Communiquer, ça parait simple ! Nous avons les mots pour parler, écrire. Nous avons les réseaux sociaux pour partager.
La communication non verbale est tout ce qui n’est pas « verbal », par définition.
Et lorsque vous parlez à votre boucher, lorsque vous parlez à des collègues, lorsque vous faites un discours, l’important n’est pourtant pas dans les mots.
Mais tout ce qu’il y a autour :
l’habillement, l’intonation de la voix : triste, ou joyeuse , les regards : chaleureux, ils vous permettent de gagner l’adhésion.
les tics qui peuvent trahir une hésitation alors que vous aviez préparé minutieusement votre discours.
Pourquoi ne pas attacher plus d’importance à la communication non verbale ? Explications.
A l’école, à l’université, au travail, on s’attache toujours à travailler le fond, le contenu. Et peu la communication non-verbale.
alors qu’elle est essentielle, dans notre quotidien !
Le modèle universel de la communication de Shannon.
La faute revient en grande partie à un génie, Claude shannon.
Claude Shannon a défini un modèle de la communication que je vais vous expliquer ici.
C’est un modèle universel, largement enseigné et qui a inspiré tout le XXème siècle, et notre siècle !
Il a eu les plus grands effets dans la technologie.
C’est grâce à ce modèle que l’internet est né, par la découverte du bit, binary digit : les données numériques qui nous entourent ( texte, vidéo, musique … ).
Claude Shannon est mathématicien travaillait à l’élaboration des téléphones Bell, au milieu du XXème siècle.
La communication est alors considérée comme « juste » une transmission d’un message d’un via un canal de communication. d’un locuteur à un destinataire.
Ce modèle a fait le « buzz » à l’époque.
Et a même été utilisé dans d’autres domaines, comme la linguistique par exemple. dans l’apprentissage universitaire sur la communication : les fonctions du langage de Jakobson qui est enseigné.
La communication binaire et numérique
Le modèle de la communication « j’envoie un message verbal à un destinataire », via un canal de communication ( le téléphone, une lettre, un texto, un message sur un réseau social ) s’est donc limité à véhiculer un message, un contenu de l’un à l’autre.
En occultant tout le reste, qui fait la communication : ces gestes, ces respirations, ces attitudes qui font partie du message.
En s’attachant au contenu du message, et comment le véhiculer par un média ( le téléphone ), Claude Shannon a découvert la nature statistique des mots :
si j’ecris mechan, il devient logique que la lettre qui suit est un t . c’est la méthode employée par les correcteurs orthographiques qu’on utilise aujourd’hui sur nos traitements de texte et smartphone.
Les mots ont pu se réduire à une suite de bits ( binard digit ) c’est à dire de 0 ou 1, longue suite statistique et codée de toute notre communication verbale.
Avec la plus grande avancée du siècle : l’informatique, et la numérisation ensuite de toutes nos formes de communication : les mots, la musique, la vidéo.
Voilà pourquoi le modèle de Shannon permet aujourd’hui d’illuminer numériquement notre monde moderne.
La communication non-verbale
Voilà pourquoi des pans entiers de la communication ont été un peu mis de côté : tout ce qui est de l’ordre de la communication expressive, et non verbale.
Il aura fallu des dizaines d’années pour redécouvrir tout ce qui n’est pas « non verbal ». C’est l’objet de psychologues américains, regroupés dans ce qu’on appelle l’école Palo Alto. Paul Watzlawick, Hall en sont les plus connus. Ils mettent en lumière la logique de la communication ; et la proxémie ou le rapport à l’espace.
Bien communiquer c’est bien sûr dire des choses qui ont un sens. mais surtout, c’est s’attacher à tout ce qui est autour.
Vous l’avez bien compris, il n’y a plus qu’à expérimenter : soigner son regard, sa tenue, ses gestes, sa respiration. et son sourire.
Communiquer c’est se donner tout entier !
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