Non, on n’est pas l’être absolu doté d’un cerveau omniscient, qui décrit ses mots, ses idées.
Non la femme de ménage n’a pas à rougir des idées écrites sur le site lemonde.fr… Les journalistes du Monde ont beau écrire les meilleurs textes, si l’on n’est pas compris, nos mots et nos idées ne seront pas écoutés ou approuvés… Mais oubliés.
Communiquer c’est échanger, et surtout « faire avec ». On s’arrange avec la langue de tous, on se plie aux règles. On ne vient pas dans le monde avec ses mots, on prend ceux qui trainent depuis des siècles.
La communication c’est une affaire sociale. Jouer de la même harmonie.
Ces mots paraissent évidents, dans notre société de médias « hyper-communicante ». Qu’en reste- il ?
Prenez Charcot et Freud. Les deux ont travaillé sur l’inconscient, la psychologie ; On ne retient que Freud, car au delà de ses convictions, il a su propager son message, via des congrés internationaux, publications. Le message ne suffit pas, il faut savoir comment s’ harmoniser avec l’orchestre.
Le contenu de son message ne suffit pas, aussi pertinent soit il. Parfois d’ailleurs, il a peu d’importance. La communication politique par exemple joue de la « non-information », ( ou appelée parfois « gueule de bois » ) . Non, l’important c’est d’être présent, jouer de la fonction phatique [ jakobson ]. Rester présent, et être présent partout.
Autre exemple, les entreprises dans leurs formations de communication permettent aux salariés d’apprendre basiquement que le message qu’on veut donner est trahi par la voix, les gestes. D’où les enregistrements vidéos des interventions pour en arriver à un constat élémentaire : ce qu’on dit ( « les résultats de mon travail est essentiel » ) est trahi par un geste ( « une crispation de la bouche indiquant que je ne suis pas fier de moi » ) .
Chacun le sait, mais il est difficile d’en avoir conscience, car le média portant le message est invisible. L’enfant pointe son doigt vers la lune ? vous ne regardez pas le doigt mais pas la lune. Vous lisez « Marie Claire » ? vous ne regardez pas la texture, ni la topographie du texte. Le média est invisible, sauf peut être pour le « récepteur » du message, qui reçoit en plus du message d’autres messages ( dits analogiques ) portés par la voix, la gestuelle.
Qu’en faire ? Non toujours en avoir conscience, et se dire, qu’au fond, tous logés à la même enseigne … et qu’y réfléchir, c’est prendre recul …
A lire pour approfondir :
Entrer dans l’orchestre, c’est un axiome de la logique de la communication : Logique de la communication.
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