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L’usage et nouvelles technologies

L’usage est employé largement dans les sciences de l’information, et le marketing : Facebook, twitter, l’iphone ont un intérêt parce leur succés est marqué par « l’usage ».

S’il n’y a pas d’usage, la technologie meurt, et c’est cet usage que recherchent les start up de l’informatique, et du marketing.


En sortie du CES ( Consumer Electronics Show )  de Las Vegas, comme toutes les ans, le concept ATAWAD ( anytime, anywhere, any device ) fait référence.

L’usage des technologies dans un  portable, qui fait tout ( téléphone, mail, GPS , photographie, vidéo ..) . Portable dans le sac à main, comme son mouchoir ou ses clefs de voiture. Pour quoi faire ?

Etre partout, sur n’importe quel « device », est l’élément fédérateur de notre nouvelle génération, Génération X ( ma mère utilise Skype ) et génération Y . I phone, l’I Pad…

L’usage est un concept marketing et technophile, largement utilisé par les médias, et le marketing des grandes entreprises, comme le sacro saint de la vie et de mort des nouvelles technologies. Utilisé ? cela survivra. Sinon mort, comme une faiblesse d’un avatar darwiniste mort né.

L’usage dans l’imaginaire du marketing est une loi de la jungle jugulée par les « consommateurs ». Le client « roi » qui déciderait de l’usage.. Un certain fantasme de la vie et de mort par le consommateur ou l' »usager ».

C’est largement sous estimer que l’usage d’un média ou d’une nouvelle technologie répond à plusieurs principes, et non pas à la vindicte du « consommateur » ou « usager ».

  • – Le succès de l’usage est d’abord soumis aux contraintes techniques.

Au moment où en France, par exemple, l’usage du minitel a fait succès , aux Etats Unis, la déception fut sévère. Suite au faible débit des lignes de l’époque, les essais de « minitel » américain fut un échec. L’affichage de certaines pages pouvait prendre une durée de 6 minutes. Fi de l’usage s’il ne marche pas.

L’usage est donc d’abord dans l’efficacité technique, il faut que « ça marche ».

La force et le succès de Twitter par exemple est dans une certaine partie liée à son implémentation technique. A la différence des blogs, ou des pages internet, Twitter est conçu pour être élaboré avec des « interfaces » (API) indépendantes du site twitter.com. C’est ce qui permet notamment à éviter la censure de ces messages « postés » ( voir la révolution « twitter » en Iran ). Même si on peut censurer le site twitter.com, il n’est pas possible de censurer les milliers de sites qui fournissent les « plugins » permettant de « twitter ».

L’innovation ne réside pas que dans l’idée génial de la découverte , mais dans sa réalisation concrète. ( 20 %  procède de l’idée et 80 % de sueur … )

  • – Le succès de l’usage est ensuite économique.

S’il n’est pas gratuit, le frein est réél. Cela paraît évident, mais bien une donnée dans l’essor ou non de l’usage.

C’est dans ce cas où l’usager considérera le retour sur « investissement »  : il fait balance entre le gain et le coût de cet usage.

L’internet illimité par forfait a permis de combler le retard de l’usage  d’internet en france, justement freiné par le minitel ;  puisque la notion de durée de connexion n’existe plus ( on remarquera qu’en Belgique par exemple, on pratique encore un coût à la « consommation », sur le volume d’octets téléchargés ).

les messageries sur minitel ont largement perduré ( et apporté gain considérable aux opérateurs ), parce que le consommateur estimait le « rendu » de ce service suffisant par rapport à son coût ( qui était facturé à la minute ).

L’usage du minitel a été une réussite, puisqu’il était d’un faible coût ( fourni gratuitement ou en location à bas prix ).  A le comparer au coût du forfait internet et d’un ordinateur, le minitel était purement économique.

La facturation des services minitel était une originalité à l’époque : l’usager ne payait pas directement l’opérateur de service ( le site de réservation SNCF, de voyagistes, ou d’informations d’un journal éditique) , mais directement à France Telecom, qui reversait leurs bénéfices aux entreprises de services. Cette facilité de « tout-en-un » dans ces kiosques de services ( évitant le paiement par le consommateur à chaque opérateur de services ) était originale.

  • – Enfin le succès de l’usage est avant tout politique.

-> La diffusion du minitel a été largement « sponsorisé » par l’état, qui voyait là le moyen économique de limiter les diffusions des annuaires papier.

->  l’usage des voitures « électriques » dans le domaine des transports est quasi embryonnaire. Non que la technologie ou le coût en soit un frein, mais il est évident que les constructeurs de voiture, dans la rentabilité des investissements, préfèrent miser sur la voiture à moteur à essence.

-> L’Europe paraît aujourd’hui une vaste zone de télécommunication, parce que largement couverte par le haut débit. C’est oublier les « zones blanches », ( dans les coins reculés ) ; alors que des technologies plus innovantes permettraient de régler le problème : par la technologie WIMAX par exemple, c’est à dire sans infrastructures techniques. Or c’est justement parce que les grands opérateurs de télécommunication ont largement investi dans ces infrastructures techniques coûteuses ( fibres optiques, relais … ), qu’ils ne sont pas prêts à favoriser d’autres usages. Paradoxalement, c’est l’Afrique qui pourrait en être le grand bénéficiaire, puisque là point d’infrastructure technique. Tout est à construire, et ce continent profite déjà de meilleure technologie. [ voir WiMax, le WiFi « nouvelle génération » : une solution pour l’Afrique ]

L’usage est ainsi largement porté par la politique de ces opérateurs, ou par les états.

En conclusion, l’usage est un mythe « marketing », et souvent à mettre en lumière avec la réalité technologique ; économique et surtout politique.

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Génération Y, génération Digital Natives Ou digital Naives ?

Marketing Génération Y nouveau marché

Marketing Génération Y nouveau marché

Nouveau concept marketing ou consulting de Ressources humaines, la nouvelle génération « digital natives » fait fureur.

Moyen d’exploiter et de nourrir les formations et séminaires d’enteprise, pour ne pas s’occuper ce qui réunit les travailleurs, peut importe Génération X ou Y. Je ne ferai pas un résumé caractéristiques  des générations X et Y. voir Wikipedia.
L’arrivée des Digital Natives pose question.
Exemple :  une stagiaire Génération Y, s’affolant   » de ne pas connaître l’informatique  » pour mettre à jour
un outil de publication d’informations d’entreprise ( un blog ! ).
 » Ceux d’aujourd’hui ont un ordinateur, sont devant quatre heures par jour mais ils peuvent ne pas savoir comment ouvrir un fichier texte. »
( Voir article  Jean Noel Lafargue )

On se référera à l’analyse de Jean-Noël Lafargue qui qualifie ce groupe d’âge de digital naives, plutôt que digital natives, dans le sens où cette génération utilise la nouvelle technologie, savamment ludique, plutôt que de s’y imprégner, et incapable de se l’apprivoiser.
Les écoles d’ingénieur voient d’ailleurs le nombre d’ingénieurs intéressés par la technologie décroitre, ce qui pose question.
Une génération plutôt zappeur qu’investie … Les rois de la débrouille pour expliquer aux parents comment surfer mais incapables de corriger une anomalie ou bug sur l’ordinateur…
A lire : les caractéristiques de cette génération , notamment la fonction phatique.