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Esthétique du passé et du web : google et le minitel

Google et le minitel, la même aventure, 20 ans feront toujours la différence…

Faites votre recherche minitel sur http://www.dinoutoo.com/3615google.fr/, le Minitel s’arrête ce 29 juin 2012.

Média et technologie désuets, mais fonctionnalités identiques :

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L’usage et nouvelles technologies

L’usage est employé largement dans les sciences de l’information, et le marketing : Facebook, twitter, l’iphone ont un intérêt parce leur succés est marqué par « l’usage ».

S’il n’y a pas d’usage, la technologie meurt, et c’est cet usage que recherchent les start up de l’informatique, et du marketing.


En sortie du CES ( Consumer Electronics Show )  de Las Vegas, comme toutes les ans, le concept ATAWAD ( anytime, anywhere, any device ) fait référence.

L’usage des technologies dans un  portable, qui fait tout ( téléphone, mail, GPS , photographie, vidéo ..) . Portable dans le sac à main, comme son mouchoir ou ses clefs de voiture. Pour quoi faire ?

Etre partout, sur n’importe quel « device », est l’élément fédérateur de notre nouvelle génération, Génération X ( ma mère utilise Skype ) et génération Y . I phone, l’I Pad…

L’usage est un concept marketing et technophile, largement utilisé par les médias, et le marketing des grandes entreprises, comme le sacro saint de la vie et de mort des nouvelles technologies. Utilisé ? cela survivra. Sinon mort, comme une faiblesse d’un avatar darwiniste mort né.

L’usage dans l’imaginaire du marketing est une loi de la jungle jugulée par les « consommateurs ». Le client « roi » qui déciderait de l’usage.. Un certain fantasme de la vie et de mort par le consommateur ou l' »usager ».

C’est largement sous estimer que l’usage d’un média ou d’une nouvelle technologie répond à plusieurs principes, et non pas à la vindicte du « consommateur » ou « usager ».

  • – Le succès de l’usage est d’abord soumis aux contraintes techniques.

Au moment où en France, par exemple, l’usage du minitel a fait succès , aux Etats Unis, la déception fut sévère. Suite au faible débit des lignes de l’époque, les essais de « minitel » américain fut un échec. L’affichage de certaines pages pouvait prendre une durée de 6 minutes. Fi de l’usage s’il ne marche pas.

L’usage est donc d’abord dans l’efficacité technique, il faut que « ça marche ».

La force et le succès de Twitter par exemple est dans une certaine partie liée à son implémentation technique. A la différence des blogs, ou des pages internet, Twitter est conçu pour être élaboré avec des « interfaces » (API) indépendantes du site twitter.com. C’est ce qui permet notamment à éviter la censure de ces messages « postés » ( voir la révolution « twitter » en Iran ). Même si on peut censurer le site twitter.com, il n’est pas possible de censurer les milliers de sites qui fournissent les « plugins » permettant de « twitter ».

L’innovation ne réside pas que dans l’idée génial de la découverte , mais dans sa réalisation concrète. ( 20 %  procède de l’idée et 80 % de sueur … )

  • – Le succès de l’usage est ensuite économique.

S’il n’est pas gratuit, le frein est réél. Cela paraît évident, mais bien une donnée dans l’essor ou non de l’usage.

C’est dans ce cas où l’usager considérera le retour sur « investissement »  : il fait balance entre le gain et le coût de cet usage.

L’internet illimité par forfait a permis de combler le retard de l’usage  d’internet en france, justement freiné par le minitel ;  puisque la notion de durée de connexion n’existe plus ( on remarquera qu’en Belgique par exemple, on pratique encore un coût à la « consommation », sur le volume d’octets téléchargés ).

les messageries sur minitel ont largement perduré ( et apporté gain considérable aux opérateurs ), parce que le consommateur estimait le « rendu » de ce service suffisant par rapport à son coût ( qui était facturé à la minute ).

L’usage du minitel a été une réussite, puisqu’il était d’un faible coût ( fourni gratuitement ou en location à bas prix ).  A le comparer au coût du forfait internet et d’un ordinateur, le minitel était purement économique.

La facturation des services minitel était une originalité à l’époque : l’usager ne payait pas directement l’opérateur de service ( le site de réservation SNCF, de voyagistes, ou d’informations d’un journal éditique) , mais directement à France Telecom, qui reversait leurs bénéfices aux entreprises de services. Cette facilité de « tout-en-un » dans ces kiosques de services ( évitant le paiement par le consommateur à chaque opérateur de services ) était originale.

  • – Enfin le succès de l’usage est avant tout politique.

-> La diffusion du minitel a été largement « sponsorisé » par l’état, qui voyait là le moyen économique de limiter les diffusions des annuaires papier.

->  l’usage des voitures « électriques » dans le domaine des transports est quasi embryonnaire. Non que la technologie ou le coût en soit un frein, mais il est évident que les constructeurs de voiture, dans la rentabilité des investissements, préfèrent miser sur la voiture à moteur à essence.

-> L’Europe paraît aujourd’hui une vaste zone de télécommunication, parce que largement couverte par le haut débit. C’est oublier les « zones blanches », ( dans les coins reculés ) ; alors que des technologies plus innovantes permettraient de régler le problème : par la technologie WIMAX par exemple, c’est à dire sans infrastructures techniques. Or c’est justement parce que les grands opérateurs de télécommunication ont largement investi dans ces infrastructures techniques coûteuses ( fibres optiques, relais … ), qu’ils ne sont pas prêts à favoriser d’autres usages. Paradoxalement, c’est l’Afrique qui pourrait en être le grand bénéficiaire, puisque là point d’infrastructure technique. Tout est à construire, et ce continent profite déjà de meilleure technologie. [ voir WiMax, le WiFi « nouvelle génération » : une solution pour l’Afrique ]

L’usage est ainsi largement porté par la politique de ces opérateurs, ou par les états.

En conclusion, l’usage est un mythe « marketing », et souvent à mettre en lumière avec la réalité technologique ; économique et surtout politique.

Penser et twitter en 140 caractères

twitter en 140 caractèresJ’aimerais communiquer sur l’intérêt de Twitter car c’est aujourd’hui un moyen formidable d’échanger intelligemment sur la pensée humaine

Fin du message Twitter. Les 140 caractères sont dépassés.

Non que la technique informatique ne puisse me permettre d’aller plus loin dans mon propos [ les capacités de stockage et de partage de l’information sont aujourd’hui astronomiques ].

Non que les coûts pour son usage restreignent la longueur de mon message, puisque twitter est gratuit.

Dans les petites annonces dans les journaux papiers,  la longueur du message a un coût pour celui qui veut faire diffuser son annonce  ( d’où les messages typographiés dans les annonces sur les annonces de location d’appartement par exemple ). La technique limite aussi la capacité du message ( les messages personnels édités dans les pages du journal Libération par exemple sont limités à une dizaine par édition ).

Ces contraintes de coût et technique poussent l’écriture de ces messages à l’économie de mots.

Twitter ne procède pas de ces contraintes.

A l’origine, Twitter n’est pas conçu pour communiquer et échanger de l’information, mais pour dire ce qu’on est en train de faire ( « What are you doing ? »). On peut s’interroger sur son intérêt…

L’usage initial en est détourné comme beaucoup de technologies.

  • Que ce soit volontaire :

Par exemple, le piratage des messages codés allemands pendant la seconde guerre mondiale, par les travaux de Turing ont conduit à l’invention d’Enigma ; dont l’usage purement militaire a été détourné dans l’élaboration « civile » ensuite de l’ordinateur.

  • Que ce soit involontaire :

L’exemple des annonces de messagerie rose pour le minitel. À l’époque de la mise en place du minitel, la DACT et les fournisseurs de services pensent qu’il ne s’agit que d’un gadget ludique : pour eux l’avenir de la télématique réside dans l’information, et non la communication. D’ailleurs,  l’enjeu est d’abord financier pour l’état français, limiter les livraisons papiers des annuaires des pages blanches et jaunes…

Twitter est donc détourné de son usage, comme média de communication;  et en tant que média, il en a les attributs les plus primaires ( par la faiblesse de la quantité d’information transportée ).

La conséquence en terme est qu’elle en est réduite à la fonction phatique des fonctions du message : occuper le canal de communication (« je suis là » ) sans produire d’information utile.

Twitter aujourd’hui est devenu un média, plus qu’un réseau social.

Les relations se font autour de sujets à partager.

Les 140 caractères sont devenus un vrai phénomène, qui a insufflé Facebook et les médias.

Réduire à l’essentiel !

 

Pour approfondir, voir l’article https://zeboute.wordpress.com/2010/08/22/semiologie-du-sms/ qui analyse les caractéristiques du média « SMS », et sur lesquels on retrouvera les similarités. A vous d’en voir les différences !