L’homme est un objet technique.
Piloté en quelque sorte par son cerveau.
Les recherches récentes en neuro phsychologie permettent des progrès intéressants.
Et surtout sur le pouvoir du cerveau sur notre corps, et notre bien être ! Et de réfléchir à la place de l’homme et de la machine.
À suivre !
L’homme comme objet technique.
Von Neumann a étudié le fonctionnement du cerveau. Les neurones et synapses lovent le fonctionnement de la logique :
Physiquement, les synapses gèrent par les influx nerveux les opérations mathématiques et logique du et, ou, non. Et les 16 opérations logiques sont ancrées dans notre corps.
L’homme a donc intraséquement les outils physiques ( son cerveau ) pour gérer sa sphère de pensée et du corps.
L’homme est une machine logique. Depuis les premiers jours de son existence.
La technique comme le prolongement du corps.
Souvent, on sépare le monde technique et l’homme. La peur des robots qui remplaceraient et domineraient les humains ont largement inspiré le cinéma, mais aussi les craintes légitimes des ouvriers auxquels on prend le travail.
L’objet technique pourtant est bien là comme une béquille salvatrice pour L’homme. La voiture, permettant de se déplacer plus vite qu’à pieds.
Les lunettes, qui permettent de mieux voir… L’objet technique est donc souvent montré négativement quand il heurte nos façons de vivre dans le travail, mais finalement peu dans la vie quotidienne.
La grande différence est là : pouvoir apprivoiser soi-même l’objet technique.
Mauss, ou le corps comme technique.
Mauss, en 1934 nous parle déjà du rapport de L’homme à la technologie. En insistant sur le fait qu’on réduit souvent la technique à l’instrument.
« Nous avons fait l’erreur fondamentale de ne considérer qu’il n’y a technique que quand il y a instrument. »
Alors que la technique est d’abord une méthode, une façon de faire. Et que le corps en lui même est un objet technique, puisqu’il peut en permanence décupler le savoir faire d’usages, de savoir faire. L’exemple de la technique de la nage, de se mouvoir, de dormir.
Maus prend l’exemple des anglais pendant la guerre mondiale, où ils n’utilisent pas de la même façon la bêche ( pour creuser leur mort sic ) que les français. Et qu’à chaque relève de travaux, il faut changer les bêches… parce que les Anglais ont une autre « technique ».
Chacun, et notamment dans les cultures différentes, ou en fonction de l’âge expérimente des techniques du corps. Par l’apprentissage, le modèle, la copie.
Les nouvelles techniques du corps.
Le corps est ainsi une machine en tant que telle, dont les mouvements sont commandés par le cerveau.
Et de manière systémique, ou circulaire : le cerveau commande un corps qui lui donne en feed-back les éléments permettant de prendre meseure et d’ajuster les décisions.
Le pouvoir de l’esprit est bien plus important qu’on ne le pense.
Les dernières découvertes scientifiques permettent d’ailleurs de valider les principes intuitifs des bienfaits de l’esprit quant à la psychologie.
La psychologie positive, née en 1998, est un mouvement qui a considéré que les bienfaits d’une bonne hygiène de l’esprit pouvait avoir des effets bénéfiques sur l’être humain. Et sur son bien être, notamment corporel.
Quelques études intéressantes ont montré par exemple que la visualisation objective par l’esprit de son corps pouvait modifier le corps.
C’est l’expérience relatée par une université de L‘Ohio aux États Unis :
Deux groupes d’individus plâtrés au niveau du poignet font l’expérience suivante :
le premier groupe est un groupe témoin, permettant de comparer les résultats avec le deuxième groupe. Il attend plusieurs semaines la fin de la convalescence pour retirer le plâtre. Dans le second groupe, 11 minutes par jour, 5 fois par semaine, on demande au groupe de visualiser des mouvements de leur poignet, de les mette en mouvement mentalement.
Au bout de plusieurs semaines, lorsqu’on retire le plâtre, le résultat est éloquent : les poignets du deuxième groupe sont dans un bien meilleur état musculairement que le premier, qui n’a rien fait.
L’expérience valide ainsi ce que les ambassadeurs de la psychologie positive ont découvert de manière pragmatique : la visualisation positive par l’esprit de soi-même et de son corps rend bien service. Le cerveau est une vrai télécommande performante pour le corps. Les grands sportifs utilisent au quotidien cette forme de projection positive pour réaliser leurs objectifs de performance.
Cohérence cardiaque, ou la télécommande du coeur.
Le corps est bien un objet technique que l’on peut maîtriser. Pour le bonheur de soi !
L’autre exemple concerne la capacité de réguler le rythme cardiaque soi même, en utilisant le souffle et la respiration approprié.
Les bénéfices sont utilisées dans la cohérence cardiaque, qui remet en harmonie le flux sanguin du cerveau et celui du corps, dans les moments de stress.
La technique est utilisée par les pilotes de chasse soumis à des stress importants dans leur transport à grande vitesse, et face aux aléas dans le ciel.
On lira en détail ici : la cohérence cardiaque
L’homme augmenté par la technique ?
On comprend donc maintenant que la séparation entre l’homme, sa culture, sa façon d’être, de penser, de vivre son corps n’est pas à séparer de la technique.
Homme et technique s’auto alimentent, interagissent ensemble. La technique impacte largement l’être humain.
Comme une béquille, on l’a vu ( les lunettes, les véhicules comme le vélo ou l’automobile qui nous rendent des êtres de vitesse ).
Mais aussi dans la transmission de la pensée. c’est le terrain de la médiologie de régis debray ( à lire ici : les nouveaux réseaux sociaux en 1991 lol, selon Régis Debray ), qui définit cette science ; de l’étude de la transmission de la pensée, par les usages techniques.
L’homme nouveau, numérique.
L’internet et le numérique ont considérablement bouleversé notre facon de vivre et de pensée :
- une pensée immédiate, ultra présente par la rapidité des médias numériques.
- Une pensée sans mémoire : le besoin de retenir s’évapore dans notre capacité à trouver l’information rapidement, et n’importe ou ( grâce aux smartphones devenus notre excroissance du pouce et de l’esprit ).
- Une pensée écrasée par les réseaux sociaux qui nivellent l’intelligence au niveau de ses pairs. Sans hiérarchie.
A la confiance accordée aux religieux ( « c’est écrit dans les textes sacrés » ), aux institutions ( « c’est l’instituteur qui me l’a dit » ), aux médias traditionnels ( « je l’ai lu dans le journal « ), aux médias de la fin du XXIe me siècle ( « je l’ai vu à la télé » ) : la pensée s’accorde a définir le nouveau paradigme de la vérité sur le numérique : « je l’ai vu sur internet ».
Avec bonheur, lorsque les débats, les communautés d’hommes se retrouvent ensemble, facilement. En squizzant l’hégémonie parfois totalitaire des institutions. Et avec horreur, avec des théories du complot largement diffusées dans la pensée numérique.
Réfléchir, aujourd’hui au XXIème siècle, c’est revenir à cette petite particule d’être humain connecté lui-même avec son corps technique, et considérer l’objet technique du numérique comme un punching ball de la pensée. Qui doit nourrir son inner-life. What’s for ?