Originellement, la communication ne passe pas par la parole, l’écrit, ou le mot. Elle commence d’abord par le geste, l’expression. Le bébé qui sourit, pleure, indique à sa mère sa détresse, ou sa joie. C’est ce qu’on appelle la communication analogique, qui s’exprime par le corps.
Avant une communication digitale, formelle, rationnelle.
La communication digitale commence avec la transmission d’information. Son unité élémentaire est le bit, ou « binary digit », terme inventé par John W. Tukey.
La définition de cet élément unitaire, la définition scientifique de l’information provient de Claude Shannon, dans la Théorie mathématique de la communication, le 0 ou 1, qui est à la base de la transcription des messages de nos ordinateurs.
Cette unité informationnelle est pauvre ( réduite à Oui ou Non ).
L’usage des réseaux sociaux s’en inspire, pour décider ou pas de la pertinence d’une information ( j’aime / j’aime pas ).
On remarquera que, comme le gladiateur, ou le « click » sur le bouton « j’aime », ces signes ont valeur d’acte performatoire.
Ce que je dis, ce que je clique, est un acte, une action, et non pas qu’une information :
le gladiateur peut mourir. L’article que je plébiscite voit sa côte monter auprès des autres internautes ou dans les algorithmes chers à Google.
C’est ce qu’on appelle les actes performatoires, qui ont une action.
Ce concept intéressant a été découvert par Austin dans le texte fondamental « Quand dire c’est faire« .
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