Résumé des épisodes précédents. Une petite condition humaine.

condition_humaine_eco_vivre_jeunesse_reflechirUne petite condition humaine, la mienne.
Pour vous propulser dans les palpitations positives : celle de ne rien céder de vous même.
Et de ne pas trop se disperser. Car il faut se retrouver soi même. Ici et ailleurs !

Umberto Eco écrivait :
« Le Moyen-âge est notre enfance, à laquelle il faut toujours revenir pour faire une anamnèse ».
En 1994, internet n’existait pas. Je pense que j’aurais avec volupté inscrit dans les mots numériques faits de bits et d’octets ces pensées.
Mon imaginaire, mes tripes, ma sueur, mes désirs.
Voilà l’usage d’aujourd’hui de la révolution numérique.
Aussi, aujourd’hui, les voilà imprimés.
Suivez-moi !

Mes petits carnets.

Du trou béant où je me suis construit, on m’a construit; attaché aux désirs les plus primaires, égoistes ( ma survie ).
A cotoyer d’autres, je m’y suis attaché. Mon être en est tissé, des autres. Egoistement. Et puis le sentiment d’injustice, de révolte nait.
Tous ensemble ?
« Je me révolte, donc je suis » est une étape ( Albert Camus ), plancher avant d’entreprendre ailleurs. Je pose Dieu. Je pose l’absurdité.
Tout coule, tout fuit. Toutes les certitudes vascillent.
Pourtant tout découle de moi-même, de mes rencontres, des penseurs, des livres. Pour en arriver au néant ?
la liberté de penser, d’être. Pour quoi faire ?
Se transcender ? Qu’est ce que c’est ?
De Camus on en sort la vie, toujours confrontée.
Confronter. Placer bien haut ce qu’on trouve de plus compliqué. Sa vie.
Ainsi dire ! L’ambivalence mort / Absurdité / injustice et vie / réjouissance / connaissances / Amitié se pose.
religion_sens_vie_bouddhismeDu bouddhisme on retient une méthode : celle qui souligne ce résumé d’une vie bien ordinaire.
Un cycle de désirs compromis, de désillusions, d’injustice perpétuelle.
Briser ce cycle. Se détacher des désirs. La méthode bouddhiste est appliquée; avec justesse : je pratique. Il faut pratiquer.
L’expérience de de l’humain, de l’être vivant. Rageant, surnageant. Cette réflexion dépasse l’abstraction, la connaissance. la pensée pour se fixer dans la réalité. Expérimentons, donc.
Du bouddhisme et de l’expérience, je m’aperçois que le renoncement n’est pas mien. Mon expérience apparaît, et se dégage d’une universalité.
Je suis, et je me retrouve. Sur le chemin, je rencontre les mêmes espoirs, mêmes craintes. ( de là, les plus grandes jouissances de ces dernières années, partager un bout d’idéal ! ).
Ainsi, il était moi.
Le cycle incessant de désirs nourris, cassés renvoie au même cycle de bonheurs furtifs sans cesse redondants.
La négativité du cycle a la même valeur que la positivité du cycle du bonheur. Les certitudes et leurs absences prennent forme.
De la continuité, je poursuis dans ma propre expérience l’histoire des idées. Une déclinaison ? un apparat vivant, une incarnation de l’absurdité ?
Un dandy des temps modernes. Vain.
La pensée est allée jusqu’à la liberté totale toute crue. Toute froide.
N’est ce pas contraire à la vie qui résiste, résiste à tout ?
Apparaît plus clairement les opposés :
– l’insociable sociabilité de l’homme, cf. Kant.
– la thèse / antithèse pris dans une troisième thèse synthèse. Cf. Hegel.
– l’absurdité, l’injustice et le terrible désir de vivre, de révolte, chez Camus.
– cycle désir / bonheur / désillusion.
Ces traces de certitudes ou incertitudes s’incarnent dans des domaines variés :
* la science : quantique versus macroscopique. Théorie du chaos.
* la science e l’information : médiologie, raison, pensée n’existent que dans un médium. Une relation.
La relation est à l’autre. La solitude se conçoit, mais elle a la même valeur que le collectif, la société, le réseau.
* la nature humaine. Sa morphologie ( mémoire , cerveau ), ses zones forcément obscures.
Tout finit par se tisser, prendre corps dans un seul réseau. L’interdisciplinalité illustre cette complexité ; mais loin d’en tirer la conséquence d’une tour de Babel imprenable, elle écarte les zones d’ombre.
A Samuel, Chrétien plein de vie d’optimismes, de doutes, il est presque limpide de lui répondre : oui, tout va à la mort. Tous, seuls, on résiste, on doute, on se dirige naturellement à la déchéance.
Mais ce principe de vie ( le corps en constante compétition pour la survie ) trouve place dans la spiritualité.
Il n’y a pas de Dieu. Ou s’il existe, je me confronte, tel un Bunuel ou un Nick Cave à ce qu’il est, à ce qu’il m’incarne.
Ma liberté que je place bien haut n’a d’utilité, de finalité que dans la consolidation de mes expériences. Mon expérience, ma méthode, mon bonheur ; la vigilance des extrêmes, de la mesure, du blanc et du noir, l’intégration de ce qui peut paraître néant, absurdité avec ses contraires.
Nietzche lançait « Dieu est mort », se questionnait sur la terrible liberté dans ses mains.
Du bien et du mal, on est paralysé ; la liberté n’a de valeur que si elle n’aliène pas l’autre.
Liberté gelée. Plus un pas.
Seule la contrainte libérerait, devrait être suivie, car elle est de l’ordre de la nécessité.
Mais la nécessité rejoint la fatalité.
Et rapproche l’ancien fantôme, le Dieu. La raison doit reculer ?
La raison recule.
Mais si elle recule, c’est pour renoncer à son arrogance.
Car la pensée, à pousser au maximum de ses possibilités rencontre aussi le corps, d’où elle naît.
Tout peut se fondre. Et tout a sa place.
Tout a été dit 100 fois, et bien mieux que moi.
Voilà donc cet extrait de mon journal, mes carnets, de 1994.
Adolescent plein de rêves, de doutes, de questionnements.
Qui suis-je aujourd’hui ?
A suivre.
A lire également :
Pourquoi vivre : la grande question !
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