La méta communication en entreprise

Dans les rapports de communication, la méta communication permet de régler de nombreux problèmes.

Quand on n’est pas d’accord, argumenter et contre argumenter peut devenir stérile. Montrer ses gros bras est une erreur.

La méta-communication permet de prendre la hauteur et de désamorcer les conflits .

Dans sa vie personnelle, en couple ou en famille. Et en entreprise.

Qu’est ce que la Méta communication ?

Il s’agit de communiquer sur sa communication. Changer de degré ou de niveau de communication. Parler avec recul du problème : « nous ne sommes pas d’accord, je pense qu’on doit trouver une autre approche , un conseil de quelqu’un d’autre ? » Plutôt que de rester dans un niveau de communication vicieuse : « non je ne suis pas d’accord . Si. Non. SI. NON..« .

La méta communication change de niveau d’échange et d’avoir une introspection sur nos propres échanges horizontaux. Ici, on prend une verticale pour échanger à un niveau au dessus.

La méta communication montre un cadre et le décrit.

Revenir sur l’objectif d’un échange, d’une réunion ; replacer le cadre nous remet à l’extérieur de nos échanges et replacer le contexte . Prise de recul.

Permettre la méta communication.

Remettre le cadre, les règles est un effort particulier.

S’il n’a pas été décrit et partagé à l’avance, il est difficile d’interrompre une réunion, un échange en disant : « ah au fait, rappelons qu’on devait ici se mettre d’accord sur tel objectif ».

La règle des 3 P permet de prendre ces précautions. ( à lire ici : la règle des 3, une communication transparente possible )

Revenir sur les règles et le cadre est donc parfois artificiel.

Et difficile parfois de faire cette méta communication qui prend le recul. Méta communiquer c’est aussi annoncer que moi, je me mets à un niveau supérieur de communication.

Cela peut paraître hautain, délicat.

Par exemple , dans les réunions en entreprise il est important que les gens autour de la table se connaissent.

L’exercice classique est de faire le tour de table en demandant aux invités de se présenter.

Dans un moment où justement on ne se connaît pas encore, parler de soi devant une assemblée est un exercice improbable et frustrant. Sauf pour les personnes habituées à ce genre d’exercice.

Les techniques modernes d’agilité et de transformation digitale apportent une autre façon de Meta communiquer tout en restant naturel et bienveillant.

Pour reprendre l’exemple de la présentation de chacun en début de réunion, les nouveaux usages est de faire un ice-breacker.

C’est à dire de briser la glace.

L’exercice se fait plutôt naturellement car plutôt de demander de manière abstraite ce que l’on est , on propose un exercice où on reste dans sa posture : celle de ne pas connaître l’autre , de garder ses peurs ou sa retenue.

L’exercice peut tout simplement de demander à chacun de donner son état d’humeur : si je suis fatigué, heureux, stressé.

L’approche est intéressante car elle connecte soi avec les autres juste sur l’émotion, les tripes. Et en aucun cas sur un rapport de position, de posture hiérarchique.

Les façons de ne pas se mette en porte à faux.

  • Poser le cadre d’avance.

C’est le principe de la règle 3p. Avant une réunion, expliciter les règles.

S’assurer que tout le monde sera à l’écoute ou interviendra de manière brève car la réunion ne doit pas durer une heure.

C’est le moment de poser le cadre dans des kick off projets , ou réunion de lancement de projet.

On y aborde souvent les objectifs, les plannings, les coûts mais peu les règles d’engagement et les règle de vie dans ce projet communautaire . Où l’on sait que les difficultés viendront de l’aléa , c’est à dire la nature humaine.

  • Faire référence aux valeurs de l’entreprise.

Elles sont connues de tous ( normalement ). On peut donc toujours s’y référer pour expliquer pourquoi vous intervenez un peu de ´haut’ sur un sujet.

L’avantage ici est que vous n’avez pas dû expliquer le cadre, un exercice pas toujours naturel quand on n’a pas l’habitude.

  • Faire référence aux processus.

Les processus ! Se référer à un processus permet d’inclure les collègues dans ce dit processus. Vous n’êtes donc quelque part qu’un représentant et acteur de ce processus. Vous pouvez donc vous permettre de dire les choses sans qu’on pense qu’il s’agisse votre décision, votre position.

C’est l’exemple de l’approche Scrum. Ou du Design Thinking.

L’approche scrum est un artefact qui définit quelques principes et rituels sur la façon de travailler un projet en agilité.

Bien que l’approche scrum soit considérée comme agile, certains incontournables sont à respecter : le sprint planning, le daily meeting, la rétrospective, etc..

Pouvoir se raccrocher à ce cadre permet d’éviter toute discussion ou débat. De même, le scrum est guidé par quelques principes comme la primauté des échanges humains plutôt que des processus par exemple.

Pouvoir s’y référer permet de prendre la distance avec des problèmes de communication ou de méthode au quotidien.

La méta communication passe ici par une communication sur la structure organisationnelle qui nous inscrit. Un recul salvateur .

De même, le design thinking définit un processus dont il faut avoir conscience; et le suivre tout simplement.

Les wordings en anglais.

Récemment sur un post sur LinkedIn un commentateur remarquait que tous les noms de postes dans les profils étaient désormais en anglais : product owner, CEO, Business Analyst…

L’anglicisme atteint notre sphère de l’entreprise . Et pourtant ces anglicismes ont un côté salvateur : ils redépoussierent les mots français tant entendus et sans saveur. Le mot « cadre » ou « chef de projet » n’ont plus de sens. Ils sonnent creux.

Utiliser des termes étrangers procède d’une distanciation par rapport à son

La traduction ici des mots anglais doit faire obliger à prendre le recul sur notre façon naturelle et automatique d’aborder les choses.

La traduction oblige a prendre le recul sur notre propre langage. Réinventer les mots, les concepts . Plus facile quand ces mots viennent d’un autre monde.

Ils sont aussi parfois aussi stériles que nos propres mots mais invitent à la redécouverte .

Pourtant les mots français ont leur subtilité et du sens.

L’approche scrum par exemple n’a aucune résonance… et la traduction française est pourtant plus claire et sympa : la mêlée quotidienne :).

Quoi de plus innovant en entreprise de parler de mêlée comme au rugby ?

C’est plus parlant que le mot anglais.

L’idée est de se décaler et réinventer en entreprise les termes qui doivent soutenir une nouvelle façon de travailler.

Ensuite la vertu des mots anglais est qu’ils sont courts, simples.

Méta-communiquez maintenant. Avec ces techniques !

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