La définition de la réalité augmentée s’articule souvent autour de 2 axes :
la réalité, notre monde physique « ordinaire ».
Et le monde virtuel, de signes numériques qui augmentent ma vision de la réalité.
C’est oublier le troisième terme de la réalité augmentée : la relation nécessaire entre ces 2 mondes.
L’histoire du signe numérique.
La réalité augmentée s’appuie sur le signe numérique : des data, des informations relatives au monde qui m’entoure.
Le signe est un rapport à quelque chose.
Il est porté par 3 axes : l’objet qu’il désigne ( un restaurant ), le signe numérique ( la promotion ou le tarif du menu qu’on me propose sur mon smartphone ). Et un interprétant.
C’est ce dernier terme souvent oublié dans la définition de la réalité augmentée.
Car le signe « tarif promotionnel chez Rachid » n’a de réalité concrète que s’il est associé au restaurant que je visualise, et si j’en fais la relation.
Le concept du signe triadique ( 3 constantes ) a été défini par Peirce, dont on lira avec attention la définition du signe. Celle-ci envahit de plus en plus notre rapport au monde ( numérique ) : la sémiotique de Peirce.
La réalité augmentée s’articule autour de ces 3 composantes. Et non des 2 éléments ( réalité physique et numérique ) qu’on décrit dans la presse spécialisée.
L’exemple Michelin.
Le fondement de la réalité augmentée n’a pas besoin du numérique.
L’usage est là, depuis le début du XXeme siècle : la géolocalisation permet aujourd’hui de s’orienter via les GPS.
La géolocalisation est née avec Michelin : s’orienter via un objet technique ( la carte routière ), dans le monde physique ( l’espace géographique ) ; grâce à des signes sémiotiques ( qu’on appellerait aujourd’hui numériques ) : les bornes et panneaux d’affichage à l’entrée des villages.
L’usage numérique est né au temps des premières automobiles : par cet exemple simple, à découvrir de Michelin !
En savoir plus !
La sémiotique de Charles Peirce.
Michelin, la carte et la réalité augmentée, en 1910