Pour ou contre la 5G ?

Pour ou contre la technologie 5 G ?

Opposer les pour et les contre la technologie 5G ne fera pas grandir notre vie ensemble.

La technologie est neutre. Alors… pour ou contre la 5G ?

Temps de lecture : 5′ 

Refuser la technologie 5G c’est retrouver la communauté Amish, qui refuse toute modernité, nous a appris notre Président de la République, Emmanuel Macron.

Une formule maladroite. Qui jette de l’huile sur le feu.

Alors que les débats autour de la technologie sont plutôt salvateurs.

Le sujet de la technologie et de l’homme est bien central dans la science de l’information et de la communication.

Aussi c’est avec intérêt que je suis ce sujet, et vous livre mes réflexions.

Je vous propose ici d’éclaircir plusieurs points.

N’hésitez pas scroller sur ce qui vous titille !

  • la technologie est neutre.
  • L’utopie de l’homme heureux
  • Refuser le progrès ?
  • Débattre et encadrer.

 

La technologie est neutre.

Tout d’abord, La technologie est neutre. Elle n’est jamais bonne ou mauvaise. C’est l’usage de la technologie qui peut être bonne ou mauvaise.

On se souviendra des grands communicants en France, comme Jacques Séguéla :

« Le Net est la plus grande saloperie qu’aient jamais inventée les hommes ! «

, dans « On n’est pas couchés sur France 2« , le 17 octobre 2009.

A l’heure où le moteur à vapeur est arrivé, la fin du transport à cheval a engendré de vives critiques. Et ?

Les apocalyptiques de la modernité et du refus de la technique sont toujours présents. Et ils doivent réfléchir avec les « tout technolgique » comme le propose notre président de la République, et les géants numériques Américains et Français ( comme Orange ).

à lire ici ; les apocalyptiques d’internet.

Sur la 5G, quels sont les usages entrevus ?

Les points positifs mis en avant est la capacité à faire de la chirurgie à distance, fluidifier les flux dans les villes ( smart City), permettre les voitures autonomes.

Cela peut bénéficier à tout citoyen.

Les autres usages sont plutôt réservés aux entreprises, même si elles peuvent bénéficier au citoyen.

Un exemple, la récupération de l’état de l’embrayage de la voiture permet de déceler son usure et anticiper la panne : prévenir le client, commander sa pièce avant même que le client s’aperçoive de la panne.

C’est la proposition d’un monde sans couture, où tout doit se passer dans un bonheur, l’absence de contrariété.

L’utopie de l’homme heureux.

La proposition de la technologie 5G est donc de faciliter les usages.

Avec de nouveaux bénéfices.

Rendre simple et ludique le monde si compliqué.

Fluidifier, simplifier pour le commun des mortels.

A la technologie de calculer, utiliser les algorithmes d’intelligence artificielle pour libérer l’esprit humain de la contrainte. Algo signifie souffrance.

C’est l’objet de la technique, qui a par exemple libéré la force humaine dans les entreprises par des machines, des robots.

Pour le citoyen, c’est se libérer des contraintes. Comme celle, illustrée plus haut, de ne pas à avoir gérer la panne de l’embrayage. On le fait pour moi.

C’est l’illusion et l’utopie d’un monde parfait.

Décider pour le citoyen. L’assister devenant de l’assistanat.

Le libre arbitre s’évapore dans les nouveaux usages.

Car le monde humain ne vit pas que de la technologie. Et la proposition d’une vie heureuse promue par ces nouveaux usages est une utopie.

Il suffit de regarder autour de soi pour comprendre que les conflits, les crises migratoires, le désastre écologique sont bien prégnants.

« La carte n’est pas le territoire » #Korzybski

La numérisation de notre monde doit nous rappeler les images « numériques » de la guerre du Golfe qui proposait tel un jeu vidéo de pouvoir détruire l’ennemi ( la carte ) . Déconnecté de la réalité ( le territoire ).

La technologie 5G qui propose un monde meilleur profitera aux nantis, aux grandes entreprises tech américains. Comme c’est déjà le cas aujourd’hui.

La naïveté d’Emmanuel Macron est de considérer que la France pourra utiliser cette technologie « neutre » alors qu’elle est déjà américaine. Et pas du tout neutre. A la différence de l’essence même de la technologie.

Et délaissant notre communauté humaine :

Car la seconde proposition de la technologie 5G, dans son usage, c’est d’utiliser la data des objets pour accélérer la maîtrise des flux ( par exemple logistiques ).

D’être performant dans le traitement des tâches industrielles.

Permettant d’automatiser ces tâches si « ingrates » faites par l’être humain. Et de supprimer des milliers d’emplois inutiles.

Un beau projet s’il s’accompagnait de la dimension de formation, de pédagogie pour les salariés qui aujourd’hui utilisent leurs bras et qui devront utiliser leur intelligence.

Refuser le progrès ?

En écoutant Macron, le débat ne peut être possible. Refuser la 5G, c’est refuser le progrès ?

La science indéniablement a permis le progrès humain en terme de santé, d’éducation, de confort.

Le vaccin par exemple a permis d’enrayer des millions de morts.

L’électricité a révolutionné notre civilisation.

La différence essentielle entre la science et ses applications bénéfiques et les technologies numériques est apparue au milieu du XXeme siècle.

Les inventions, les recherches naissaient dans la science. Par expérimentation, tâtonnement, validation scientifique. Les applications concrètes pour le citoyen n’apparaissaient que 10 ans après la découverte scientifique.

Le changement de paradigme technologique est arrivé avec ce qu’on appelle aujourd’hui la silicon valley. On lira ici son histoire très éclairante sur l’évolution : petite histoire de la silicon valley

La technologie n’ arrive plus après la recherche scientifique, mais en même temps.

Ainsi, dans les années 1930, l’industrie militaire, scientifique et universitaire travaillent ensemble.

Et c’est bien dans les années 1930 que cette contre-culture naît dans la région de San franscico.

La Silicon Valley est un foyer où tout se mélange. Industriels et scientifiques travaillent ensemble ( « co-construction » ) pour concevoir des outils, des produits. Il s’agit donc d’un mélange géographique ( au même endroit, dans cette région ), d’organisations ( militaires et scientifiques ) et temporel ( tout se passe en même temps, sans attendre les retombées des inventions et brevets plusieurs décennies après ).

La pureté chère aux scientifiques français qui ont lancé les plus grandes inventions de l’humanité, aux côtés des Anglais et de quelques autres pays au XIXèeme siècle n’est plus.

C’est le business et l’appétance à de nouveaux usages qui importent.

Le monde idéal d’une « certaine France » du siècle passé, largement porté par Charles De Gaulle n’est plus.

Inscrire des règles, en nourrissant les valeurs françaises ont pourtant du sens…

Ne pas réiétérer l’échec de la première vague technologique :  les tentatives de faire payer les impôts en France des Gafas.

Autant y réfléchir avant, et c’est le sens de la démarche. Plutôt que de dire « go » et s’en mordre les doigts !

Car la science n’a plus cette pureté originelle : elle est devenue ce qu’on nomme le « techno libéralisme« .

Débattre, et encadrer.

Pour sortir de ces oppositions parfois stériles entre « pour » et « contre » la 5G, le débat est nécessaire.

D’ailleurs, le débat sur l’usage de la technologie n’est pas nouveau.

L’usage positif et négatif de la technologie numérique est déjà là. Autant s’en servir pour réfléchir !

Avec le retour d’expérience de ces usages, fort est de constater que la technologique numérique a aussi de grands revers.

Dont le plus important est la surveillance généralisée, l’influence sur notre monde démocratique.

Ce n’est pas du fantasme mais une vraie réalité :

  • le projet PRISM aux Etats Unis procédant à la surveillance numérique généralisée. Dénoncée par Edward – Snowden.
  • l’utilisation de données « neutres » des internaures de Facebook, dans le scandale « Cambridge Analytica » : les élections américaines ont été largement influencées par cette technologie si « géniale ».
  • en Italie, le populisme a triomphé, en utilisant les moyens technologiques.

A lire ici : la rage sur les réseaux sociaux.

Poser le cadre des usages, définir des règles communes qui jugulent ces technologies sous jacentes n’est pas une coercition et le refus de la technologie.

Lorsque internet est né, quelques règles ont été associées. Une sorte de charte, encadrée.

Le concept de la neutralité d’internet par exemple, encadrée par les instances internationales ales procédaient déjà de ce cadre commun.

Exemple :

C’est l’objet du seul organisme centralisé, l’ICANN ( Internet Corporation for Assigned Names and Number ), qui fédère les règles techniques : l’attribution des adresses IP, et des noms de domaine.

Il s’agit d’une association de droit californien, à but non lucratif, et elle est reconnue d’utilité publique en France.

Le discours « on verra après » ne tient pas.

Le débat est intéressant car il permet de nourrir le futur, les possibles.

Il permet de construire une vision « politique » de la France par exemple. Comme l’a fait le général de gaule avec le concorde ou le TGV.

Cela rendrait tellement excitant de définir notre projet de vivre ensemble pour les 20 prochaines années.

A suivre ! Et restez engagé !

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