Le snack c’est le casse croute qu’on prend pour manger vite. Léger, petit.
Et la formule du snacking dégouline aussi comme la sauce tomate sur le web.
C’est ce qu’on appelle le snacking content !
Je vous propose de comprendre ce qu’est le Snacking Content.
Comment il est arrivé dans nos usages numériques.
Et quelques exemples, directement tirés de mon blog.
Focus !
Le snacking content, c’est quoi ?
Voici une petite définition : le snacking content est un contenu numérique ( un article, un billet ) court de manière à être lu facilement.
En Français, on pourrait traduire par un « contenu sandwich ».
Lire rapidement.
Le mobile change le rapport de l’esprit.
Pourquoi faire des contenus simples et courts sur le web, alors qu’au contraire, la toile permet de s’étirer, de proposer le maximum d’information ?
Le mobile est passé par là. Aujourd’hui, l’usage du web n’est plus sur un ordinateur.
Il est sur une tablette, et de plus en plus sur mobile.
Alors, vous le comprendrez le mobile répond à deux contraintes pour celui qui veut communiquer sur le web :
- le format du mobile doit être simple.
Sur son écran mobile, le format de l’internaute est réduit. Alors celui qui propose un contenu sur le web doit veiller à cette problématique.
Le « responsive design » est déjà une solution technique qui permet d’afficher un site internet selon le média. Ainsi, si vous lisez ce billet sur un ordinateur, une tablette, ou un mobile, automatiquement la page s’affiche convenablement en fonction du device, du média.
Cependant, le contenu lui reste le même. Autant sur un ordinateur, chez soi, on a le temps de prendre le temps de lire, sur un mobile, c’est différent.
Le responsive design atteint ainsi sa limite.
- une structure de pensée différente par l’usage.
Le principe de la rationnalité et de la dialectique qu’on nous apprend à l’école est la structure de la thèse, antithèse, synthèse dans les dissertations .
Ce modèle qui a vécu depuis l’arrivée et l’apogée du siècle des lumières est toujours d’actualité. Il permet de développer l’argumentation , le contre exemple et ne pas se focaliser sur une seule approche.
Dans un monde de réseaux sociaux où chacun exprime une opinion sans discernement, c’est d’actualité !
Ce même monde est cependant différent.
D’abord face à l’obésité , chaque internaute est noyé dans une masse d’information. Les requêtes sur Google le montre sur le nombre de résultat. Même si chacun se limite aux premières pages , pour les autres qui veulent approfondir un sujet, il y a des milliers de pages internet .
Alors pour promouvoir et rendre accessible facilement à l’internaute qui surfe, et donc va vite, il faut proposer un autre modèle de contenu.
Les 3 éléments qui remplacent le sacro saint thèse , antithèse synthèse sont :
Séduction , explication , conclusion.
Ce que j’ai formalisé dans le billet : Les nouveaux modes de raisonnement au XXème siècle ou une nouvelle médiologie de l’école.
Séduction pour attirer l’attention et la capter.
Explication pour aller dans le détail et l’argumentation : les faits.
Et la conclusion .
Ce modèle est plus adapté sur le monde numérique et il est la traduction écrite de notre façon naturelle de vivre : pour raconter une chose, on essaye de captiver son auditoire. On explique et ensuite on conclue.
Le snacking content procède de ce paradigme.
Cela peut paraître plus naturel et donc plus facile .
Pourtant cela demande autant d’exigence, d’effort et de difficulté d’écrire ce contenu court que d’écrire un long article.
Je ne parle pas ici des sites « putaclick » qui prennent une information et l’enfonce d’une belle image et d’un titre accrocheur .
Le snacking content doit apporter une vraie valeur à l’internaute, mais de façon concise. Du vrai contenu utile mais condensé.
Et cela n’est pas facile. Souvenez vous du baccalauréat où il faut résumer un article en quelques mots.
Ici on crée plutôt de la valeur de quelques idées importantes que l’on veut communiquer.
Le digital imprègne le non digital
L’usage du mobile et plus largement du raccourcissement des contenus a dépassé l’usage du web.
Dans la méthodologie agile Scrum, par exemple, dans le digital business et informatique , on ne se focalise plus sur la documentation et sur le contenu.
Car l’entreprise est soumise aux même bouleversements de vitesse. Un chef de projet n’a plus le temps ( ni la patience ) de lire un doucement de 60 pages. Alors on choisira d’écrire plutôt des histoires qui parlent à tout le monde.
La « User Story » ( ou cas d’usage, ou encore histoire de l’utilisateur ) s’écrit en une seule phrase. Par exemple :
En tant que client je veux pouvoir m’abonner à une newsletter afin de recevoir des informations intéressantes.
Plutôt que d’écrire sur des dizaines de page le process, et l’ensemble de ces histoires qu’on est pas sur de réaliser dans l’entreprise.
L’efficacité de ces petites histoires.
La complexité du monde a rendu nécessaire l’atomisation du contenu dans des bulles autonomes mais tangibles . Qui peuvent vivre toutes seules, indépendamment des autres. Pas si nouveau … c’est Lucrèce dans l’antiquité grecque qui avait déjà découvert cette trouvaille.
Notre monde rejoint le petit … dans le contenu.
Pour mieux composer en Lego la complicité ad hoc du monde.
Le snacking content en pratique
Maintenant que vous avez eu une vision du snacking, ou du contenu court, voici les différents contenus de snacking content.
Les infographies.
Les articles feuilletons.
Les articles publicitaires.
- Les infographies.
Les infographies ont le méritent de rassembler en une image quelques faits intéressants .
Visuellement, les infographies attirent l’attention. Et notamment sur les réseaux sociaux qui mettent en avant sur twitter, Facebook tout votre contenu en une seule image .
Ensuite, lorsqu’on crée l’infographie, on s’oblige à réfléchir sur les idées clés. Et de s’attacher à l’essentiel. On évitera cependant les infographies indigestes qui affichent des dizaines de chiffres, sans explication.
Éviter les chiffres qui seront caduques au bout d’un mois. Beaucoup trop d’infographies nous coulent sous ses chiffres incompréhensibles et sans utilité. Ces infographies rejoignent l’Indonésie qu’il faut éviter.
Une infographie ne doit donner que 5 ou 10 idées clés. C’est le potentiel humain pour retenir ensuite le contenu.
Le snacking content doit être utile, clair et lisible .
Exemple d’article de Snacking Content d’infographie : infographies.
- Les articles feuilleton.
Plutôt que d’assommer le lecteur d’un long article intéressant, le découper et en faire un feuilleton à plusieurs épisodes est une bonne technique.
D’abord, pour le lecteur c’est lui apporter l’engagement que la lecture sera rapide.
Pour l’auteur de cette série, c’est l’assurance si le billet donne envie de retrouver son lecteur plus tard.
Une manière d’engager ( par un abonnement ), de séduire en donnant envie de revenir lire la suite.
Exemple d’articles feuilletons de Snacking Content : Dossier sur la fin de la neutralité d’internet
- Les articles « publicitaires ».
D’abord, Ecrire un long article qui a du sens et de la valeur..
Dont on est fier, en tant que bloguer ou webmaster.
Lorsque ce contenu est publié, il est lu par ceux qui auront vu cet article sur les réseaux sociaux.
Mais dans le monde numérique , sur twitter la durée de vie de l’article que vous avez publié est de quelques heures. Sur Facebook, 24 heures et pour apparaître de manière définitive sur Google plusieurs semaines.
Aussi, pour les lecteurs qui n’auraient pas eu la chance de lire votre beau billet , contenu travaille
Pendant plusieurs heures, le snacking content est votre ami !
Trois mois plus tard, publiez un petit billet court qui fait référence à votre article.
D’abord, ce snacking billet doit répondre au modèle de séduction comme évoqué plus haut . Par le titre par exemple. Et de finir par inviter le lecteur s’il veut en savoir plus de lire le contenu exhaustif.
Pour le rédacteur, c’est un moyen d’engager de nouveaux lecteurs à lire votre super article. Et de manière plus rapide dans la rédaction.
C’est l’occasion de donner une vision différente de l’article. Sous un autre regard.
Et pour le lecteur qui aime vos articles et votre blog de ne pas louper un article intéressant que vous avez publié.
Je suis preneur d’autres formes de contenus.
La vidéo est aussi un moyen court de répondre au snacking content.
Exemple d’article « publicitaire » de snacking content : Pourriez-vous vivre avec un robot ? qui renvoie à l’article J’ai épousé un robot, Elisa.
Le résultat du snacking content ?
Pour l’internaute mobile, curieux mais impatient le snacking content est le format idéal, pourvu qu’il y trouve du vrai contenu.
- Pour le rédacteur, blogger, l’interêt est d’abord de rentabiliser tout l’effort fourni sur un article de fond. En proposant pour un même article un billet d’infographie qui résume le sujet, et un article publicitaire. Qui donnent envie de lire du vrai contenu.
- Ensuite, c’est un moyen simple et rapide d’animer un site pour proposer régulièrement des articles et du contenu. Ces articles de snacking content sont plus rapides à écrire.
- Pour les moteurs de recherche, le snacking content est pauvre de contenu. Ce n’est pas l’objectif de capter le référencèrent du billet. A moins de 1000 mots, le moteur de recherche ne pense pas que le snacking content que l’on écrit est intéressant. Car Google par exemple sera incapable de comprendre informatiquement le sens de ce que vous avez écrit. Pour les moteurs de recherche, le snacking content est une pépite quand il y a une photographie ( infographie ) , et montre la régularité de vos publications.
Le snacking content est un modèle réinventé sur nos usages modernes. Réinventé par l’usage technique ( le mobile ), l’usage d’immédiateté de notre monde moderne.
Il mérite exigence de contenu. Il s’adapte dans le monde de communication au sens large. Pas que sur le web.
A vous de jouer !
j’aime me promener sur votre blog. un bel univers. Très intéressant et bien construit. Vous pouvez visiter mon blog naissant ( lien sur pseudo) à bientôt.
J’aimeAimé par 1 personne
Merci content que vous aimiez butiner sur mon blog consacré aux sciences de l’information et de la communication . J’ai butiné votre site avec de superbes photos . Ça me plairait qu’elles illustrent mon blog
J’aimeJ’aime