Qu’est ce que la communication ?
– Publier une revue technique sur les nouveaux protocoles médicamentaux.
– Préparer un discours politique sur le débat des retraites.
2 approches, la première n’est pas communiquer, à la différence de l’autre.
Le concept de communication met en relation le sujet à sujet ( couple pragmatique ) et non le sujet à l’objet ( couple technique ). Préparer un discours en vue d’avoir l’approbation du public relève de la communication ; pas l’autre.
Un autre exemple. Analyser les signes ( symboles, images, textes .. ) relève de la sémiotique. Elle fait partie du domaine de l’étude de la communication , lorsqu’elle met en exergue les relations entre sujets. Lorsqu’il s’agit d’étudier les signes dans un but technique, on parle de sémiotique, mais ne s’applique pas à ce qu’on nomme la science de l’information. La sémiotique médicale par exemple s’attache par exemple aux symptômes de la maladie ( aux signes ) pour en trouver une signification thérapeutique. Il s’agit là de technique, et non de pragmatique.
La technique, du grec « teckhne », désigne l’action du sujet sur l’objet.
L’action de l’homme sur l’homme, nommé « praxis » est le centre de l’étude de la communication. De là dérive, la « pragmatique », concept clé des études des sciences de l’information et de la communication (SIC).
L’incertitude communicationnelle.
Ecrire un texte sur les nouvelles prérogatives comptables et le publier, est ce communiquer ? Non. Le propre de la communication est qu’elle est toujours aléatoire, et on ne sait jamais si elle est efficace, et reçue comme il se doit. Si la communication était prédictive et déterministe, elle n’aurait pas d’objet d’étude. Et les conseillers en communication n’auraient plus de boulot…
La communication est toujours incertaine. Par son fondement même, où l’information véhiculée dans les messages suit des principes de probabilité. On s’intéressera à la définition de l’information [ Shannon, Théorie mathématique de la communication ]. Un message peut n’avoir aucun intérêt parce que trop probable ( « les vaches produisent du lait » ), ou au contraire, très pertinent, mais qui n’a pas su trouver le bon média pour être propagé [ l’exemple des théories freudiennes prédominantes par rapport à celles de Charcot, qui n’a pas su trouver les bons relais de communication ].
La communication est toujours incertaine car elle est plurielle, sur plusieurs niveaux, parfois contradictoires [ relation et contenu, voir Une logique de la communication, de Watzlawick ].
Ainsi le photographe qui dit « soyez naturels » indique qu’il faut être naturel devant l’appareil, mais oblige en même temps aux modèles de ne pas l’être.
Dans la définition de la communication, et dans son étude, on distingue donc son objet : de la technique ou de la pragmatique. ( sujet ou objet ).
Et on s’interroge toujours sur cette incertitude communicationnelle.
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