La modernité est elle source de malheur ? Les nouvelles technologies, comme la nouveauté plus généralement font toujours débat et sont source de polémique.
En Chine, les travaux forcés des prisonniers politiques se sont mis à la modernité. Forcer les prisonniers à jouer en ligne à des jeux ( World Craft ) pour enrichir les geoliers.
L’argument choc contre internet, contre la mondialisation d’une technologie et d’un média.
Au delà du buzz, quelle position à affirmer ?
Les faits.
Les jeux en ligne sur internet font recette. Gagner des « points » sur des jeux permet de les revendre ( dans les jeux de rôle par des chances de gagner contre un combattant, par la revente de « potions magiques », etc ..). C’est le cas du jeu World Craft, sur lequel, à force de jouer des heures, il est possible de gagner des « pépites » virtuelles à revendre. Les prisonniers, notamment politiques en Chine en font les frais. Obligés à jouer en ligne, ils permettent de rapporter aux geoliers des sommes conséquentes. Nouveaux travaux forcés. Nouvelle forme abjecte de l’utilisation des réseaux sociaux. On lira l’article : La chine et ses prisonniers sur World Craft
Apocalyptiques d’internet et des médias.
Face à telle information, nul doute que chacun ne peut que s’opposer, et se rendre compte que la réalité virtuelle est parfois moins virtuelle et source de conséquences. Les médias en règle générale ont toujours été source d’opposition, et dénoncés.
L’histoire des médias en est une longue illustration. Avec contradiction. Demander à un panel de téléspectateurs par exemple de juger la qualité des programmes. La plupart ne les trouve pas intéressant, voyeur, mais force de constater que ce sont ces programmes qui trouvent audience. C’est le paradoxe des médias. Il y a eu historiquement une suspiscion sur le média, et perdure.
Originellement, le média est en effet un intermédiaire, au « milieu ». Il met en distance la relation, et de ce fait, empêche l’intéraction entre le récepteur et l’émetteur d’un message. Il peut détourner le message originel, et voilà pourquoi dans l’antiquité on se méfiait du média. un « poison » contre la pensée.
Même s’il est décrié ( par ce qu’on appelle les Apocalyptiques, dans le domaine des sciences de l’information et de la communication ), il fascine. Le média permet la diffusion en masse, l’instantanéité ( même les journaux quotidiens permettent au villageois le plus reculé d’avoir le lendemain une information d’un évènement qui s’est passé à l’autre bout de la planète ). Il permet d’être « connecté » en quelque sorte, d’être en « temps réel », et la dimension de ce temps réel est en harmonie avec la vie, le coeur qui bat, la fusion instantanée de ce qu’on vit. Plus excitant qu’une réflexion livresque qui nécessite réflexion, et recul.
L’acceptation de nouveaux usages.
L’exemple de ces e-travaux-forcés n’est que le reflet d’un monde aujourd’hui coexistant avec les nouvelles technologies, l’internet.
Il n’y a pas à se révolter, ces usages sont là. Il est surtout intéressant de réfléchir à ces médias sur notre quotidien, de ne pas les considérer comme étrangers, mais de s’en servir dans ce qu’ils peuvent produire de plus formidable. Loin de leur modèles économiques et mercantiles , une encyclopédie virtuelle vivante qui doit nous faire bouger !
A suivre…
On lira : quel sens des nouveaux médias ?