de terrain. Vite oublié dans le brouhaha d’une reprise de l’activité humaine.
A lire ici : le silence, cet objet oublié du XXème siècle.
En silence, je sors d’une petite pochette de carton un carte 45 tours. Déposé sur la platine vinyle.
Pour quelques minutes de musique. Le vinyle est redevenu un objet d’aujourd’hui. Avec des 33 tours. Le 45 tours lui n’est plus présent que sur les étalages de brocantes. Moment trop court ?
A lire ici : le 45 tours, cet objet oublié.
Perdu mon téléphone portable, je me sens nu.
Déconnecté du monde, des amis. Comment leur parler, là maintenant ?
Au coin de la rue, j’aperçois cette dernière cabine téléphonique d’un autre âge. Transformée en boîte à livres. Le combiné est chaud, mais aucune tonalité. J’essaye d’écouter ce qui se passe, à l’autre bout du fil. Peut être que quelqu’un m’écoute aussi ?
Les cabines téléphoniques ont disparu. Revisitées parfois.
A lire ici : la cabine téléphonique, cet objet oublié du XXème siècle.
Seul dans cette cabine téléphonique, je me sens un peu seul.
J’en ressors. Je me balade, dans les rues. Je marche. Je m’assoie.
Je m’ennuie.
Ah oui, tiens, l’ennui. Ce moment non désiré, mais parfois désirable. Ne rien faire.
S’ennuyer, ne pas quoi savoir faire ; même si tous les possibles sont là.
L’usage des écrans, des smartphones a détruit l’ennui. Même dans les salles d’attente.
Même dans les files d’attente.
Alors, oui, chérissons l’ennui, ici : l’ennui, cet objet oublié du XXème siècle.
Tant d’objets oubliés. Certains reprennent la lumière, dans notre monde moderne.
Ne les oublions pas.
On retrouvera tous les autres objets ici : les objets oubliés.
Un peu de nostalgie fait du bien. Parfois.