La neuro-diversité du cerveau

S’il est bien un objet qui attire toutes les attentions, c’est le cerveau.

Comprendre son fonctionnement, c’est comprendre comment fonctionne l’homme.

Les recherches en neurosciences ont permis d’accélérer sa compréhension.

De faux mythes sont propagés. Le cerveau de l’homme différent de celui de la femme ?

Les chercheurs ont longtemps cherché à définir un fonctionnement général du cerveau.

Mais le cerveau n’a pas un fonctionnement unique.

Et on tend aujourd’hui de parler de neuro-diversité, comme on parle de biodiversité.

Le cerveau est malléable, et chacun au fond à son propre cerveau, avec des structures évidemment similaires, d’un point de vue fonctionnel.

A découvrir ici !

Le cerveau.

Dans « le cerveau de..« , écrit par Sylvie Chokron, des témoignages avec des personnes hors du commun, de l’art culinaire, musical, scientifique, sportif mettent en évidence l’incroyable phénomène du cerveau.

On lira ici une synthèse sur les différentes thématiques :

  • Le plaisir de la musique : pourquoi la musique plaît elle au cerveau ?
  • Comment gère-t-on notre attention ? Peut-on faire 2 choses en même temps ?
  • Les biais du cerveau…
  • La motivation : comment se motiver ?
  • L’altruisme est il appris par nos parents, ou bien est-ce inné ?
  • L’odorat. Pourquoi dit-on « je ne le sens pas ».
  • Les neurones mémoires et empathie.
  • La cuisine et le « flow ».
  • Comment le cerveau mémorise les informations ?

Le plaisir de la musique.

Le cerveau est doté de fonctions liées a l’ouïe.

La musique est l’art par excellence qui nourrit l’homme, et son plaisir.

Si l’on prend plaisir à écouter de la musique, c’est que l’activation du mécanisme de la récompense et de la dopamine se déclenche dans le cerveau.

Pourquoi ?

Notre cerveau a la capacité de prédire ce qui va se produire. Anticiper. Pour s’adapter au mieux. Lorsqu’on écoute de la musique, à chaque mesure, on tente de prédire la note suivante.

Lorsque la note répond à son attente, le niveau d’émotion baisse. Et inversement. Confirmer ou informer nos attentes à l’écoute de la musique, c’est pour le cerveau une source d’attention et de plaisir.

La musique capte à la fois l’attention, la mémoire et l’émotion.

Dans un concert, le phénomène est incroyable. L’état émotionnel se synchronise entre tous les spectateurs. Voilà pourquoi on parle d’osmose dans ces spectacles musicaux.

Les études neurologiques du cerveau sur le sujet sont intéressantes. L’aspect relationnel par la synchronisation de nos activités neuronales peuvent subvenir ou compléter les difficultés relationnelles du langage par exemple.

Le cerveau et l’attention.

Le cerveau, à chaque instant, traite des millions d’informations de notre environnement.

Pour trouver l’information pertinente dans ce flow continu qui pourrait parasiter l’esprit et le corps, l’attention est une capacité cognitive primordiale.

Vigilance, concentration et la sélection des informations.

L’attention nécessite d’abord la vigilance.

Il s’agit du niveau d’éveil, permettant d’être suffisamment alerté.

Cette vigilance doit durer dans le temps. Ce qui fait référence à la concentration.

L’attention soutenue nous permet de maintenir un niveau d’attention suffisant, pour anticiper le futur qui va se présenter.

Enfin, le cerveau doit sélectionner ce qui est pertinent dans la tâche qui nous incombe.

Lorsqu’on regarde une émission de télévision, ce sont les images, le son qui vont retenir notre attention. Et pas le chat qui se faufile derrière le canapé.

L’attention permet donc de filtrer les informations inutiles à un instant donné.

L’attention partagée, elle, se définit par la faculté à s’attacher à deux situations « en même temps ».

Nous analysons deux sources d’information. Par exemple conduire et en même temps écouter une émission de radio dans la voiture.

Il est vain de penser qu’on puisse faire deux choses en même temps.

Pour pouvoir les réaliser, l’une devient entièrement automatisée.

Pour pouvoir dupliquer les taches de notre cerveau, il faut de l’entraînement, de la préparation pour laisser une des tâches se réaliser automatiquement.

C’est le cas pour des champions de sport, qui se focalisent sur la piste de ski par exemple ; laissant le corps réaliser des gestes répétés des milliers de fois.

L’apprentissage et la pratique répétés sont le moyen d’automatiser nos processus d’attention.

On prendra l’exemple de la lecture.

Lorsqu’on lit, à force d’apprentissage, on ne décompose pas le mot de lettres pour en obtenir le sens. C’est le cas de l’enfant qui apprend. On lit les phrases de manière fluide, en se concentrant sur l’histoire racontée ; et notre attention n’est pas focalisée par le déchiffrement des mots.

En parenthèse, on notera que l’écriture inclusive qui change la structure grammaticale apprise depuis le plus jeune âge rompt la lecture fluide et re nécessite une attention particulière.

L’attention nécessite une énergie constante du cerveau.

Aussi, la pause est essentielle pour réalimenter les ressources du cerveau. Et cela, avant que l’attention ait déjà diminué.

Le sommeil est également une composante régénératrice primordiale.

Les expériences sur des sujets privés de sommeil sont catégoriques. Quant à la vigilance, la concentration, la réaction.

Les capacités exécutrices du cerveau.

Les capacités cognitives les plus élaborées consistent à organiser, planifier, s’adapter. Mais aussi contrôler et inhiber aussi notre esprit.

Autant les capacités d’analyse, de réflexion nous semblent naturelles, quand on parle du cerveau.

Autant l’inhibition et le contrôle sont mal connus. Et pourtant ces mécanismes sont cruciaux.

Le cerveau permet par exemple d’annihiler la douleur. Et il permet aussi d’inhiber dans notre vie sociale ce qui pourrait nous poser problème.

Ainsi, on se retient naturellement de commenter le physique ou la stupidité d’une personne. On contrôle la relation sociale en employant le vouvoiement devant une personne que l’on ne connaît pas, par exemple.

Ce mécanisme de contrôle permet d’éviter souvent de nous jouer de mauvais tours.

Et freiner l’ardeur du cerveau, qui d’un autre côté automatise, essaye de prédire à chaque instant ce qui va se passer, pour soulager notre attention.

Quitte à faire des erreurs.

L’intuition, la prédiction sont là pour nous aider à aller à l’essentiel de ce qu’a besoin notre cerveau pour agir, réagir.

Hypersensibilité et intuition ?

Tous les animaux, y compris l’homme, ont des caractéristiques d’hypersensibilité. De manière innée. L’intuition permet d’être plus réactif à l’environnement. Une vraie stratégie de survie..

L’hypersensibilité permet de sentir une personne ou une situation. Avec des perfections inouïes.

Ainsi, un homme sent inconsciemment si une femme est à son pic d’ovulation. Et s’il peut la seduire, ou au contraire ressentir qu’elle est enceinte. Bien avant que l’on voit son ventre.. ( ref. « cobey perceive their female partners and themselves as more attractive around ovulation » ).

Une richesse de la nature qui permet d’assurer la reproduction de l’espèce..

Les biais de notre cerveau.

L’intuition crée parfois des biais.

L’exemple de l’énigme suivante, proposée par Sylvie Chokron, dans « le cerveau de.. » est intéressant :

Une batte de base ball et la balle coûtent 1,10 dollars. La batte coûtant un dollar de plus que la balle. Combien coûte la balle ?

La plupart des étudiants de l’université de Harvard, à laquelle a été soumise la question ne voit pas de difficulté sur la réponse. Comme certainement vous-même.

La réponse est évidemment : la batte coûte un dollar, et la balle 0,10 dollar.

Pourtant, ce n’est pas la bonne réponse. Le prix de la batte est de 1,05 euros et la balle 0,05.

Voilà comment l’intuition a pris le pas sur la réflexion !

Les phénomènes d’illusions optiques sont d’autres exemple de ce cerveau qui nous trompe. Le cerveau fait de lui même des propositions automatiques pour nous aider à aller plus vite.

La zone du cerveau qui permet d’inhiber une réponse est le lobe frontal. Qui permet inhiber un comportement ou une action pour nous focaliser sur ce qui est important, sans se laisser distraire. Et rester vigilant.

La motivation.

Comment se motiver et garder sa motivation ?

Sylvie Chokron définit la motivation, au sens cognitif, comme « le ratio entre le coût pour réaliser une tâche et le bénéfice que cette tâche va procurer ».

La motivation n’est pas innée, comme on pourrait le croire. Les plus grands champions sportifs n’ont pas ce gène de se motiver à s’entraîner tous les jours..

Il s’agir d’un processus dynamique qui met en branle à la fois le contexte, la perception des tâches à réaliser ; sa mémoire quant a la difficulté de cette tâche ; et d’imaginaire aussi.

La motivation procède de deux aspects.

  • La motivation intrinsèque.

Il s’agit de notre volonté à exprimer notre moi authentique par des actions. Permettant de se réaliser, de montrer le contrôle que l’on a de soi.

De la, tout est possible. Cette motivation est la plus efficace et la plus spectaculaire.

  • la motivation extrinsèque.

Il s’agit d’une volonté portée sur l’extérieur. L’influence de l’environnement qui nous pousse à réaliser une tâche. Avec une récompense à la clef : de la nourriture, de l’argent ou une fierté, de la reconnaissance. C’est cet aspect là qui nourrit notamment la motivation au travail.

Le cerveau confiant et altruiste.

Beaucoup de fonctions de notre cerveau se sont lentement construites dans le temps.

Sur des milliers d’année de notre pré-histoire, permettant à l’origine de permettre la survie de l’espèce humaine. Et les survivants sont ceux qui ont pu profiter des adaptations nécessaires à la vie.

Citons par exemple la nécessité de reproduction. Pour que l’espèce puisse se reproduire, il faut bien un accouplement de l’homme et de la femme, des animaux mâles et femelles.

Voilà pourquoi la reproduction s’est languie, au delà du processus de e et encontre entre le spermatozoïde et de l’ovule, du processus de plaisir. L’orgasme se produit au moment de la reproduction. Et voilà comment l’espèce humaine s’est naturellement encouragée à procréer et prolonger la lignée humaine.

Cet exemple précisé par Edgard Morin dans « le monde complexe » n’est pas le seul.

L’altruisme est également un marqueur des capacités de notre cerveau à préserver l’espèce humaine.

On pourrait croire que l’altruisme , c’est à dire de faire don généreusement sans attendre un retour pécuniaire est un choix, une philosophie ou un principe religieux.

Des expériences ont été menées, et montre que l’altruisme fait bien partie de « nos gènes « .

C’est ce qu’on montré des neuro scientifiques. En montrant différentes courtes vidéos, dans les quelles les personnages s’entraident ou inversement, les bébés se montrent attirés par ceux qui aident.

Devant un adulte en difficulté, un bébé peut aussi arrêter sa tâche ( jouer ou boire son biberon ) pour s’occuper de l’adulte, comme il peut…

Faire du bien est un bien, mais c’est aussi être bien..

Le don de soi diminue le cortisol, le stress, de meilleures capacités intellectuelles et de créativité. Et plus le don nous coûte, plus il procure du bien être.

La confiance est également une capacité permettant d’aller de l’avant.

D’inhiber le risque qui nous paralyse. Socialement, la confiance permet de vivre avec les autres, tout simplement. Lorsque l’homo sapiens, à la chasse du mamouth, partage le trop de viande avec ses pairs, il a confiance en ses pairs. Qui feront de même, lorsqu’ils auront chassé. Sans cette confiance, l’homo sapiens serait condamné à ne subsister qu’avec ses propres ressources, limitées.

La confiance est un processus plus biologique qu’on pourrait y penser. Et n’est pas une qualité de l’homme que l’on dispose ou pas. La confiance est intimement liée aux sens.

Par exemple, l’odorat. L’odeur, comme on le verra après, active les zones cognitives du cerveau. Ici la capacité de confiance. L’odeur d’une personne peut inspirer confiance ou pas ( d’où l’expression « je ne la sens pas « ).

L’odeur de la lavande est rassurante.

Et inspire un climat de confiance.

La lavande contient des molécules chimiques, l’hexanal. Ce composant a une odeur d’herbe, et présent dans les odeurs corporelles ( et la lavande ). Il a le pouvoir d’augmenter la confiance.

Les expériences sur le degré de confiance accordé à des personnes sur des photos, en leur ayant fait sentir de l’hexanal confirment cette découverte.

Le marketing en utilisant les progrès du neuro-marketing préconise ainsi les flagrances dans les magasins.

Le cerveau de la peur.

La peur est le sentiment qu’on éprouve. Devant un danger. Ce réflexe nous permet de nous alerter. Et de mettre en route notre vigilance et attention sur quelque chose d’important. Ce sentiment nous protège et permet la survie de l’espèce. Elle n’est pas qu’un réflexe du cerveau :

La peur procède à la fois d’un mécanisme automatique et d’un processus de construction cognitive. Soumis à la volonté ; permettant d’imaginer le pire.

Sylvie chokron prend l’exemple d’un alpiniste. Il peut avoir le vertige depuis un balcon du 15eme étage, alors qu’il escale des parois rocheuses bien plus hautes.

L’odorat.

C’est le sens le plus primaire. Et pourtant celui qu’on utilise le moins.

Nicholas Evans, anthropologue, a montré que dans de nombreuses tribus d’indigènes, l’odeur d’une personne véhicule tout simplement son essence.

Les souvenirs sont très impliqués à l’odeur. Souvenons-nous de l’odeur du drap frais, enfant. De la confiture de la grand mère. Du chlore de la piscine minicipale que l’on sent dans les vestiaires. Ou la fameuse madeleine de Proust…

Si l’odeur s’associe a la mémoire, c’est que la fonction olfactive, nichée dans le cortex piriforme est tout près de celui des émotions. Les odeurs sont rarement perçues de manière seule, mais associées au toucher, au goût.

La mémorisation des odeurs, contrairement aux autres sens, serait quasi automatique. Un objet serait toujours encodé avec son odeur. Lorsqu’on nous présente une odeur de nouveau, elle est définitivement associée à tous les attributs de l’objet.

L’odeur est bien associée à l’émotion.

Et notre sudation ruissele notre émotion. Notre peur, notre émotion.

C’est l’expérience faite sur la prise de la suée produites par des sujets joyeux. Présentées à d’autres participants, ces odeurs ont été assimilées comme de la joie, et ont provoqué des réactions émotionnelles proches de la joie.

D’ailleurs, on dit bien de quelqu’un « je ne le sens pas « , ou « je le sens tout à fait « .

Neurones miroirs et empathie.

L’imagerie neurologique montre que lorsqu’un singe regardait un autre singe attraper une cacahuète ou une banane, le singe active exactement les même régions dans son cerveau que s’il avait lui même attrapé la cacahuète.

Ce qu’on appelle les neurones miroirs.

Ces neurones sont situées dans le cortex moteur. Ils auraient la capacité de d’activer pas seulement lorsque nous réalisons une action. Mais aussi lorsque nous observons cette action réalisée par autrui.

C’est le cas également quand nous pensons à certains mots. L’évocation du mot courir met en action certaines zones du cortext liés à la motricité.

Ces neurones miroirs permettent d’expliquer la compréhension des actions de quelqu’un d’autre.

Que nous percevons, analysons comme si nous les avions réalisées nous -même.

Éprouver ce que quelqu’un ressent est le mécanisme de l’empathie. Ces neurones miroirs sont à la base de la capacité d’empathie de l’être humain.

De là, parfois lorsqu’on prépare à manger pour un convive, on ne mange pas ce qu’on a préparer. Et regarder manger le convive nous rassied, comme si nous avions mangé aussi.

L’empathie est une fonction cognitive que le bébé acquiert dès sa naissance.

Cuisine et le flow.

Le flow est l’instant ou l’on est totalement focalisé sur une tâche.

La cuisine met en branle une multitude de capacités cognitives.

Les processus cognitifs d’exécution du cerveau sont multiples :

Faire une recette de cuisine, c’est planifier les ingrédients associés. Suivre un processus : commencer par casser les œufs, les battre, les incorporer à la pâte. Préchauffer le four…

Le processus de l’attention est également sollicité. Il faut tout à la fois éplucher les légumes tout en surveillant l’eau de cuisson, la température de l’eau..

Les capacités mentales de calcul sont elles nécessaires à la mesure des produits à utiliser. 20cl de sirop de canne.. 150 grammes de sucre. Pour 4 personnes ? A multiplier..

Les capacités olfactives et gustatives sont évidemment celles qui permettent d’ajouter le sel qui manque pour que le plat soit savoureux.

Pour les créatifs, le processus de l’intuition s’enclenchera pour réaliser une recette innovante..

Enfin, la capacité d’empathie et d’altruisme ; de partage ..

On le voit, cuisiner n’est pas qu’une affaire de la ménagère au fourneau. Mais une complète mise en œuvre des capacités cognitives du cerveau.

Vagabondage mental.

Il est essentiel à notre santé cognitive.

C’est dans ces périodes de pause où l’on est le plus créatif, inventif. Que nous trouvons parfois la solution à des problèmes.

Nous ne pouvons en effet passer notre temps à faire dix mille choses en même temps.

Le rire du cerveau.

Le rire est déclenché par la détection d’une incongruité entre ce qui est attendu et ce qui arrive.

Exemple du coussin derrière lequel on se cache et qui fait rire le bébé

L’humour ..

Capacité à déceler le décalage entre les stimulis attendus et ceux qui surviennent effectivement en l’absence de danger.

La détection de l’incongruité et de l’absence de danger qu’elle représente déclenche ensuite une cascade d’événement dans notre cerveau. Le système dopaminergique, meso-cortico-limbique et agmydale , structure clé pour le traitement de la récompense et l’évaluation des situations s’active,

Puis ce sont les aires cérébrales en charge de la production du rire qui vont se mettre en route. Contraction de plus de 400 muscles., de l’abdomen jusqu’au visage.

Le rire capte l’attention de manière plus efficace qu’une voix neutre ou un grognement de colère.

( chargé de l’orientation de l’attention, le neurone permet d’anticiper un événement plaisant ).

Le cerveau et la mémoire.

La mémoire n’est pas un mécanisme unique du cerveau.

La mémoire recèle plusieurs processus cognitifs : la mémoire à court terme, épisodique, à long terme, la mémoire sémantique où est stockée la connaissance…

Comment fonctionne la mémoire ?

La mémoire suit ces trois étapes :

  • l’encodage d’information mémorisée.
  • Le stockage de l’information
  • La restitution

On peut ne pas se souvenir d’une chose que l’on a vu.

Tout d’abord, parce qu’elle ne nous a pas prêté attention, ne nous a pas intéressée.

On ne se souviendra donc pas de la chose, puisque notre cerveau a tout simplement refusé de capter l’information pour la mémoriser.

La chose doit être ensuite stockée.

Là encore, certaines informations que l’on n’a enregistrées n’ont pas de valeur, d’intérêt.

L’information n’est alors pas stockée dans le cerveau, ou provisoirement. Voilà pourquoi on ne s’en souvient pas. Ce processus de tri permet évidemment de ne pas stocker les milliards d’information inutiles.. et laisser la place au reste.

Enfin, certains faits sont bien mémorisés, mais on ne parvient pas à ressortir le souvenir.

Là, il faut souligner que se remémorer n’a rien à voir à ouvrir une case de son cerveau ou serait stocké le souvenir. Lors de l’encodage, un chemin de neurones se construit.

Et pour se souvenir, il faut retrouver le chemin. A force de parcourir ce chemin, c’est comme un endroit où l’on se rend tous les jours, il devient facile de retrouver l’information.

La mémoire n’est pas un processus purement intellectuel. Il se nourrit de tout l’appareil moteur.

On lira mon petit billet « la cognition incarnée » qui explore cet aspect.

Par exemple, la sphère cognitive. Apprendre un poème en marchant dans une pièce permet d’associer le texte au mouvement , qui s’imprimera en même temps dans le cerveau.

De la même façon, pour restituer un texte, l’acteur peut se souvenir d’une phrase à l’endroit particulier de la scène.

Les odeurs au moment de voir un paysage permettent de compléter les éléments de souvenirs. Les émotions elles -même ancrent le souvenir plus profondément. Et on se souvient plutôt d’un événement joyeux associé.

La lecture à haute voix est une technique d’apprentissage, pour apprendre par cœur.

Et c’est en répétant le texte ( le chemin du souvenir qu’il faudra retrouver ) qu’on ancre le souvenir.

Se souvenir c’est donc reparcourir un ensemble de route reliant les informations entre elles.

L’apprentissage est donc une nécessité pour entraîner notre cerveau. Et l’usage des smartphones, stockant nos numéros de téléphone, qu’on apprenait autrefois par cœur, réduit notre capacité pourtant essentielle à apprendre et se souvenir.

Le cerveau est un organe fabuleux. Qui est unique pour chacun. A apprivoiser !

On lira l’essai passionnant de Sylvie Chokron, « Dans le cerveau de.. », rempli de témoignages captivants !

Et n’hésitez pas à vous abonner à ce blog, si vous avez apprécié ce billet..

Une réflexion au sujet de « La neuro-diversité du cerveau »

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