Dans les médias, et les réseaux sociaux sur internet en font aujourd’hui partie, il y a toujours eu suspicion. Demander à quiconque si la télévision est intéressante ; la plupart des gens vous répondront que les programmes sont idiots, voyeurs… Ce qui n’empêche pas les gens à la regarder. De même, les parents s’inquiètent toujours de ce que font leurs enfants. Les jeux videos, les SMS, Facebook, cela est d’une inutilité et dangereux à leur santé mentale. Le débat est vieux ; depuis le début du XXieme siècle. Les premières recherches sur les médias portaient déjà sur le grand mal des médias. L’origine est encore plus lointaine. On se rapprochera de l’Antiquité où déjà on se méfiait du « média », qui dénaturait le « logos », la raison et on se rapprochera de l’article Le défi et l’apologie des médias.… Lire la suite →
Le Flash mob « traduit généralement par foule éclair ou mobilisation éclair, est le rassemblement d’un groupe de personnes dans un lieu public pour y effectuer des actions convenues d’avance, avant de se disperser rapidement. » [ Source Wikipedia ]
Il s’agit généralement aujourd’hui d’évènements créés par les réseaux sociaux, via internet.
– Un erzatz ou un dépassement des » happenings » :
L’origine de ces mobilisations « évènementielles » suit les « happenings » de la culture, qui en place des expositions culturelles dans les musées, proposait des « performances ».
Un happening est en effet une performance ( représentation ) , considéré comme un art. Le mouvement Fluxus en est un exemple, né dans les années 1960. Une opportunité de bousculer l’ordre établi de la culture des musées par des incursions provocatrices.
Le happening ou le flash mob ont en commun ce même sens : le temps réel ; Leur caractéristique est qu’ils sont dans la présence, l’immédiateté.
Et l’évènement est précaire ; une fois terminé, il est oublié. A moins bien sûr qu’il ne soit filmé et propagé par la video. Aujourd’hui par internet, via You tube ou Daily Motion.
Ce retour à l’immédiat, dans l’instant ; Le flahs mob ( hormis les vidéos ) et les « happenings » sont sans mémoire. Ils ne résisteront pas à 10 ans de culture, à la différence de la culture picturale ou littéraire.
Cela renvoie à la médiologie, thème cher à Régis Debray. A la transmission. Que retenir de ces happenings ou flash mob ?
La différence essentielle entre le « Happening » et le Flash mob réside dans le caractère « artistique » ( l’Art avec un grand A ) des happenings, tandis que le Flash Mob est consensuel, et relie les hommes dans ce qu’ils partagent déjà en commun ( une chanson le plus souvent un « tube » ). Le « Happening » a pour vocation de provoquer et de remuer l’intellect ; le Flash Mob a pour vocation de réunir le maximum d’individus dans une farandole partagée et connue de tous.
Le flash mob est une communion, par la danse ; généralement il est l’expression d’une foule en mouvement sur un rythme, une danse.
On retrouve dans les vidéos la communion, la fusion dans le mouvement des corps. Participer à un Flash Mob, c’est entrer dans la danse ( au propre comme au figuré ). C’est « entrer dans l’orchestre ». [ Entrer dans l’orchestre ] .
– Le Flash Mob ou partager l’entreprise aves ses collègues :
Il n’est pas besoin d’être dans la Génération Y, pour confondre vie professionnelle et personnelle.
L’institution et l’entreprise exigent de séparer vie personnelle et professionnelle. Cette séparation est d’ailleurs encadrée par la loi, qui interdit de mélanger la sphère privée de la sphère professionnelle ( notamment dans l’embauche, ou la vie quotidienne d’un salarié au sein de l’entreprise) . Participer aux Flash Mob c’est donner de soi , et justement mélanger vie personnelle et professionnelle : mettre en évidence son envie de danser, savoir danser, sourire, partager ! Dans le monde de l’entreprise, le flash mob procède du volontariat, et en ce sens reste positif : partager avec ses collègues de cette communion que l’on ne retrouve pas forcément dans une vie professionnelle trop structurante au quotidien. Un moyen d’échapper à une vie d’entreprise aujourd’hui feutrée. Il y a 20 ans, le Flash Mob se faisait spontanément dans les bureaux, mais sans video.
Le Harlem Shake est une variante du flashmob : il réunit des individus, autour de la chanson Harlem Shake, sur une vidéo partagée sur internet.
– La reconnaissance sur les réseaux sociaux :
Le flash mob n’existerait pas sans la visibilité sur internet. Dans le monde de l’entreprise, le flash mob, évènement très ponctuel, par rapport à l’investissement fourni, permet surtout de la visibilité sur internet.
Moyen de mettre en évidence la satisfaction des employés à participer à ce genre d’évènement.
Et en effet, en conclusion, chacun y trouve son compte. Une euphorie collective, participative, sur un air partagé. Un tube, une chanson.