Ecrire une lettre où je déclare mon amour. Pour sa mère, sa fiancée.
Ou écrire par SMS un « je t’aime« .
Ou graver sur son corps « je t’aime Florence« .
On comprend tout de suite, qu’il y a différence.
Ecrire par un tatouage un message fort, c’est indélébile.
C’est un message fort, et généralement réfléchi.
Ancré dans son corps et son esprit.
Le canal ou la forme qu’on prend pour communiquer est donc aussi important que le message.
Ecrire sur une feuille de papier, ou graver sur son corps n’est pas neutre.€
C’est ce que McLuhan a , dans une phrase : « the medium is the message« , ou en Français : »le message, c’est le médium« .
Les jeunes qui font la démarche de graver à jamais leur corps ont intégré cette formule du XXeme siècle et qui a mis au grand public cette vérité :
la façon dont on exprime son message, son idée dépend largement du canal, de la forme que prend le message :
Par un texto, ou ici une marque indélébile sur son corps.
Et que la valeur, et la portée du message est bien celle du média, du canal : mon corps.
L’erreur du tatouage ?
On peut regretter le tatouage.
C’est une marque indélébile et difficile à effacer.
La jeunesse inconsciente marque des traces de violence. En inscrivant, par exemple, le mot ACAB, ( all cops are bastards ) ; et le regretter quand on a envie de construire sa vie avec une femme ou son homme. Et de vouloir effacer une erreur de jeunesse.
À lire : le symbole Acab.
Le tatouage est ici une forme d’expression de son message, via un média ( son corps ).
C’est l’objet des recherches intéressantes de McLuhan.
A lire avec intérêt, puisque nos usages quotidiens suivent cette logique, intelligemment décrite par ce chercheur :
Le message c’est le médium, selon McLuhan.
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