Umberto Eco est décédé ce 19 février 2016.
Les buzz ne suffiront pas.
Souvenez vous d’un génial inventeur des mots, et d’une discipline : la sémiologie.
On se souviendra d’Umberto Eco de son roman « Au nom de la rose », qui sera un succès international.
Son roman n’était pas une fresque pour juste divertir, même si le film qui en a été tiré a séduit le public.
Le Moyen-âge est notre enfance, à laquelle il faut toujours revenir pour faire une anamnèse
Avant tout Umberto Eco aimait les mots, les comprendre. Et les placer dans un contexte.
Il invente ainsi ce qu’on appelle la sémiologie : la science des signes. Et ce n’est pas rien.
Régis Debray, grand intellectuel de notre agora culturelle française se sera battu pour en avoir la légitimité.
Mais de facto, Umberto Eco a écrit l’histoire des signes, après Peirce, Barthes.
Visionnaire, il écrit en 1964 un article qui fait référence encore aujourd’hui : celui des apocalyptiques, et des intégrés de la modernité.
Devant la monde qui nous fait peur, nous effraie, et encore aujourd’hui ( la crise économique, le terrorisme, les nouveaux usages d’internet ), il a su peut être pas rassurer.
Mais expliquer que devant un monde en mouvement. On pouvait soit le refuser ( les apocalyptiques ) , soit l’accepter naivement et aveuglement.
La tâche du sémiologue qu’était Umberto Eco était cet entre – deux. Celui de regarder notre monde différemment.
Et devant la mort, qui l’a choisi maintenant, Umberto Eco avait cette belle formule :
Nous savons que nous allons vers la mort et, face à cette occurrence inéluctable, nous n’avons qu’un instrument : le rire
Et effectivement, Umberto Eco ne se « prenait pas la tête ». Il restait bon vivant, même s’il était l’un des plus grands intellectuels d’Italie, d’Europe, et de notre monde.
A relire : Les apocalytiques et intégrés.
Merci Umberto !
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