Indice Symbole et icone de Peirce

Points de repère

Plus loin

Les 3 niveaux des signes, selon Charles S. Peirce

D’une façon plus théorique, on pourra lire l’article sur la sémiotique, ou étude des signes, de Charles Peirce  :

https://zeboute.wordpress.com/2010/11/08/semiotique-de-charles-s-peirce/

Peirce distingue une tripartition des signes : l’indice, l’icône et le symbole.

Tout d’abord, l’indice : l’indice est un signe immédiat. Une trace de pas, un bruit, le ciel rouge. « Lorsqu’un objet occurrent concret est relié à son signe désignatif par quelque action directe ou quelque réaction comme l’action du vent sur les ailes du moulin, alors le signe est un indice ». L’indice est un signe arraché à la chose ou précise Peirce, « réellement affecté par elle ». Dans le symptome médical, ou météorologique, dans le cas d’empreintes physiques, de trace. Il n’y a pas de code, de réflexion, ou de mentalisation. Le signe existe dans la nature tel quel. Il ne représente pas la chose ou le phénomène, il les manifeste en direct ou en propre. Dans une conversation, les intonations, les regards, la posture constituent une couche indicielle.

L’icône : « il s’agit d’un objet dynamique dont la qualité est reliée à son signe descriptif par une similarité qualitative ou ressemblance ». Par exemple une photographie, une sculpture, un dessin. L’échantillon de tissu que me montre le tailleur est une icône. On parle ici d’analogie. L’icône en tout cas est représentatif. La coupure avec la nature est là : les animaux sont sensibles aux indices , mais restent indifférents à la une photographie. Les similarités sont là avec l’objet, mais elles sont reconstruites et représentées.

Le symbole : une loi, une règle ou une habitude peuvent n’être reliées à leur signe que par l’interprétant du signe. Ce signe est alors un symbole. Le symbole ne ressemble pas à son objet. Le panneau « sens interdit » ne dit rien. Et à la différence de l’image, le signe symbolique se structure par opposition ou exclusion. Comme la langue, ou un mot. « robe » et « rose » sont 2 symboles différents, et c’est l’opposition par la lettre « s »/ « b » qui déterminent le signifié. Le symbole pointe donc sur le mode digital ( du tout ou rien ).

15 réflexions au sujet de « Indice Symbole et icone de Peirce »

  1. BAGAGNAN Adama

    je reviens d’un cour de sémiotique . Notre professeur nous a même fait savoir que : l’icône entretient un rapport de ressemblance entre l’objet image photographié schématisé et sa réalité que le symbole est un signe conventionnel Ex: le code de route que l’indice entretient un rapport de contiguïté

    J’aime

    Répondre
    1. zeboute Auteur de l’article

      Oui merci de ce complément d’information.
      L’icône entretient effectivement un rapport charnel et tangible entre l’objet et sa représentation.
      C’est ce qui facilite grandement notre appropriation du monde par une technique intellectuelle mais facile à intégrer.
      Les définitions indice symbole et icône de Peirce sont vraiment intéressantes !

      J’aime

      Répondre
  2. Ping : Les 10 billets essentiels de la communication pour cet été ! | Zeboute' Blog

  3. Ping : Petit rappel de sémiologie ! | Zeboute' Blog

    1. zeboute Auteur de l’article

      Bonjour Gaasis.
      Je n’ai pas de lien particulier, sur l’histoire de la sémiologie.
      Cependant, voici les liens qui pourraient vous aider.
      * un petit rappel de la sémiologie : https://zeboute-infocom.com/2014/11/29/synthese-definition-semiologie-semiotique/
      La sémiologie est une discipline tardive qui a tenté d’englober la linguistique.
      Voici les articles phares, sur les grands hommes qui ont oeuvré à la discipline de la sémiologie, et de son histoire :
      * Peirce, qui a défini la triade du signe/icone/symbole : https://zeboute-infocom.com/2010/11/09/indice-symbole-et-icone-de-peirce/
      * Barthes, qui a défini ensuite la notion de mythe : https://zeboute-infocom.com/2011/10/05/mythologies-roland-barthes-etude-analyse-semiologie-mythe/
      * Jackobson, qui a beaucoup travaillé sur la linguistique : les fonctions du langage : https://zeboute-infocom.com/2011/01/04/semiotique-fonctions-du-langage-de-jakobson-par-lexemple/

      Je prépare prochainement un article de référence sur l’histoire de la sémiologie.
      Je vous invite à vous abonner, pour recevoir les notifications.

      Bonne lecture
      Guillaume.

      J’aime

      Répondre
  4. Ping : Les 10 articles les plus lus en 2017 sur le blog Infocom Zeboute ! | Zeboute' Blog

  5. ryma

    Merci pour ces infos là et je cherche quelle est la déférence entre sémiologie et sémiotique en brève slvp je révise pour mes controles et merci encore fois. cho-chao

    J’aime

    Répondre
    1. zeboute Auteur de l’article

      Bonjour, la sémiotique est l’étude des signes et leur signification. La sémiologie est la même chose, il s’agit d’un synonyme. Bonnes révisions ! Guillaume

      J’aime

      Répondre
  6. Ping : Le signe selon Charles S. Peirce – Quentin Gille

  7. Ping : Histoire de la communication, textes essentiels | Zeboute Infocom’

  8. Ping : #1 Écrire/interpréter le spirituel en littérature : Quelques outils méthodologiques – Frontières du littéraire

  9. Ping : Sémiotique | Pearltrees

    1. zeboute Auteur de l’article

      Bonjour, le personnage au théâtre est porteur de signe dans le sens où il est déjà représentation d’une idée, celle de l’auteur. Il est signé dans le sens où il représente un statut social par exemple ( la servante, le mari, le curé ) et on ne voit pas l’acteur mais ce qu’il véhicule. Goffman en parle sur la représentation que nous avons tous, même au delà du théâtre où chacun joue un rôle.

      J’aime

      Répondre

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.