La sémiologie est l’étude des signes, dans la vie sociale.
Les signes sont partout, et de plus en plus dans notre société moderne, société dite tertiaire.
L’agriculture est de l’ordre de la nature, et peu productrice de signes.
Maîtriser les signes, et au moins les comprendre est une nécessité de notre monde d’aujourd’hui.
Sémiologie renvoie au signe, ou par exemple au symptôme.
Dans la médiologie médicale par exemple, il s’agit de déceler sur les symptômes, ou signe, les explications d’une maladie. Le signe renvoie à une interprétation possible. Une tâche visible sur la peau est à interpréter.
Plus largement, tout est matière à sémiologie. La publicité utilise largement le signe, comme discriminant d’une marque à l’autre. Le signe de la marque Nike par exemple permet d’identifier la marque sans aucune mention de « nike ». Juste un signe écrit sur les maillots…
Etudier les signes, et les catégoriser par une « sémiotique », c’est pertinent pour mettre en évidence notre lien avec la réalité, intégré par un recul sur les choses .
Pouvoir lire une étiquette d’une bonne bouteille de vin permet d’en jauger la qualité.
Et éviter l’ivresse… Boire le vin est bien plus jouissif. Abuser de cette sémiotisation, c’est réduire toute la réalité à des concepts un peu stériles.
Michel Serres notait lui-même dans le « Tiers instruit » la passion à vivre et expérimenter, et ne pas tout schématiser.
Les concepts en peu de mots sont souvent une stérilité, et il est plus facile de construire une théorie en quelques mots ( comme la mode de la « génération Y » ) que d’appréhender la complexité du monde.
Des exemples intéressants ont permis de vulgariser la sémiotique, notamment au niveau de l’image.
Une émission télévisuelle « Arrêt sur image » a permis de décrypter nos médias, et de capter la partie « invisible » mais tellement évidente des signes concrets d’une communication analogique. Les gestes, les intonations, les lapsus ont une part de vérité communicationnelle plus révélatrice que le contenu du message lui-même. Quand j’arrive à un entretien d’embauche, les gestes maladroits ont plus d’impact que le contenu de mon CV.
On sent bien que le signe peut être très « primaire », comme l’indice : une trace de pas dans la neige, les cloches d’une église annonçant le décès d’un paroissien, un trémolo dans la voix. Il peut être plus évolué, en copiant une réalité : une photographie représentant un évènement. Qu’on nommera « icone ». Ou un symbole : une interprétation de la réalité par un signe détaché de son signifié. Le symbole « Nike » en fait partie. Il ne ressemble pas à la chaussure. C’est l’association du signe et de la marque qui définit cette relation de signifiant/signifié. Sur l’indice, l’icone et le symbole, on se réfèrerra au texte https://zeboute.wordpress.com/2010/11/09/indice-symbole-et-icone-de-peirce/.
A quoi sert donc la sémiologie ? A capter le réel, et surtout s’en détacher. Maîtriser le signe, c’est maîtriser notre époque.
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Au trop plein de « signes », dans l’article infobésité, ou le besoin d’une clôture sémiotique ]