Dire ou ne pas dire qu’on est gay ? le coming out.

Les différences posent toujours question.

Je suis noir, et je ne peux le cacher.

Je suis aveugle, j’ai un comportement différent des autres.

Je suis handicapée, on a de la bienveillance pour moi. Mais il y a encore un regard… ?

Cela se voit sur mon visage et je subirai un regard différent , au mieux bienveillant, au pire raciste et de rejet.

 

La normalité.

Dans la communication et la vie en société, voilà la grande question : suis-je normal ?

Pour une femme un peu grosse, un homme qui n’a pas sa moustache qui pousse quand il est adolescent, on se compare.

Et on se pose cette question : « suis-je normal ? ».

Alors, quand en plus, on vit avec des gens qui ne vivent pas comme soi, c’est encore plus difficile.

Pour tous les humains « à côté ». Qui définissent pourtant une majorité silencieuse.

Par exemple, pour les gays.

Pour les gays, la différence ne se voit pas.

L’image de la follasse , médiatisée par le film la cage aux folles, n’existe plus.

Il suffit de rencontrer quelques gays pour se rendre compte qu’ils sont plutôt virils, bien dans leur baskets.

Intérieurement, pourtant, le gay voit la différence.

 

Vivre un peu dans l’orchestre du monde.

La société n’accepte pas toujours cet état d’existence, malgré les sondages des gens qui sont gay-friendly.

Tant qu’ils n’ont pas d’enfant homosexuels.

On m’a interpellé à écrire un article sur ce sujet car il s’inscrit complètement dans le sujet de la vie de vivre ensemble.

Et de réfléchir aux codes que les gays n’ont pas choisis..

Vivre dans l’orchestre, c’est accepter et conjuguer avec les normes. Mais dans une société faite d’une norme hétéroxuelle, la vie dans l’orchestre et jouer de sa partition est plus compliquée .

Watzlawick, dans la logique de la communication, nous le rappelle bien : quoi qu’on soit, quoi qu’on veuille, on vit dans l’orchestre du monde, et chacun doit jouer sa partition. En évitant de faire des fausses notes.

Voilà pourquoi pour le jeune homosexuel, jouer dans l’orchestre, c’est comme jouer du violon avec une seule main pour tenir son instrument.

Et voilà pourquoi, le taux de suicide chez les jeunes homosexuels est hallucinant. A lire ici : Oser en parler.

Votre enfant est peut être concerné. Cela n’a rien à voir avec l’amour que portent les parents.

La vie en société est pourtant heureuse.

Certains sont expulsés de leur foyer familial : c,est à dire que le père et la mère ont décidé tout simplement d’expulser un jeune du foyer familial qui devrait en toute logique protéger. Le refuge , association sans but lucratif, s’occupe de ces orphelins et les recueille.

 

Nombreux ont montré le visage positif de l’homosexualité :

  • Dans la musique par queeen, Mika.
  • Dans la politique : le maire de la plus grande capitale du monde Paris : Delanoé.
  • Dans les sciences par Alan Turing

Le monde a été construit grâce à eux.

Pour les handicapés, les noirs, les homosexuels, il y a une grande question qui s’impose cependant :

Comment vivre en société ?

D’abord ne mélangeons pas les genres : être noir ou homosexuel n?est pas un handicap. Mais la personne handicapée à les mêmes problématiques : le regard des autres.

Ma mère feu décédée a vécu ces même regardes.

Ces images positives de l’homosexualité permettent de mettre des repères possibles pour celui qui se découvre.

Mais ne résolvent pas son travail introspectif de toute une vie : qui suis-je ?

Pourquoi c’est compliqué d’etre gay ?

La réponse est simple :

L’être humain vit en société .

C’est vivre dans l’orchestre de la vie, comme évoqué plus haut.

Les codes de la société sans la communication sont légitiment accès sur la majorité , donc un monde hétérosexuel.

Et tous les codes et normes sont tournés vers l’hétérosexualité. On ne peut le fustiger puisque c’est la majorité de ce que vivent les gens.

Il faut juste laisser des bulles de gaititude et laisser les exprimer.

Et pour un parent laisser la possibilité de..

Pas pour encourager mais laisser cette place de pouvoir respirer pour un enfant qui n’adhère pas à cette majorité hétérosexuelle.

Et décider de changer le cours des choses est vain. L’homosexualité n’est pas une maladie, surtout pas contagieuse.

Il est plus facile d’être hérérosexuel. C’est déjà compliquée une vie d’hétéro. Alors se prendre des questions, des problèmes en plus, c’est jamais un choix.

C’est comme cela.

 

Les images pas pour soi.

La publicité , les médias , et les dessins animés quand on est petit véhiculent l’image de la famille heureuse stéréotypée : la vie Pour rencontrer son aura.

De là, les publicités de couple ; les parfums vantent cet amour ultime.

Entre homme et femme. C’est légitime.

Mais Pour l’homosexuel c’est toujours une claque qu’il prend dans sa tête : je ne suis pas comme eux.

Ici il n’y a aucune homophobie dans ces publicités , mais elles ont ce même effet : elles renvoient à une image de ce qu’ils ne sont pas.

L’homosexuel vit dans un monde qui lui rappelle en permanence qu’il n’y vit pas : le vrai monde est celui de la relation entre un homme et une femme.

De là, culpabilisation . Souvent l’homosexuel veut copier le monde qu’il n’a pas choisi. Il se marie par défaut . Et divorce plus tard quand de manière insupportable il a compris qu’il n’était pas lui même.

Voilà pourquoi parmi vos amis mariés se cachent des fantômes qui ont essayé de s’intégrer dans des codes normaux.

Pour un jeune adolescent qui à l’école entend les plaisanteries autour de l’homosexualité , la réalité est celle ci : même accepté dans la société , le sujet est rude.

D’autant qu’à l’adolescence tous cherchent leur marque quant au sexe.

 

La pression sociale.

La vie naturelle d’une famille est que son enfant fasse perdurer la filiation . On attend que cela quand on est parent ;

Que son fiston trouve sa moitié pour ensuite faire perdurer la famille.

C’est ancré depuis tout petit quand on est enfant . Et ce discours normalement rassurant d’une vie inscrite dans le patrimoine de la famille sonne différemment dans la tête d’un gay . Car il sait que ce que veulent des parents n’est pas réalisable.

Voilà l’horreur et le cauchemar d’un gay : jeune, il sait qu’il va trahir les désirs de ses parents , et malheureusemet il n’y peut rien. Il n’a pas choisi.

L’écoute des parents et la pédagogie sont donc très importantes.

La double contrainte est là : il ne peut pas à la fois être lui même et à la fois répondre à l’amour de ses parents.

On lira la double contrainte ici.

Et de là, vous comprendrez que ce n’est pas l’image du gay en société qui est en jeu.

C’est la survie avec sa structure familiale.

La double contrainte provoque donc dépression, suicide , plus largement que le sujet des gays.

J’ai des amis gays !

Les gens sont bienveillants. J’ai des amis gays et je me demande pourquoi ils se posent encore des questions.

Dans un monde où on peut se marier, se pacser, faire la fête.

Souvent, on dit ‘tu comprends pas ».

Souvent, on dit « je n’ai pas de problème avec les gays, c’est ton choix ! »

L’erreur est là : être gay n’est jamais un choix. C’est toujours un truc qui tombe de haut.

C’ est ton choix alors que ce n’est jamais un choix. Dans l’échelle des désirs Pour être heureux, je pense que personne ne choisit d’être gay pour le plaisir. On ne choisit jamais.

Voilà, Marine Lepen a des amis noirs, vous avez des amis gays,

alors on pense tout comprendre.

Mais le sujet est plus subtil.

Les espaces de tranquillité.

Les réseaux sociaux ont largement rapproché la communauté gay, comme Grindr, Hornet ou planet Romeo.

Car dans un monde où l’on est seul, ces applications rassemblent. Même si ces applications ne resolvent pas le problème du grand amour. Comme Tinder pour les hétérosexuels 🙂

Les moments ensemble ce sont donc les gay prides qui deviennent de vrais moments de partage, y compris avec les hétérosexuels.

Les grands moments peu médiatisés en France sont les « gay games ». qui rassemblent tous les sportifs du monde entier.

A lire ici : « le sport universel en communion sans fric ? »

 

Petit rappel de l’histoire.

La société à accepté l’homosexualité assez récemment.

A peine plus tard cependant que les femmes, qui n’avaient pas droit à un compte en banque.

Ou de voter.

L’homosexualité a longtemps été considérée comme une maladie mentale par les organisations mondiales de la santé.

En France, avant 1981 ( élection de François Mitterrand ) être gay était passible d’emprisonnement.

Le pacs a permis de légiférer . Rien de symbolique mais de surtout protéger un conjoint qui perdait son ami, et se retrouvait à la rue…

Le mariage sous Holllande d’une façon plus légitime a aplani les droits.

Les textes de loi, l’acceptation positive par la société sont bienveillantes et genialissimes.

Elles’permettent au gay de vivre plus positivement sa vie dans la société.

Paradoxalement, on a découvert qu’en France, le sujet était encore compliqué, avec des manifestations de catholiques véhéments.

Ceux là même qui soutiendraient la gestapo d’antan ? …

Conclusion.

La vie d’un gay est pourtant plus intime et pose plus de question , d’interrogation existentielle avant de rentrer dans la société.

Généreusement, la société devient bienveillante.

Mais la sphère intime comme on l’a vu est plus compliquée :

Vivre son homosexualité dans sa famille.

Et avec soi, vivre son homosexualité dans son intimité :

Lorsque le jeune gay qui découvre son corps , bande en pensant à un mec , il n’est pas bien.

Alors que la découverte de la sexualité devrait être naive, bienfaitrice, jouissive, de plaisir et d’amour.

Oui on vit mieux en France. En Tchétchénie on met les gays en prison et on demande aux parents de tuer leurs enfants .

Le sujet n’est pas clos.

Vivre dans l’orchestre. Oui, mais Il faut choisir un bon chef d’orchestre !

Quand on a le choix.

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4 réflexions au sujet de « Dire ou ne pas dire qu’on est gay ? le coming out. »

  1. Ping : Le sport universel en communion sans fric ? Oui. | Zeboute Infocom’

  2. Ping : La vie rêvée ou pas d’un gay : les crevettes pailletées | Zeboute Infocom’

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