Edgar Morin, l’homme, la génétique, la vie et la liberté ?

choix_liberte_determinisme_energie_retroactionL’homme est-il libre ? Pourquoi ?

S’il est libre, pourquoi a-t-il construit un monde de temps de contradiction, de meurtres, de totalitarisme ?

S’il est libre, pourquoi faire ?
Les réflexions ici reviennent nourrir cette première interrogation de l’homme :

Qui suis-je ?
Pour comprendre les questions existentielles, Edgar Morin, sociologue et philosophe Français, nous ramène au début.
La grande aventure, jusqu’à nous ! C’est ici.

Edgar Morin, dans ses volumes autour de « la Méthode« , nous apprend :
– que nos « grandes » idées se sont heurtées dans le mur de la connaissance : fi des préjugés : revenir dans le « bas » de ce que nous sommes : Edgar Morin et la pensée complexe.
– la formation de notre univers, improbable, est née d’un système récursif, qui s’est construit petit à petit : Edgar Morin, la  Méthode d’un monde complexe.
– la nature est un vaste complexe qui nait des intéractions, des antagonismes. Ce n’est pas « Dame nature » descendue d’en haut. Fi de Darwin ? Edgar Morin : la nature de la nature.
Et nous voilà , dans cette aventure arrivé à l’Homme.

En évoquant les problèmes précédents de formation de l’univers, de la nature, et de son fonctionnement, Edgar Morin a écrit avec justesse là où est l’homme :
Au sujet de la liberté, et des questions que je viens de poser.

Repartir du début.

religion_sens_vie_bouddhismeEntrer dans une réflexion philosophique ou spirituel, c’est un premier pas.
Le monde de la connaissance ( religieuse, philosophique ) part d’un point fixe et égocentrique : l’homme.
Seulement, il m’apparaît qu’on part d’une hypothèse bien trop proche de nous, et qu’il faut repartir du début, du plus petit, de la cellule, en somme.

Que les questions de liberté, d’autonomie ne concernent pas que l’homme.
Et qu’en réfléchissant sur la nature humaine, il faut réfléchir sur l’ être vivant en général, parce que l’homme n’est que ce système savamment construit par les processus déjà évoqués.
En tant qu’être vivant.
Partir d’une théorie de l’homme, c’est comme partir donc comme « d’en haut », comme on l’a fait pour la science, la biologie.
Quitte à confronter ensuite les philosophies abouties après plusieurs siècles de confrontation d’idées.

La liberté n’est pas un fondement en soi, puisque dès la naissance, le patrimoine génétique implique contraintes.
Elle s’exprime dans l’ organisation et les processus même de vie, par les cellules.
Au moment où l’on nait, les milliards de molécules constituant les milliards de cellules s’exécutent, fabriquent la substance propre à la vie de façon autonome.
Chaque cellule est monde où toutes les déterminations supérieures n’ont pas jour.
La cellule comporte bien le patrimoine génétique, mais à l’instant où elle prend vie, son organisation émerge, rétroagit sur ce processus génétique qui l’a fait naître.

Il s’agit d’une autonomie au niveau phénoménal, celui de l’existence individuelle.
Ensuite, notons que le patrimoine génétique est générique.
Il constitue l’ensemble des gènes constitutifs de l’espèce.

Au niveau de l’espèce, ce patrimoine est sa mémoire.
D’une génération à l’autre, l’être vivant est autonome dans la formation de son corps.
Il n’a pas plus besoin de son géniteur, d’un point de vue génétique.
Chaque cellule contient ce qui me permet de me générer entièrement en adulte.
À ce niveau, on peut donc considérer une certaine autonomie, au niveau génératif.

L’autonomie du vivant.

L’autonomie vivant comporte ainsi deux niveaux :

  • Un niveau phénoménal, celui de l’expression de l’existence individuelle.
  • Un niveau général actif généré génératif, générique et génétique.

Le patrimoine inscrit ainsi dans les unités chromosomiques, les gènes, et le processus de réplication permet de générer et regénérer les individus.

Dans la notion d’autonomie, on intègre ainsi deux notions.

  • Au niveau génératif, on a l’espèce. Au niveau phénoménal, on a l’individu.
  • Au niveau génératif, on a le même ( idem ). Au niveau phénoménal, on a soi-même ( ipse ).
  • Au niveau génératif, on a l’identique. Au niveau phénoménal, on a l’identité.
  • Au niveau génératif, le taux de reproduction assure l’autonomie. Au niveau phénoménal, c’est l’auto-organisation.

On voit ici que l’être vivant est contraint par déterminations de l’environnement et génétiques.
Mais cette contrainte génétique assure l’autonomie, à long terme de l’existence.
Et l’existence individuelle de l’être vivant s’exprime dans son milieu, en pleine autonomie vivante.

Quelle relation entre génétique, hérédité et existence individuelle ?
Ne sommes-nous qu’une machine programmée échappant quelque peu à ce programme, parce que le moteur même de l’existence fonctionne de par ses cellules autonomes ?

Sommes nous individu ou le représentant d’une espèce ?

Bodies in Urban Spaces, Willi Domer

L’espèce comme le faisait remarquer Lamarck est une abstraction, vue de l’esprit.

Dans la nature, on ne voit que des individus, seuls êtres réels et ce sont eux qui assurent la reproduction.
Buffon au contraire indique que « les espèces sont les seuls êtres de la nature ».

L’espèce contient les traits invariants et l’individu s’évanouit dans l’éphémère.

La génétique au début du XXe siècle a permis de clarifier la relation entre espèces et individu.
L’ espèce se conçoit comme un modèle singulier qui singularise des individus par rapport à ceux des autres espèces, et la génétique se constitue en science de la génération, conservation, transmission, reproduction de singularités.
Opposition entre le général et le singulier.

Johannsen a proposé 2 termes pour envisager les relations entre espèces et individu, hérédité et milieux : génotype phénotype.

  • Le génotype est le patrimoine génétique héréditaire inscrit dans les gènes qu’un individu reçoit de ses géniteurs.
  • Le phénotype correspond à l’expression, l’actualisation, l’inhibition ou la modification des traits héréditaires dans un individu en fonction des conditions de sa formation, et de son milieu, de son environnement.

Le phénotype est donc une entité complexe résultant des interactions entre l’hérédité et le milieu.

Genos, qu’on retrouve dans génétique vient du grec, naissance.

La machine humaine, comme un ordinateur ?

metropolis_siri_parler_machine_ordinateur_test_turingOn pourrait apparenter le génotype au patrimoine héréditaire, à la fois mémoire et programme permettant l’individu de se construire. Il faut être vigilant sur la notion de programme. La reproduction cellulaire suit effectivement le programme défini par les conséquences monde de l’ADN.
Dans chaque cellule est contenu à la fois les données ( traits caractéristiques d’un individu : sa couleur de yeux, sa morphologie ) et le programme ( la structure en double hélice de l’ADN fournit un langage doublement articulé ).
Le parallèle avec une machine artificielle, un ordinateur même est facile, simple. En un sens, il est exact.
Mais là encore il faut se méfier du jusqu’au-boutisme.
Le capital génétique constitue bien le génotype, et le calcul, l’exécution du processus de reproduction n’en fait pas parti. Au moment même de l’existence, la reproduction de ces gènes, nous ne sommes plus au niveau du génotype, mais du phénotype.
C’est-à-dire L’expression, l’actualisation du patrimoine.
À ce moment, d’autres transformations interviennent, excluant une exécution simpliste d’un programme qui serait pré-défini.
Nous ne sommes plus à ce moment au niveau de l’espèce mais à celui de l’individu, de l’existence.

En effet, le calcul, l’exécution du processus de reproduction intervient dans l’existence vivante, au moment de la première production de la première cellule.
Autant les traits du génotype sont virtuels, autant ceux du phénotype sont actuels. C’est là où simultanément la machine vivante prend corps, l’être vivant prend existence. Et c’est là que l’existence devient soumise à l’environnement, interagit avec son milieu.

La génétique, par l’exemple.

gregory_bateson_singe_paolo_alto_messages_communicationIllustrons le fait que le génotype n’est plus à ce moment seul « maître à bord » de l’être vivant.
L’ exécution du programme génétique se fait dans un milieu donné, et les interactions peuvent asservir, soumettre le phénotype, l’expression des gènes.

La non stimulation de souris par exemple empêche l’apparition d’épines dendritiques dans leur cerveau.

Le milieu et son agressivité sont nécessaires au plein épanouissement de la formation génétique de l’animal.
De même, un chaton dont on ne stimule pas la vue, en lui cachant les yeux par exemple, pendant 21 jours reste aveugle. Les gènes liés à la vie ne s’expriment pas.
Le programme génétique se déroule donc dans des conditions purement environnementales.

Parfois la rétroaction de l’environnement sur l’actualisation ou l’inhibition des gènes peut-être spectaculaire.
C’est le cas de la rétro différenciation cellulaire. Les processus sont visibles dans les sociétés d’insectes.

Dans le cas de ruches abeilles par exemple, si elles sont privées de leurs ouvrières, de vieilles Abeilles réactivent leurs glandes salivaires atrophiées et se respecialisent en ouvrière, pour le bon fonctionnement de la ruche tout entière.
Ces comportements cellulaires se placent au-delà de leur unité, et rétroagissent en fonction d’un système plus large, la ruche.
Indépendamment et au-delà du programme génétique seul de l’abeille.

Ainsi l’environnement agit sur le phénotype, l’existence des gènes en mouvement.
Le phénotype est soumis à l’environnement, et de ce fait, n’est plus asservi au génotype.
Aussi on peut souligner que l’être vivant, existentiel ( le phénotype ) se libère du patrimoine héréditaire ( génotype ).

De même, le phénotype est asservi au génotype : l’actualisation des gènes s’inscrit initialement par rapport au patrimoine génétique, virtuel.
L’être vivant existentiel est asservi au capital génétique, et en ce sens il est autonome par rapport à l’environnement.
L’autonomie, la liberté ne sont pas réduites à l’un des termes milieu ou hérédité, environnement ou gène .
L’ Être vivant est à la fois déterminé par son patrimoine génétique, mais s’en libère à la lumière de l’environnement qui le façonne.

On ne peut donc exclure génotype phénotype. L’hérédité et l’existence autonome sont intimement liés. Plusieurs faits nous en convainquent simplement.
L’ADN est de nature moléculaire. Les sujets à dégradation, désintégration au fil du temps. Or l’ADN porte le capital génétique.

Le patrimoine génétique n’est rien s’il n’est pas maintenu dans son intégrité.

Il faut donc le protéger et le réparer par des enzymes.
Il a besoin aussi d’une enveloppe phénoménale pour se répliquer . En laboratoire, in vivo , l’ADN ne peut se dupliquer s’il n’est pas en présence d’enzymes et de substrat.

Pour exister, l’ADN a donc besoin d’une existence physique, d’enzymes spécialisées disposées le long des brins d’ADN qui détectent les cassures, et les parties fractionnées.
L’être vivant est généré par le gène, mais a besoin de ces cellules vivantes pour que le gène subsiste.
Cette boucle qui lit ces deux notions est générative , récursive.
C’est ce qui en fait la beauté.
Le genos est virtuel, potentiel, passé, futur , au-dessus des phénomènes. Il est infinité. Le phénome lui, est présent, actuel, immédiat de l’existence.
En lui émergent l’individualité, la subjectivité. Il est épiphénomène et voué à la mort.
Chaque être vivant et donc chaque homme est porteur de ces deux notions. De Génération, du virtuel et d’existence immédiate ; les deux notions interagissant l’une et l’autre. Nous possédons les gènes qui nous possèdent.

Gène et environnement : 50 / 50 ?

double contrainte entrepriseLa pensée simplificatrice croit pouvoir mesurer la part du gène et la part de l’environnement dans la formation la détermination de l’être vivant.
Elle accorde Fifty Fifty.

L’homme à la fois marqué par ses gènes , et à la fois marqué par son milieu.

Mais il faut voir plus loin : les deux se combinent et ne peuvent exister l’un sans l’autre.

Et ce sont les interactions entre les deux qui définissent, complètent l’etre vivant dans ce qu’il a de plus complexe.

Le génos, le capital génétique renvoient à l’inné .
Le Phenos , l’existence dans l’ environnement renvoie à l’acquis.
L’aptitude à apprendre, à agir sur l’environnement n’est pas qu’une affaire de submersion aléatoire et confuse dans le milieu.
Elle nécessite des capacités innées du patrimoine génétique.
Et cette aptitude innée permet d’acquérir des attitudes non innées . Et de décliner un être dans sa singularité, son autonomie, sa différence, sa déviance.
Au départ, l’être vivant, dépendant, appartenant à une espèce.
Il est représentant, conformité à un schéma génétique et culturel ( car la culture peut se considérer comme un patrimoine héréditaire, familial ).
Il est ensuite autonome, centre de son propre monde, et libre de ce qu’il a engendré, jusqu’à une certaine limite. Là émerge l’être vivant et l’homme.

Les questions existentielles de l’Homme, les mêmes que l’escargot !

proxémie_animaux_distanceIl est à noter que ces notions sont générales à l’être vivant, et non pas qu’à l’homme en particulier.

La notion d’autonomie, de sujet s’applique aussi aux êtres cellulaires, à tout être vivant.

Le respect de la vie rejoint en ce sens les philosophie bouddhiste et tribale, le respect de l’autre, en tant qu’êtres vivants plante animal est primordiale.

Accorder la notion de sujet à ces êtres primaires que sont les animaux ou plantes, est non pas une vue naïve , animiste du monde, mais témoigne au contraire d’une clairvoyance et de la plus grande justesse quant à la définition de ce qui est un sujet, un être vivant.

Encore une fois ici, notons le : c’est parce que la vision de la nature humaine est parti du bas d’un dénominateur commun à l’être vivant et à l’homme qu’ on aboutit à une vision complexe. Elle s’éloigne du « da sein », « l’être là » , ou de la réalité existentielle de l’homme abstrait.

D’autres caractéristiques, que l’on peut considérer comme de prime abord comme inhérente à l’homme, marque la nature de l’être vivant.
Affirmation de soi, tout d’abord.
L’autre, concept philosophique, ô combien étudié renvoie à l’autre, comme différent de soi.
Cette différence s’applique cependant à tout être vivant, même si elle n’est pas forcément consciente ou réfléchi chez tous les êtres.
En revenant à un niveau microscopique, la cellule rejette tout ce qui n’est pas sienne. Il y a discrimination cognitive de soi. Le lymphocite par exemple ne connaît pas la forme de l’antigène mais connaît , via la détection moléculaire, la présence étrangère, l’intrusion du non soi.

Varela explique :

« le système immunologique peut être vu comme un réseau d’interactions cellulaires qui à chaque instant détermine sa propre identité ».

Il existe une connaissance aveugle de l’organisme tout entier.
La notion de l’autre émerge du fait que tout être vivant se définit comme étant centre du monde.
Un égocentrisme intrinsèque illustré par le principe d’exclusion d’E. Coli :

« Tout être vivant s’affirme en un site privilégié et unique où il devient centre de son univers et il exclut toute autre congénère, y compris son jumeau homozygote. C’est l’occupation exclusive de ce site égocentrique qu’il fonde le terme de sujet ».

Une bactérie se divise en deux. Génétiquement elles sont identiques (idem), mais reste unique, soi-même (ipse). Les deux bactéries vivent ensuite l’une sans l’autre, en concurrence même parfois.

Au niveau de l’existence humaine, ce principe s’illustre par l’égoïsme qui permet d’abord à survivre.
L’enfant qui nait ne connaît que lui-même, et tout va se tourner vers lui. De manière à subsister, puisqu’il n’a pas les moyens de son auto subsistance, il va pleurer, pleurer, hurler, attirer toute attention sur lui. Utiliser très tôt stratagème pour obtenir ce qu’il désire.
Cet égocentrisme lui est vital au début, mais jusqu’à sa mort, l’homme sait qu’il est seul au monde. Cet égoïsme s’illustre dans certaines communautés d’animaux ou les mères vont dévorer les œufs qu’elles ont elles-mêmes pondu (un comble dans la reproduction de son espèce ) pour survivre, en cas de famine.

En ce sens, c’est le phenos qui s’exprime ici, l’existence immédiate, qui va alors s’opposer au genos, au patrimoine, la génération. Ce sont les instinct de survie, les instants de plaisir immediats qui priment. phenos et genos s’opposent.

Des mammifères manifestent des états ou comportement anti reproducteur dans des conditions de pénurie alimentaire.
La reproduction, fief du génos, s’arrête. C’est vivre contre sa famille, sa communauté, son espèce. on a pu voir des lynx, Lions, babouins mâles dévorer les nouveaux nés.

Inversement, genos et phenos peuvent devenir intimes.
Au moment de la pondaison, la couvaison de l’œuf, l’existence vivante semble se figer, se fixer dans ce repos où l’on attend la naissance, l’être de sa descendance, le genos.
Plus rien existe que ce moment où la transmission de ce que l’on est intervient.
L’égoïsme inhérent à l’être vivant s’estompe, et c’est parfois la génération qui prend les droits. Certaines mères donnent leurs provisions, protègent leur progéniture jusqu’à en mourir. L’autre devient alors soi. c’est alors non pas un principe d’exclusion, mais d’inclusion.

Principe d’inclusion.

Certains être unis cellulaires semblables s’assemblent, s’associent en entité polycellulaire. C’est le cas des éponges par exemple. L’égocentrisme s’inclut alors dans un sociocentrisme.

L’individu s’approprie l’espèce, le genos. Il forme une communauté, une famille, une société.
La frontière entre soi et des autres devient flou. Et disons que les deux notions d’exclusion et d’inclusion d’appartenance coexistent.

Elles peuvent être éphémère, temporaire ou exclusive, totale.
L’inclusion de l’autre est proprement biologique, inhérente à l’organisation des êtres et n’est pas forcément sociétal.
Les recherches actuelles sur les greffes d’organes est intéressante à ce propos.
Les greffes de cœur, d’organes étrangers d’un corps sont difficiles, car le phénomène de rejet exclut le corps étranger de l’organisme.
De ce fait, la médecine a développé des traitements anti rejets.
Or, les scientifiques se sont interrogés sur le fœtus.
Il est en effet pour une mère un corps étranger dans le sens où le fœtus, l’embryon est pour moitié des chromosomes constituées du patrimoine génétique étranger du père.
Le fœtus devrait donc comme un organe greffé être rejeté, selon le même principe.
Les recherches ont montré que le rejet se fait effectivement dans le corps, mais des hormones en parallèle sont déclenchés à fin d’inhiber l’expulsion de l’embryon.
Ainsi en lui, les processus biologiques permettent la coexistence de deux identités différentes intérieur d’un même organisme.
Le principe d’action se révèle proprement biologique.

La notion d’individu est donc du duale.
Elle peut être pur égocentrisme ou se tourner vers l’autre jusqu’à l’inclure en soi.
Cette relation duale relève de la structure même de l’organisation cellulaire et génétique, du phenos et genos.

Cette vision complexe de l’être humain est riche de développements, et doit sous-tendre la réflexion plus particulière sur l’homme.

Nous avons tenté de mettre en lumière quelques caractéristiques de notre monde, que l’être humain et a fortiori de l’homme.
L’homme relève de circonstances particulières, contradictoires, duales.
Il est une complexité inhérente à la complexité de l’organisation cellulaire, et de l’environnement ; et non une complexité supra, transcendante.
La complexité s’est accrue parce qu’il est doté, en plus du tout être animal de milliards de neurones.
Ses aptitudes intellectuelles ont permis par récursivité à intégrer l’outil, le langage, l’idée.

Comme je l’ai déjà indiqué, il serait fastidieux de décortiquer le cheminement qu’il a fait évoluer depuis le plus complexe des mammifères.
Les caractères d’autonomie, d’existence sont déjà posés à la base.
Dans les domaines qui l’incombent, l’homme procède aux même processus antagonistes, récursif, générateur, émergeant.
Les concepts, les théologies qu’il a écrites viennent a posteriori éclairer son champ de connaissance.

Ce qui découle naturellement de ces réflexions est la mise en lumière permanente de cette complexité.

Réfléchir sur l’homme, c’est garder conscience de cette complexité et de la richesse vivante que nous avons développées.

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