Notre Humanité : le peuple des Jarawas

Le peuple des Jarawas est votre premier pas. Le premier homme.

Ce peuple est l’homo- sapiens.

Vous.

A la différence de notre monde, le peuple des Jarawas a su rester seul. Dans une petite île d’Asie, les îles Andaman. A dévorer ici !

Temps de lecture : 20′

Nous sommes l’humanité

Tranquille.

Une sorte de paradis, comme l’exprime Alexandre Dereims qui a pu les approcher.

Loin de la contingence, loin du brouhaha.

C’est un peuple unique qui n’a pas connu la transformation de la civilisation de l’agriculture.

Le peuple des Jarawas ne sont pas naïfs. Juste innocents.

Ils savent d’ailleurs se moquer gentiment en plaisantant sur notre monde, comme on le verra plus loin avec la danse du portable !

La vie du peuple des Jarawas est la même depuis 50 000 ans.

C’est le miroir de notre humanité.

Et c’est la fabuleuse histoire que propose le réalisateur Alexandre Dereims. Qui est le premier à pouvoir approcher ce peuple et le filmer.

Et le défendre, car ce peuple est en phase d’être anéanti par le monde moderne.

Il reste 400 humains de notre civilisation.

Voici un petit extrait du documentaire ( « Nous sommes l’humanité » ) qui permet d’avoir quelques images touchantes de ce peuple :

Le réalisateur a demandé l’autorisation aux Jarawas de pouvoir les filmer. A noter que les rencontre est passible d’une peine de 4 ans de prison.

Alexandre dereims, avec sa femme, ont ainsi filmé sur 4 années pendant 5 jours.

J’ai eu la chance de pouvoir voir le documentaire en présence du réalisateur, Alexandre Dereims, chez Adeo.

Le commentaire qu’il a fait du film est passionnant. Voici les quelques réflexions autour de ce peuple attachant.

La vie dans le présent.

Le peuple des Jarawas vit dans le présent. Ne se penchant pas dans le passé. Ni le futur.

D’ailleurs, quand on leur demande « qu’il y a t il après la mort ? », les Jarawas éclaitent de rire. Pour eux, c’est absurde. Quand on est mort, on est mort.

Les Jarawas vivent dans le présent.

Ils n’ont pas de mythe ou d’histoire ancestrale.

La seule anecdote que l’on voit d’ailleurs dans le documentaire , c’est la catastrophe du tsunami en Asie. C’est l’histoire qu’on peut raconter. Leur île a été dévastée mais aucun n’est mort. Et tous les poissons morts furent l’occasion d’être mangés. Un vrai festin !

Dans le documentaire, on peut être saisi de la jeunesse des corps. Les protagonistes ne sont pas des jeunes. Mais bien des adultes. On y voit même une grand-mère. Leur espérance de vie est de 60 à 75 ans.

Certaines personnes âgées étaient plus loin dans une autre zone géographique. Mais pour des raisons de sécurité, le réalisateur n’a pu aller y tourner.

Les rituels.

Si les Jarawas n’ont pas d’histoire, de mythe fondateur qu’on pourrait partager, transmettre, ils ont quelques rituels.

Au moment du mariage, les mariés mangent un poisson, qu’ils partagent à deux. En mangeant à la fois la mauvaise et la bonne partie du poisson. Se marier, pour le meilleur et pour le pire !

A l’accouchement, la mère est seule avec une autre femme, et accouche au milieu d’un cercle de feu.

A la mort, on enterrre le corps dans des feuilles en haut des arbres. La mousson lave les corps, les putrifie. Et plus tard, on va récupérer un os que le peuple va garder pendant un certain temps.

Tout est collaboration, sans hiérarchie. Ce peuple vit sans hiérarchie sans vivre dans le chaos.

Le monde extérieur est il bon ?

La communauté des Jarawas se bat contre l’envahissement du monde occidentale.

La présence de touristes et de la route d’un safari photo a fatalement touché la virginité de leur environnement.

La présence visible est la bouteille de plastique. Ces bouteilles que la mer emmène sur les plages de l’île.

Pour essayer de détruire cette communauté, on a tenté.

 » on nous a forcé à fumer du tabac. Ce n’est pas bon. On nous a proposé de l’alcool. Ce n’est pas bon. Tout ce qui est venu de l’extérieur est mauvais. « 

On ne peut pas donner tort à ce peuple.

Il faut dire qu’on veut les expulser et détruire cette dernière civilisation !

Les seules remarques dans le film sont celles autour de deux sujets. Celle de pouvoir avoir des robes, et d’avoir moins froid. Et celle d’avoir des torches électriques pour voir la nuit.

On pourrait penser que ce peuple pourrait se plaire à profiter de la modernité. Non !

  • Les robes.

Les Jaraws n’ont pas besoin de robes. Même si elles en portent désormais.

Se protéger du froid ? Les Jarawas ont su vivre ainsi 50 000 ans nues. La robe n’est pas une nécessité.

Si les femmes ont commencé à s’habiller et cacher leur nudité, c’est qu’elles ont compris que le monde extérieur les prenaient en photo pour les partager. C’est l’objet de safari humain où sur une route touristique on permet aux touristes de les photographier le long de la route.

  • Le deuxième sujet est autour des lampes.

Les torches ont pu « guérir » de l’obscurité.

Là encore c’est un méfait pour ce peuple. Les torches électriques contiennent les piles qui sont avalées.

Le maquillage.

Être beau. C’est ce qui est touchant dans le film, être heureux, c’est être beau. Et on voit que cela concerne autant les femmes que les hommes.

On remarquera la forme des zigzag. Motif retrouvé par ailleurs dans la civilisation il y’a des millions d’années. Le premier maquillage.

Les traces.

Hormis le maquillage et les motifs dans les paniers pour les décorer, il n’y a pas de réalisation artistique proprement dite.

Le réalisateur Alexandre Dereims a prêté des stylos à des Jarawas. Ceux ci ont dessiné des daims, très larges, ressemblant aux bisons que l’on voit dans les grottes de Lascaux.

La danse et le chant.

Les Jarawas aiment chanter et danser.

Dans le documentaire, on voit ainsi les femmes danser, avec leur main sur l’oreille. Et à la fin éclater de rire.

Il s’agit de « singer » le monde occidentale, en se moquant de ces hommes et femme avec leur portable à l’oreille.

Ces Jarawas dansent aussi la danse de la mobylette.

Au delà de ces danses, c’est le chant qui rythme les journées. On chante parce qu’on est heureux.

L’autonomie ou la vie des bébés.

A deux ans, le bébé peut avoir un couteau tranchant dans les mains. En Occident, ce serait une abjuration !

Et pourtant, l’autonomie est laissé aux plus petits l’apprentissage, avec ses frères et sœur. Le parent n’est jamais loin, ou le grand frère pour surveiller.

Lorsque les enfants se baignent même tout petit, un des pères est là pour donner la fin de la baignade, lorsque la marée monte.

L’instinct de survie.

L’endroit où vivent les Jarawas est d’une pure beauté. Avec de belles plages. Le. Pichet de soleil est formidable, laissant le ciel rouge à la tombée.

Le tourisme veut chasser de peuple pour y construire des complexes hôteliers.

De fait, on a tenté de sédentariser ce peuple. Une route touristique longe le territoire. Les Jarawas sont étalés sur 100 kilomètres de long. Vivant de manière semi-nomade.

Des centaines de voitures chaque jour passent là, pour faire un safari photo sur ce peuple. On demande aux Jarawas d’être photographié. On leur jette de la nourriture par la fenêtre de la voiture.

Le gouvernement indien a un moment fermé cette route. Depuis le changement de gouvernement, elle a été réouverte. C’est l’objet de la pétition d’Alexandre Dereims de fermer cette route et de laisser vivre ce peuple en paix.

A signer ici, la pétition pour sauver ce dernier peuple.

Pétition Jarawa « Nous sommes l’humanité ».

Crédit photographique : Alexandre Dereims.

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