A 17 ans, lorsqu’on découvre la philosophie. Lorsqu’on commence à réfléchir sur le monde.
Découvrir le monde.
A la « marche du siècle », je découvre michel serres.
Avec son petit accent que michel Serres revendique. Il n’oublie pas ses racines.
Michel serres parle de son engagement dans la Marine.
Il parle simplement.
Il parle avec son cœur , ses tripes.
Un peu bizarre de trouver un philosophe si proche. Loin des intellectuels.
Loin des principes. Loin des routines.
Loin des schémas.
J’ai halluciné à 17 ans de découvrir un homme si grand dans ses pensées.
Le premier livre, qui m’avait coûté cher, était donc le « tiers instruit ».
Mon premier livre qui me faisait entrer dans le monde. De la connaissance.
De sortir de ma condition.
Trouver l’exigence de la pensée lumineuse.
Michel serres, je l’ai suivi toujours. Avec son humour, sa gentillesse.
Son recul. Réinventant le monde encore aujourd’hui de la modernité : la petite poucette qui utilise son doigt sur le smartphone.
En intégrant le monde.
Ce n’était pas mieux avant.
Son opuscule « c’était mieux avant » montre le contraire.
Un hymne à l’humanité, au refus du repli.
Chantre de l’Europe.
Bienveillant à expliquer en 10 minutes toutes les semaines le sens des mots.
Michel, ton départ me remet à la case du départ, quand j’avais mes 17 ans.
Et me permet de suivre cette trace sinueuse qui me dit que l’on peut encore te suivre.
Merci.