Être cet homme numérique du XXIe le siécle.
Ma vie avec mon smartphone et ma vie numérique . Et vous ?
Petite introspection. Pour vous. Pour moi !
Les choses essentielles.
Me connecter.
Le matin j’ai besoin de me connecter au monde. Le bonjour de ma compagne est déjà un sourire de la journée. Généralement je renvoie un texto « bonne journée ».
Je me connecte, une tasse de café à la main et de l’autre mon smartphone encore froid d’ondes numériques.
J’ouvre mes yeux et mon esprit au monde. Quelques nouvelles du Journal Le monde. Quelques notifications de liens d’ici où là-bas. Aux États Unis, en Inde.
Quelques coups d’œil à Twitter, Facebook, LinkedIn pour évaluer mon e-réputation.
Je ne vais plus surveiller mon indice d’e-réputation chez Klout.
L’essentiel est la valeur que je porte moi-même à mon travail de blogueur.
Pas d’ego démesuré. Ce serait imbécile de ma part.
Je me connecte avec toi.
Le petit bonheur finalement dans le monde numérique est de se connecter avec l’autre.
Les fake news, les informations stériles ou purement à générer des clicks, je les ignore. Les sites putaclick qui ne souhaitent que du trafic pour engendrer des revenus publicitaires m’horripilent.
Je prends sur moi . J’ai découvert le bracelet qui l’empêche de me plaindre.
Ces sites construits pour du fric ?
Un collègue me parlait de son beau frère qui en vivait grassement. En faisant écrire des articles sur n’importe quoi pourvu que cela éveille la curiosité de l’homme ordinaire. Ce responsable d’une information obèse et sans intérêt pour le bien de la communauté délocalise même l’écriture des articles en Roumanie, où le coût de la main d’œuvre est bas. En plus, les roumains parlent souvent et même bien le français.
Dommage d’établir ce genre de relations mercantiles..
Les trucs sympas que je vois, je les taggue. J’ai découvert l’application Pocket qui rassemble tous les articles sympas qu’on n’a pas le temps de lire tout de suite . En un click, je mets ces trésors de culture et d’intérêt dans mon coffre fort virtuel. Mais qu’on lira plus tard.
Et l’humain dépasse toujours la technique. Ici mon manque de persévérance et de fenéantise. Je n’ai toujours pas lu ces articles hyper intéressants.
La loose 😀.
J’ai encore des scéances d’auto-psychanalyse numérique à aborder avec moi même.
Le petit plaisir du bloggeur.
Le petit plaisir de connexion avec l’autre me prend aux tripes. Une extase. Cela le pousse à croire que c’est bien mon truc, de blogguer.
Quelques commentaires régulièrement me rappellent que derrière les statistiques de visites il y a de vrais lecteurs, physiques, qui me lisent. Qui apprécient généralement.
Parfois, quelques questions d’étudiants en pleine révision et s’interrogent.
Leurs mots me font interroger sur les usages numériques : leurs questions sont pleines de fautes d’orthographe. Un comble pour des étudiants en linguistique, sémiologie. Je ne les blâme pas.
Je m’imagine naïvement que ce sont les assistants automatiques qui ne comprennent pas encore les jeunes. Et proposent des mots improbables.
Voilà le travail quotidien d’un connecté.
Que cela ne dure pas plus d’un quart d’heure. La déconnexion saine est de rester physiquement attaché à mon univers. Le soleil qui rayonne à travers les lamelles de bois du store, dans la cuisine.
L’être humain commence à se culpabiliser d’être trop connecté. Cynisme, des applications sur son smartphone permettent de mesurer son addiction à l’objet numérique.
Plutôt que de culpabiliser et trouver des remèdes à l’addiction numérique, on devrait s’intéresser plutôt au poids des géants américains qui nous enferment dans cette numérisation intrusive dans nos vies.
Et l’addiction numérique ne fait pas partie des maladies mentales cartographiées par l’Organisation Mondiale de la Santé.
Trop connecté ?
L’étude des usages, de la sémiologie, la mediologie me pousse plutôt à faire de la veille que de l’addiction. Alors je suis sur les réseaux sociaux, comme tout à chacun.
La limite est subtile. Comprendre les réseaux sociaux, il faut les utiliser un peu 😀.
Les coordonniers sont les plus mal chaussés. Un couvre feu numérique organisé ?
J’adore mon entreprise, et je me laisse dépassé à lire mes mails professionnels le soir.
Un vrai sujet !
Bon point pour mon entreprise : le sujet rapport vie professionnelle et personnelle y est abordée .
A mon dernier entretien avec mon boss, il était intéressant d’en échanger . Le rapport de la vie professionnelle qui transparaît dans la vie personnelle .
J’adorerais que les entreprises bloquent les emails après 19h. Un couvre feu organisé.
Autant je suis hyper connecté dans le monde numérique, au boulot je refuse les outils alternatifs choisis de manière sauvage. Tel whatsapp, une application non sécurisée et qui propose un long fil de messages sans hiérarchie. Un comble pour un usage professionnel sérieux.
Et dont l’usage dégouline hors du travail professionnel. Des messages le vendredi soir à 22 h ?
Alors oui je surprends les collègues qui me considéraient comme un social media user friendly.
Avoir des convictions ou pas.
Je reste petit.
Je travaille pour Google, comme vous.
Je travaille pour Facebook et Google gratuitement. Et vous aussi.
Quand je like ou quand je fais une recherche Google , mon intelligence ( limitée 😀 ) me fait choisir les bons liens. Et je le fais gratuitement pour Google qui saura que le le site que je vais visiter est un site intéressant.
Le must du travail gratuit ce sont les reconnaissances visuelles des lettres lors de confirmation « vous n’êtes pas un robot « qui permettent à nos amis américains de construire les apprentissages des robots de l’intelligence artificielle.
De même pour les lieux touristiques, les logements . Pas besoin d’aller visiter les lieux , nous faisons le job de ce qu’on appelait les agents touristiques.
J’essaye de noyer le poisson . Parfois avec gourmandise je clique n’importe où.
L’exhibition.
La vie est un théâtre.
La formule de Goffman qui nous apprend que la communication n’est qu’une modalité d’un modèle plus large : nous jouons tous, comme sur une scene de théâtre.
Alors la toile numérique n’y échappe pas. Au delà des good ou bad buzz,, chacun doit y participer.
A sa limite, son ambition , ses convictions.
J’ai choisi la comédie Ad Ellarté.
Prendre le masque et amuser. E
t provoquer cette mise en scène absurde des réseaux sociaux .
Quitte à s’y noyer , je préfère la provocation qui n’en est pas : celle de me mettre à nu.
Jouer de ces jeux de la manipulation organisée par les géants américains. Mais plus subtil, jamais on ne scannera qui je suis.
Juste un amusement pour justifier l’absurdité de ces jeux de cirque. Où comme dans l’Antiquité, on levait le pouce vers le haïr ou vers le bas pour décider de la mort des gladiateurs. Le like de Facebook est moins intrusif sur le sort de l’humanité. Quoique ..
Le théâtre, la scène j’ai toujours adoré. A 12 ans devant un miroir, je déclenchais le magnétophone qui mettait la musique générique du journal télévisé. Je faisais le journal télévisé dans la chambre.
Tout seul. Ou avec ma sœur ( la speakerine ).
Aujourd’hui ce miroir est celui qui le donne cette petite satisfaction d’exister pour moi même. Un peu avant les autres.
Alors quand il y a des spectateurs, aujourd’hui , je suis content.
Je reste ce petit enfant émerveillé. Et le monde numérique est un monde hyper intéressant. Pourvu qu’on ne le subisse pas. Mais surtout en exploitera ses fonctionnalités, ses pépites.
Allez , osez, commentez .
N’ayez pas peur de ce monde fabuleux en perpétuel mouvement .
Soyez dans ce mouvement , avec justesse.