L’ère du Co : les contributions collaboratives !

blog_zeboute_information_communicationLe monde se construit aujourd’hui avec de nouvelles façons de collaborer.

La co-construction, le co-design, la co-llaboration. la particule « co » qui annonce qu’on va travailler ensemble sur un projet.
Les usages numériques, permettant de partager ( sur les réseaux sociaux, les blogs, les Google Drive , .. ) ont donné le tempo.
La collaboration est source de richesse, de dépassement. On est plus fort ensemble que tout seul.
Focus sur cette nouvelle forme d’être ensemble !

Le préfix co indique la réunion ; il provient le préposition latine « cum » : avec.

l’exemple du co-design et la 3D.

invention_micro_ondes_sérendipitéC’est un objet assez neuf, l’imprimante 3D, qui annonce le changement radical de paradigme dans l’approche de la collaboration.
L’arrivée de l’imprimante 3D révolutionne le modèle traditionnel de la conception  d’un produit.
  • Ancien paradigme :
La conception traditionnelle est celle-ci : on définit sur un cahier des charges les caractéristiques d’un produit ( un nouveau luminaire par exemple ), les exigences du marketing, des ingénieurs de production, etc.. Vient ensuite la phase de prototypage, sur une chaîne de production classique.
L’objet est ensuite revu jusque la solution définitive. De là est lancé le processus industriel, sur les chaînes de production. puis l’objet est « marketé » : la campagne de diffusion ( industrielle et marketing ) est impulsée. Le client en a enfin l’usage.  ( consommateur ).
  • Nouveau paradigme :
le co-design permet au contraire de rassembler les différents acteurs ( technique, financier, marketing ) et le client autour de la définition du produit. L’impression 3D permet de fabriquer un prototype quasi-instantanément. Il suffit d’avoir un plan assez précis ( ou pas ) de ce qu’on peut prototyper.
Ce prototype permet d’avoir les retours de l’ensemble des acteurs, à moindre coût.
Si l’on intègre le consommateur dans le processus de co-design, on peut lui envoyer les plans ( devenant normalisé grâce à l’open source ).
Le client peut lui même imprimer l’objet et en faire le feed back.
On voit ici que la créativité est partagée par l’ensemble des acteurs : on peut se tromper, faire des erreurs, recommencer le produit. La différence avec l’innovation traditionnelle est qu’elle était soumise à la fabrication de ce prototype, parfois complexe, coûteuse, et faisant appel à de nombreux intermédiaires.
Le co-design des produits existe aussi sans utiliser d’imprimantes 3D. Certaines enseignes demandent à leur propres clients ce qu’ils souhaitent, ce qui leur semble important ; avant même de concevoir le produit.

Ces nouveaux modes de collaboration sont devenus inéluctables. Pourquoi ?

Collaboration d'entreprise 2.0Le modèle de l’entreprise, très hiérarchisé , a atomisé les différentes tâches, dans plusieurs services, en silot.
La productivité finit par en pâtir, dans un monde tertiaire où les processus deviennent plutôt improductifs. Et ont complexifié les façons de travailler ensemble.
la nouvelle productivité est arrivée avec l’informatisation, depuis les années 1970.
Elle tend à s’accélérer aujourd’hui, par l’accélération de la puissance de calcul et de stockage des machines.
 Les taches habituelles de secrétariat ont été remplacées par le traitement de texte, déjà depuis des décennies.
 Aujourd’hui, ce sont les taches routinières qui nécessitaient un peu d’intelligence qui sont maintenant possibles, grâce aux nouvelles capacités des ordinateurs.

La fin des classes moyennes.

uber_économie_collaborative_méfaits_uberisationDans l’exemple suivant, on illustrera que beaucoup de tâches routinières sont devenues automatisables, et sans valeur ajoutée.
Face à la suppression annoncée de millions d’emplois, dans le secteur des services, de nouveaux modes de travail doivent apparaître.
Et la collaboration en est une :
Elle permet de replacer l’homme dans l’entreprise, avec les autres ; autour d’un projet commun ( qui a du sens ). Et d’utiliser les vrais talents de chacun, plutôt qu’une compétence qui devient obsolète.
  • L’exemple d’une fin des tâches de service ou tertiaires : les tâches de conseil, en banque.
Généralement les métiers d’expertise sont sous utilisés : dans la majorité des cas, il s’agit de répondre à une problématique facilement automatisable.
Demander un crédit automobile consiste à un conseiller de faire une simulation, s’assurer de la solvabilité du client, consolider les différentes pièces justificatives, et contractualiser le prêt par une signature. L’arrivee des banques en ligne, largement informatisées dans ses usages rend obsolète les agences physiques de banque.
Le conseil auprès d’un banquier de manière locale ( physique ) est importante dans des cas particuliers ( complexité du dossier , connaissance du client qui peut ne pas savoir utiliser les nouvelles technologies, ou étant handicapé a besoin d’une assistance de proximité ).
Sur des problématiques simples ( une question, une demande triviale ), la virtualisation a déjà supprimé l’échange de proximité ( téléphone, internet, mobile … ).
Si l’on se projette d’ici 10 ans, les automates intelligents demanderont l’ensemble des informations au client, dans un langage naturel ( type Siri ).
 La capacité de calcul du crédit , de simulation et de solvabilité du client sont déjà à portée de l’informatique d’aujourd’hui.
En substance, le métier d’expertise du banquier se réorientera sur le conseil avisé.
L’avatar numérique lorsqu’il se trouvera bloque dans sa tâche, redonnera la main ( la parole ) au banquier.
De cet exemple, on fera les 2 remarques :
– des pans entiers d’emplois se trouvent détruits, ou limites.
– la valeur de l’expert retrouve sens : il revient à son vrai métier d’expertise et de conseil.
Si vous souhaitez être encore convaincu, les services d’intermédiation tendent à disparaître.
L’exemple de Uber ( qui met en relation usager et conducteurs ) montre que la technologie permet concrètement de supprimer les anciens emplois d’intermédiation ( centrale de réservation, accueil de clients dans les hôtels.. ).
L’arrivée du e-commerce a bousculé aussi les manières de consommer ; et le besoin d’un conseiller, d’une hôtesse de caisse ( pour encaisser son achat ) est reconsidéré sous un autre jour par les grandes chaînes de distribution. On lira également l’article La nouvelle mondialisation, la fin des classes moyennes.

Le collaboratif, redonner le capital humain en entreprise.

semiologie_journal_annoncesLa fin des activités intellectualisées, devenues largement automatisables nécessitent de redonner au travail des cols blancs un nouveau souffle. 
la créativité deviendra le sens de chacun.
Accélérer l’innovation de l’entreprise face à l’accélération des usages qui doit rendre l’entreprise plus proche de la réalité qui se joue aujourd’hui !
Face à UberPop ou Blablacar  qui font exploser le modèle traditionnel du transport des taxis par exemple.
Innover, créer, c’est là où l’homme peut retrouver sens dans le monde du travail. Exit les taches ennuyeuses.
La vraie valeur retrouvée du travail est celle de l’artisan, qui crée et façonne. Redonner le sens à son travail ( comme le banquier qui peut aider à solutionner une problématique complexe, plutôt que d’effectuer des virements ou des contrats standards de produits bancaires ).
Dans les tâches intellectuelles ( du secteur tertiaire ) , la co-construction ou le co-design permettent de soulever le talent de chacun, en le partageant avec ses pairs. le modèle hiérarchique de l’entreprise s’efface.
Chacun apporte son idée, son vécu, son expérience. et c’est là la nouvelle richesse augmentée du travail humain.
Le capital humain, finalement sera la nouvelle richesse de l’entreprise. L’homme, comme créateur, ou étant lui-même , et non plus un agrégat de compétences.

La créativité en entreprise ?

poucette_michel_serres_reseaux_sociaux_internet_generation_yLes domaines de création artistique, de divertissement, de culture deviennent de plus en plus importants.
Le vieillissement de la population, en inactivité, nécessite de nouvelles réponses à la demande : divertir, expliquer, raconter des histoires, accompagner toute une génération vieillissante, mais en bonne santé.
L’emploi de la créativité au sens large représente déjà 5% de l’emploi en Angleterre.
Dans les entreprises commerciales dont la vocation n’est pas la création artistique, elle doit s’exprimer autrement.

La créativité décrit — de façon générale — la capacité d’un individu ou d’un groupe à imaginer ou construire et mettre en œuvre un concept  neuf, un objet nouveau ou à découvrir une solution originale à un problème. [ source : Wikipédia ]

Voilà l’aubaine pour une entreprise qui veut innover. Et cela peut se décliner dans tous les domaines. Bancaires, commerciaux, juridiques,..
Dans une entreprise, la créativité se concrétise donc dans un projet commun. De là, la collaboration est importante : elle permet de conjuguer tous les talents des hommes qui la compose.
Car regardez-vous autour de vous, c’est trivial : chacun a une personnalité, une compétence, un talent qu’il exprime peu au travail, car la hiérarchisation des tâches, des objectifs lissent le potentiel de chacun.
Les entreprises de demain ne sont pas celles qui tentent humainement à entretenir une « employabilité » de ses salariés.
Mais d’entretenir le potentiel de chacun à être soi-même, dans sa plus haute valeur et d’estime de soi. Et avec les autres !
Vive le « co » !
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