Internet peut faire peur, et paradoxalement, les médias qui se nourissent de la nouvelle pépite des réseaux sociaux font souvent écho des dérives du web.
Pourtant, résistons, parents, car faire la politique dans le domaine du numérique est vain.
L’usage numérique fait partie de l’ADN de nos jeunes.
Autant s’y attacher, et plonger ensemble dans le monde numérique.
Il a une grande force, de grandes possibilités.
Et ne laissons pas les apocalyptiques annoncer les mauvaises nouvelles.
Le positif numérique en action, c’est maintenant !
Allez-y créer votre compte, votre profil sur les réseaux sociaux !
je refuse le net parce que dangereux me dit-on, et je suis enthousiaste : super si je me lance sur le net, je vais pouvoir dialoguer sur le web avec ma progéniture. ( c’est plus facile que de discuter à table lol ? ).
Il y a un entre deux.
Celui d’expérimenter.
Facebook est la première étape d’une expérimentation familiale et numérique.
Et c’est pour cela que tout parent qui respecte ses enfants ( pour surveiller ses dérives numériques ) a son compte facebook.
Voilà pourquoi Facebook est déjà un peu dépassé :
les jeunes préfèrent Twitter, car leurs parents en devenant « l’ami » de leurs enfants pensent pouvoir surveiller leur activité numérique…
Twitter est donc le réseau en pleine expansion dans la tranche des adolescents. Il permet de se « défouler » sur ce média.
Ce point de tranquillité vis à vis des parents est illusoire : car il n’est pas besoin de demander à être ami, sur Twitter, pour suivre l’activité numérique de sa progéniture.
A moins d’avoir un bon pseudo anonyme, loin de son nom de famille.
Le mérite au moins de se lancer dans ces nouveaux réseaux, c’est de comprendre a-minima leur mode de fonctionnement.
Et d’éventuellement rappeler les règles de bon usage.
La règle des 3I sur les réseaux sociaux, par exemple, que j’ai formalisé ici sur ce blog: Indentifiable ? Immédiat ? Inclusif ?
la fracture du web : marchand et espace de connaissance.
L’usage courant sur internet est l’aspect consummériste.
Tous les acteurs de distribution, et les géants comme Google, Amazon sont présents pour créer de la richesse sur leur entreprise.
Pourtant, « ma petite entreprise », bénévole, au souci de diffuser la connaissance existe bien.
Elle a peu de visibilité, et c’est à vous lecteur de la faire accroitre.
Aussi mon blog, qui est herbergé gratuitement par wordpress, fait le fruit de publicité dont je ne suis pas maître.
Je ne gagne pas d’argent avec la connaissance : mon but est le partage.
La connaissance sur le web a ses usages.
En voici un petit panorama :
- Wikipedia.
Une encyclopédie universelle, gratuite, sans publicité qui vit du travail de bénévoles. Site qu’on ne présente plus.
- les Mooc :
Massive Open Online Course : il définit les cours pédagogiques, disponibles sur internet, et de manière libre ( gratuite ).
L’échange communautaire des connaissances est valorisé.
Le ITypa ( Internet Tout y est Pour Appendre ) en est un exemple.
France Television présente par exemple des vidéos en ligne pour que les étudiants révisent leur sujets de philo, jour après jour : révisez le bac de philo.
Les acteurs du web commencent ainsi à s’intéresser au sujet, en pleine expansion aux Etats-Unis.
Pourtant, même dans le domaine de la connaissance , même une idée, comme le Mooc, suit les pure-players, où l’idée à la base ( comme Google ) se poursuit par un besoin de monnayer.
Et les Mooc commencent à s’ « industrialiser » et à se moyenner.
La connaissance est une denrée coûteuse et rare.
Evidemment, on pourrait admettre que l’innovation pour qu’elle puisse se transformer en vraie entreprise rentable nécessite un financement.
La connaissance partagée ne peut subsister que par le bénévolat, la passion.
La curation, activité de structurer et proposer des informations sur un sujet est un exemple vertueux de la diffusion de la connaissance.
Les curators sont la plupart experts de leur sujet et enthousiastes à partager leur passion.
- les barcamps :
Nés en 2003, les « Foo Camp » sont nés sous l’impulsion de Tim O’Reilly.
Il s’agit de rencontres ouvertes sur un sujet, dans un lieu précis, et sur un weekend.
En 2005, les Foo camp donnent naissance aux Barcamp, du même concept, mais là où chacun peut s’inscrire.
« Premier inscrit, premier servi » ; et non plus sur invitation.
A la différence des conférences, les barcamps sont un lieu d’échange. Pas de conférenciers.
Tout le monde participe, de manière horizontale.
De plus , les barcamps sont gratuits, s’opposant aux grandes réunions des géants d’internet, payantes.
A l’origine, les barcamps avaient une thématique liée à l’open-source, au développements informatiques.
Aujourd’hui ils se déclinent dans le domaine de la santé ( HealthCamp ), les transports publics ( TransitCamp ) , etc..
Leur succès à l’origine américaine s’est propagé dans plus de 350 villes dans le monde.
La méthodologie est volontairement simplifiée, afin de permettre l’initiative, l’échange ; loin d’une structure trop pesante.
– Présentation de la journée.
– Présentation de chaque participant, via 3 tags de son choix qui le déterminent.
– Remplissage du programme de la journée.
L’usage des réseaux sociaux ( via un HashTag sur Twitter de la journée par exemple ), et la diffusion numérique du résultat de la journée ( flickr, instagram.. ) sont déterminants dans l’aura de ces journées.
on lira une analyse et l’histoire des barcamps ici : les barcamps.
- les tweetAperos.
Ils permettent de réunir physiquement des passionnés autour d’un sujet.
Les tweetAperos semblables aux apéritifs Facebook qui ont fait l’objet de nombreux « buzz » journalistiques.
Avec twitter, les rencontres sont celles d’une communauté ( attachée à un centre d’intérêt ) intéressée par l’outil numérique, et Twitter particulièrement.
La vertu de ces tweets apéro est la rencontre, l’échange en réel.
L’apéro a le côté festif et humain. L’occasion de se rencontrer autour d’un verre.
- Les twittClasses :
La pédagogie auprès des nouvelles générations est importante.
la TwittClasse est une expérience pédagogique innovante : elle permet à une classe d’être « digitale » et de communiquer sur le réseau social Twitter.
Par sa caractéristique ( moins de 140 caractères ), l’outil Twitter est en phase avec l’apprentissage.
Il permet de structurer sa pensée ( moins de 140 caractères ), réfléchir au contenu ( on ne tweete pas en instantanné, c’est le professeur qui écrit le tweet avec les élèves ), penser l’orthographe.
Au delà de l’aspect épistolaire et grammatical, l’usage de Twitter en classe permet d’initier aux élèves l’usage du réseau social.
Qu’il en soit plus familier, et encadré par l’expérience du professeur.
On lira ainsi l’univers des TwittClasses : les TwittClasses ou les nouveaux usages pédagogiques.
Quelle pédagogie pour une génération Y liquéfiée ?
Les experts du web, du marketing, et les sociologues ont analysé et catégorisé notre jeunesse : la génération Y.
Celle née dans le monde numérique, addict des réseaux sociaux, manipulant naturellement la tablette, la mise en veille de l’ordinateur, etc…
Pourtant, 10 ans après cette trouvaille sémantique, le constat amène à reconsidérer l’usage de la technologie par les jeunes.
Utiliser un micro-onde ne signifie pas comprendre comment il fonctionne.
C’est la même chose avec le numérique.
Génération Y ne veut pas dire comprendre le numérique :
Comme M. Jourdain qui fait de la prose sans le savoir, utiliser les outils que sont les téléphones, tablettes ne veut pas dire maîtriser cet outil.
Et savoir comment cela fonctionne.
Une étude intéressante récente nous le montre.
Publicis a mené une étude auprès de 2000 étudiants indique que 70% de ces étudiants ne se considèrent pas comme étant des « digital natives ».
Les diplômés actuels qui se lancent dans une carrière dans la publicité et le marketing ne se considèrent pas comme étant des «digital natives».
Au lieu de cela, ils croient que c’est la génération ayant dix ans de moins qu’eux qui sera véritablement maître de médias numériques.
Maîtriser le web, et le comprendre, ce n’est pas juste utiliser son smartphone.
Les usages pédagogiques illustrés plus haut sont donc nécessaires, et vertueux.
Allez-y, créez votre compte !
Devant les usages intéressants, innovants et « respirant », il est du devoir de tout parent, ou de tout curieux de la vie en société de se lancer dans le monde numérique.
Ne pas résister, échapper aux craintes.
Internet doit rester l’outil de rapprochement, de partage, et de création de nouvelles valeurs.
Aux apocalytiques de l’internet, de ses dangers, on lira ainsi l’article qui remet en lumière la défiance devant toute nouveauté technologique :
les apocalytiques d’internet sont de retour.
On sera vigilant, et on utilisera les règles simples de l’usage d’internet : la règle des 3I sur les réseaux sociaux.
Petit bagage, petit pas : un compte Twitter c’est joli, et cela ne fait pas mal !
Ping : Signets du jour (weekly) | ticechampagnole
Facebook perd il de sa superbe chez les jeunes?
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Article très intéressant mettant en lumière les qualités et les défauts intrinsèque à l’utilisation de l’Internet. Il devient difficile de nos jours de s’en passer, il est donc indispensable d’apprendre aux plus jeunes comment s’en servir correctement sans prendre de risque inconsidérés notamment pour la protection de leur vie privée
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Merci Virginie pour ce commentaire. L’apprentissage, la pédagogie, quoi de mieux que d’offrir à nos jeunes les meilleurs outils qui sont aujourd’hui dans l’ADN de nos enfants.
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