Hymne à mon corps, mon esprit, mon imbécillité et basta !

Le déploiement de son corps , la respiration sensible.
La peau qui frémit.
Boire l’eau , un demi-litre , sans s’arrêter.
Suer du corps , sentir ses muscles.
Se réveiller le matin et soulever son corps pour avancer, encore et encore. Je vis encore.
Le corps qui décide de tout, qui donne l’empreinte à l’esprit car chaque mouvement retentit avec force dans mes neurones.

Le cerveau n’est que boule de cellules entrelacées d’où surgit des pensées positives ou négatives.
Oui, le corps nourrit l’esprit.

Nos smartphones nous demandent de nous mesurer , comme pour inscrire les battements du cœur dans une longue suite d’octets, mesures catégorisées.

Alors que la beauté de l’humain sensible est justement de ne que sentir, se sentir soi.

Car nous sommes pour nous même la plus belle télécommande de notre corps.
La cohérence cardiaque me rapproche du corps et remet l’esprit de l’énergie qui manque souvent, à mon réveil.
Le matin au réveil, j’ai la gniac.

Et en même temps, J’ai des phobies, je pense que la planète va exploser.

Je coupe la radio qui m’annonce des mauvaises nouvelles.
Je me lève quand même, faut travailler.

Donner 8 heures par jour pour calculer grâce à la multiplication que j’ai appris à l’école que je pourrais m’offrir bientôt 3 semaines de vacances.

Avec le stress de savoir si ce moment plaira à ma famille. On se retrouvera dans ces endroits exotiques à l’autre bout de la planète car les low-cost permettent maintenant pour 36 euros d’aller ailleurs.

Ailleurs , dans les mêmes endroits lisses adaptés pour une classe moyenne fatiguée.

Alors toute innovation pour nous retrouver ailleurs comme chez soi est bienvenue. Sans culture. Se retrouver vite repose.
Car la culture, comprendre c’est compliqué.

On n’a plus envie de réfléchir. Activités touristiques gratuites si possibles , dépaysantes.
Et quelques selfies bien cadrés sur Facebook feront office de carte postale pour les amis et la famille.

Le monde moderne est formidable !

Plus besoin d’acheter les cartes postales et trouver le timbre à lécher. Et le bureau de poste. À la rigueur, la carte postale, c’est l’activité du vacancier pour rêver et voir ce que les guides touristiques m’ont appris.

Me rassurer que j’ai trouvé le bon endroit .
Même si mon quotidien dans cette location de vacances n’est pas l’image de carte postale.

Moment tragique où je ne me reconnais pas là où je suis.

Je suis juste à côté de des beautés touristiques, je suis fatigué j’ai pas fait l’effort d’aller ´visiter’.
L’histoire et la culture sont fatiguantes. Sur le coup, j’adore et on n’oublie.
Pourquoi on oublie les choses qui ont laissé des traces dans l’histoire et qu’on ne retient juste la soirée où on a plaisanté autour d’un kir local.
Car notre mémoire nous colle à la peau. De trucs futiles , quoi ! Bizarre..
Et que la mémoire de notre temps nécessite travail et exigence.
Tous les soirs plutôt que de me lobotomiser devant les publicités, je pourrais ouvrir le cahier des possibles.
Pas de prière le soir avant de me coucher , mais lire quelques pages d’Albert Camus.
Pourquoi n’est ce pas possible ?
Nous sommes faibles, je suis faible.
Seule la communauté, et surtout pas ma compagne , permettrait de nous soulever , nous sortir du fauteuil tellement confortable.

Ce fauteuil égoïste où l’on se sent maître du Monde, a minima du programme télé, grâce à la sacro-sainte télécommande, qui nous sublime. Nous rend fort.

La télécommande comme une excroissance de notre bite ; la télécommande appartient au mec. Foot ou variété débilitante ,
Même combat, pourvu que j’ai choisi !

En résumé pour prendre la hauteur qui nous permet de survivre :
Le techno pouvoir, le tourisme industriel ( facilité par le techno pouvoir ) et le silence de la culture détruisent aujourd’hui ce brin d’humanité.
Les pandas meurent, les forêts pleurent en silence.

Mais c’est l’homme qui oublie son essence. C’est lui qui a tout détruit malgré lui.
Et c’est lui qui pourrait frotter ses yeux. Et avec, avec, avec beaucoup d’effort pourrait soulever de nouvelles certitudes et désirs.
Nous sommes le fruit de milliers de vies. N’oublions pas. Nous ne sommes pas tout seul.
Et je suis sûr que sur mon chemin, si je te parlais de tout cela avec toi, on serait deux ,
Quatre, huit, seize, trente-deux, soixante quatre, etc… ad libitum…

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