Pourquoi faire la gueule ?

faire_la_gueule_copine_moueFaire la gueule.

Faire la gueule, c’est le principe universel que tout le monde a pratiqué.

Plus simplement, c’est bouder.

Et même le plus petit enfant que nous avons été a employé cette technique infaillible . Mais est elle efficace ?

Faire la gueule, ou bouder… Depuis tout petit.

communication-non-verbale-erreursBouder ou faire la gueule, c’est consciemment couper toute forme de communication avec l’autre. En espérant obtenir une réaction en retour, sur l’objet d’un mécontentement.

Ainsi l’enfant boude parce qu’il ne peut pas obtenir l’objet de son désir.

Et la technique peut être efficace avec sa maman, car elle craque littéralement devant la petite bouille malheureuse de l’enfant.

Alors adulte, on pense que la technique est encore efficace…

Je fais la gueule car tu n’as pas fait ce que j’ai demandé.. ( m’aider à la vaisselle, à ranger la maison … ). Parfois c’est très intime ( je fais la gueule car tu ne veux pas de moi ).

Souvent la technique de ‘faire la gueule’ reste dans le domaine privé et familial, car c’est un mode d’expression « enfantin ».

Et c’est une forme de communication un peu archaïque…

 

Faire la gueule, ou bouder, communiquer non verbalement.

Faire la gueule, c’est faire silence, et faire la moue.

C’est éviter de parler, d’expliciter son désaccord ou son envie.

La moue et bouder ne font pas appel à la parole, mais à la communication non verbale.

Tout est dans le geste, l’expression. Faire la moue, c’est faire la grimace. Pleine de sens.

Alors oui, nous n’avons pas besoin de mots pour exprimer son mal être, son désaccord.

C’est l’un des axiomes de la communication, une logique de la communication, formalisés par Paul Watzlawick :

On ne peut pas ne pas communiquer. Et ici bouder en est l’illustration : avec une grimace, sans mot, on dit à l’autre tout ce qu’on a en soi.

La technique est facile en soi au premier abord : on a juste à faire la grimace.

La communication non verbale est celle qui a le plus d’empreinte : dans une transaction de communication, la communication non verbale ( ses gestes, son allure, sa posture ) représente plus de 50 % de son message ( mehrabian ).

La caractéristique de la communication non verbale est qu’elle n’utilise pas toute la vertu de la précision des mots qui permettent de bien s’exprimer.

Sans utiliser de mots qui auraient été plus efficaces ( je ne suis pas d’accord ),

La communication non verbale a un effet immédiat ( je vois tout de suite qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond ). Mais elle est approximative.

Prenons l’exemple par exemple de quelqu’un que vous voyez :  vous le voyez pleurer.

  • Exercice : Est ce une larme de joie ou de souffrance ?

communication_non_verbale_erreur_larmeDifficile à dire.

Et c’est la qu’il faut comprendre que bouder c’est être dans cette même position : vous faites une posture, mais que doit on comprendre ?

Le même geste non verbal a des significations différentes.

C’est pourquoi la communication non verbale trahit des choses, mais à moins que vous soyez spécialistes du domaine ou que vous connaissiez très bien vos proches, vous risquez vite l’erreur.

Expliciter les choses de manière verbale est plus simple. Toute la technique pour comprendre l’autre, c’est d’arriver à expliciter lentement les choses. Avec des mots.

Les techniques pour sauver la situation.

La première chose à considérer c’est que l’autre à raison.

Bouder c’est autant pénible pour celui qui se force à faire le méchant que celui qui subit la situation.

À part l’enfant qui n’a peut être toujours les mots et l’expérience humaine pour prendre de la hauteur sur son mal être, l’adulte a assez d’intelligence et de vocabulaire pour expliciter son problème.

Donc quelqu’un qui boude, il a légitimement ce droit. Réagir violemment en disant que c’est enfantin, déplacé n’a pas lieu d’être .

Car si on boude c’est d’abord parce qu’on n’a pas su faire autrement pour l’exprimer. Et c’est une technique qui remonte a l’enfance et qu’on réutilise. Certes, c’est primaire, mais c’est parce que c’est une réponse à quelque chose.

  • Le coussin :

Laisser couler est donc essentiel, car souvent cela ne dure pas longtemps. Celui qui boude cogite en permanence ; c’est un effort de se couper du monde. Naturellement, cela ne tient pas longtemps.

C’est là qu’il faut intervenir :

Prendre acte et se focaliser sur l’objectif.

Quelqu’un qui fait la gueule veut quelque chose . S’intéresser aux causes n’a aucun intérêt

Nous avons été largement éduqué à réfléchir aux causes profondes des choses. Cf Freud qui s’intéressait au pourquoi de notre mal être aujourd’hui avec des éléments du passé.

Mais la psychologie à avancé depuis, et la vision béhavioriste est bien de s’attacher à la solution et donc au futur plutôt que s’attacher au passé. Changer le comportement, maintenant.

Bouder est toujours provisoire. C’est donc souvent un mal être sur une petite chose du quotidien. La solution est souvent à portée de main.

Si le problème est plus large, c’est la technique de l’évitement et au contraire du faux semblant qui serait d’actualité.

Finalement , quelqu’un qui boude est quelqu’un qui veut réagir dans l’instant ,

Il utilise une technique un peu maladroite, mais c’est le propre de l’humain .

Donc c’est génial : c’est une vrai forme d’attachement et d’amour, si cela ne dure pas .

  • Comment réagir quand cela dure ?

Ma copine me fait toujours la gueule.

C’est un problème de couple récurrent.

Et pour y faire face, si le petit coussin ne suffit pas, il faut reprendre les réactions / action réaction propre à la relation.

Les relations entre humains sont faites d’interactions ; je te dis , tu me réponds , je réagis et je te réponds. Et les provoquer .

Sinon, on risque de faire des projections erronées de ce que pense l’autre : c’est l’histoire du type qui est violent contre son voisin, qui n’a pourtant rien fait ! Cette histoire racontée par Paul Watzlawick ici : la fausse perception des autres, dans la communication.

On prend des options fausses en tentant de se mettre à la place de l’autre. Et de penser « à la place de ».

Ne plus vouloir communiquer ( c’est l’essence de celui ou celle qui fait la gueule ), c’est une violence et un signe.

La seule solution est d’exprimer les mots et si la situation perdure, c’est un peu trivial, c’est que vos mots n’ont pas de résonance.

La solution n’est donc pas de revenir sur le passé car s’il y a eu erreur ( de votre part par exemple ), c’est déjà inscrit comme négatif.

Les questions à poser ne sont donc pas :

« qu’est ce que je t’ai fait »

Ou « Pourquoi tu me fais la gueule ? »

Mais s’intéresser à l’avenir :

« ok, je crois que j’ai merdé, dis moi ce que je fais maintenant et demain matin pour te faire sourire ! »

C’est la théorie béhavioriste qui s’intéresse plus au comportement, à l’action que les discussions stériles qui vous ramèneront dans des discussions sans fin.

Alors, utiliser la moue avec modération !

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4 réflexions au sujet de « Pourquoi faire la gueule ? »

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