Dans les caractéristiques de nos jeunes millenium, on leur attribue souvent la capacité à être multi-tache :
Écrire un devoir tout en répondant à un tchat à sa copine. Et visionnant une vidéo youtube .
Notre jeune génération est elle super héros ?
Est-ce efficace ? Le multi-tâche ne serait qu’un mythe.
Sommes nous multi-tâche ?
L’arrivée de l’ordinateur a mis en valeur le principe du multitâche.
Différentes tâches peuvent être calculées par un processeur informatique, par une seule ressource.
le calculateur sait en un millier de seconde passer d’un calcul à un autre. La vitesse d’exécution nous pousse à penser que tout se fait en même temps.
Plusieurs tâches peuvent donc être réalisées à la fois.
Le multi-tâche est de réaliser plusieurs tâches alternativement par une seule ressource, le cpu de l’ordinateur ( central processions unit ).
L’interprétation humaine est de considérer que plusieurs tâches peuvent être réalisées simultanément par une seule ressource, la personne.
Les termes alternatif et simultané ne sont pas les mêmes..
Un abus de langage caché derrière le terme multi tâche.
Et de cet abus de langage, le concept de multi-tâche s’est attaché du technique à l’humain.
Tout le monde rêve du multi tâche. Qui ne peut rêver de pouvoir réaliser plusieurs choses à la fois en même temps ?
Le multi tâche du corps et de l’esprit.
Souvent, on attribue au sexe féminin la capacité de faire plusieurs choses à la fois.
Le multi-tâche est soi disant féminin.
Oui une femme peut discuter et entreprendre des choses matérielles en même temps.
Il ressort des études scientifiques que lorsque le cerveau de l’être humain est au repos, 70% de l’activité de l’homme est au repos, contre 90% chez la femme.
On pourrait penser que la femme peut être multi-tâche.
Ok, les femmes ont cette propension à passer plus facilement d’une tâche à l’autre. Mais est ce vraiment du multi-tâche ?
A lire le petit billet ici : « pourquoi les femmes peuvent elles faire 2 choses en même temps ? »
Un soubresaut de la maternité dirons nous car la mère enfantrice doit à la fois s’occuper des tâches quotidiennes de la maison et en même temps surveiller de loin son enfant pour le protéger et le sécuriser. La maman peut donc faire plusieurs choses à la fois. Mais de manière consciente on ne peut que s’occuper d’une chose à la fois.
C’est comme marcher et respirer. On peut faire les deux choses en même temps dans un bois. Mais la respiration devient inconsciente.
D’ailleurs les techniques de bien être et de méditation nous poussent à se recentrer sur la respiration pour évacuer le reste de nos préoccupations. Indiquant bien qu’on n’est généralement pas conscient de sa propre respiration et que c’est bien un exercice à part.
Et avec humour, l’auteur de One thing nous indique qu’il ne peut faire deux choses à la fois : capté par le match de baseball à la télévision, le chien a bien compris qu’on ne pouvait s’occuper de lui en même temps. Il va mordre la pantoufle du maître pour lui montrer qu’il existe.
Le cerveau est capable instannément de considérer toutes les variables de notre environnement. Mais il s’agit ici de s’interroger sur la conscience de ce que nous faisons : quand on parle de multi-tâche, on parle de tâches réelles, contingentes.
On ne peut que réaliser qu’une chose à la fois.
On a du mal personnellement et professionnellement de l’admettre.
Les professionnels de la sécurité routière l’ont bien compris par moultes études et constats. On ne peut conduire par exemple et en même temps téléphoner. Les interdictions drastiques par constat des dégâts de des effets multi-tâches sont révélatrices.
l’efficacité du multi-tâche ?
Quelques études le montrent :
Ceux qui prétendent faire du multi tâches ne sont pas plus performants.
Par exemple, celle publiée dans le News York Times en 2009 par Nass, de l’université de standard, réalisée sur un échantillon d’étudiants.
Si on rêve du multi-tache, c’est qu’on a l’impression qu’on réussira en faisant plusieurs choses à la fois de les finir au bout d’un temps donné. Et génial, si l’une n’est pas finalisée, au moins j’aurais gagné du temps : une autre de mes tâches est finie.
Hors, le multi-tache ne fait pas gagner du temps : il en fait perdre.
Comme l’indique Gary Keller :
Multitasking doesn’t save Time. It wastes time.
Car changer de tâche ( switcher ) pour passer à une autre nécessité du temps. Et de l’effort. Il y a un temps pour se remettre à intégrer de nouveau les éléments de contexte de la précédente tâche à reprendre.
Ainsi nous perdons 10 à 20% d’énergie pour passer d’une tâche à l’autre.
Dans le monde personnel, cela n’est pas grave. L’essentiel est de se réaliser.
Dans le monde de l’entreprise où la performance est nécessaire, on se rend compte ainsi que le multi-tâche n’est pas la panacée.
Une chose à la fois. One step.
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