Les géants du web ont de grandes ambitions.
les réseaux sociaux aiment parler de ce qui fait vibrer les gens.
Les belles histoires ( Story telling ) ! Elles nous montrent que les réseaux sociaux , c’est partager avec les autres.
Les « Nice » buzz sont nombreux : la fille qui a retrouvé sa sœur grâce à Facebook , la solidarité qui aide le malheureux.
Je ne citerai pas ces exemples, il y en a tous les jours sur le net !
Malheureusement, les réseaux sociaux laissent aussi les internautes écrire les messages haineux, racistes.
Les réseaux sociaux pourraient pourtant être LA référence du bien vivre ensemble.
Il manque peu de choses. Focus !
La force de Facebook ou Twitter : la force des internautes .
Les réseaux sociaux étant gratuits , tout le monde sait que c’est l’utilisateur le produit.
La valeur véhiculée est celle du partage positif. Et de rendre le monde meilleur.
Les projets ambitieux de Google et Facebook sur l’investissement dans des projets surréalistes sont plutôt salvateurs : permettre par exemple l’accès à des populations reculées de disposer d’Internet.
Les détracteurs diront que ces projets permettent de multiplier encore les internautes sur le réseau social. Et d’engendrer publicité.
Les petits gourous de des ex-start-up ont plutôt le vertige de leur succès.
Et assis sur leur succès, les fondateurs n’ont plus à prouver qu’ils sont riches. Ils ont à prouver qu’ils font bien.
Comme Bill Gates qui a lâché Microsoft pour lancer des opérations humanitaires.
Changer le paradigme de la success story.
En 2015, Google a changé de nom : Google devient Alphabet.
Au delà de l’opportunité économique de séparer les activités de l’entreprise, changer le nom de Google , c’est pour l’entreprise :
- Rendre universel l’entreprise : alphabet est le mot le plus étrange pour une entreprise… Un mot qui renvoie à la base de tout. Et peut être un clin d’œil du moteur de recherche Google.
- Changer l’image de Google qui ne doit plus être qu’un moteur de recherche.
Non pour le fondateur , c’est autre chose : Google, c’est changer le monde. Le moteur de recherche n’est plus qu’un outil, devenu trivial.
Google investit également dans la santé pour rendre notre monde plus vivable, et immortel. C’est beau.
Quant à Facebook , il tente de proposer l’ internet dans des régions improbables du monde.
Voilà de belles histoires que souhaitent nous raconter ces réseaux sociaux. C’est le story telling.
Pourquoi se lancer dans ces projets improbables, alors que ces entreprises pourraient déjà être louables ?
Ils ont déjà la meilleure opportunité de montrer au monde cette belle aura d’humanité !
Tout est à portée de main pour les géants : ce sentiment d’humanité.
Aujourd’hui, froids derrière les ambitions économiques, ces réseaux sociaux sont bulldozer .
Et sont sourds aux critiques légitimes de ces même internautes qui leur offrent leur âme.
Liberté d’expression et contrôle bienveillant du net.
Les politiques de confidentialité sont mises en place sous la pression des instances internationale comme l’Europe ou nationales , comme la France ou l’Allemagne.
Les plaintes sur les messages de haine, de terrorisme, d’homophobie, de sexisme sont rarement suivies.
Le mot d’ordre est la liberté d’expression.
Les géants du Web savent pourtant très bien suivre et comprendre les comportements des internautes. c’est leur cœur de métier.
Alors analyser les messages qui ne respectent pas l’autre, c’est un jeu facile.
Se réfugier derrière des problèmes de légitimité juridique de chacun des pays où Facebook ou Twitter sont implantés est un leurre.
J’en reviens à cette gageure de ces entreprises nées et construites par des fondateurs qui se déclarent ´amis’ de l’humanité :
L’injure est universelle ; il n’y a pas besoin de se référer à des lois nationales pour comprendre l’insulte. Et la combattre.
Un photographe Allemand défie Facebook, pour mettre en contradiction les principes du respect, en octobre 2015.
Il publie sur Facebook une photographie de nudité, et d’un message raciste.
« Une de ces personnes viole les règles de Facebook. »
Sur la pancarte : « n’achetez rien chez les métèques ».
A lire ici : Un photographe défie Facebook. [ le Monde ]
Le paradoxe du meilleur des réseaux sociaux.
Le paradoxe de ces réseaux sociaux est là :
- Ils promettent l’échange cocon, positif de vrais relations entre amis
- Leurs fondateurs ont ce besoin de positionner leur valeur de changer le monde.
- Le respect de l’autre n’entrave en rien leurs intérêts économiques ; au contraire, cela rassurerait les apocalyptiques de ces usages en montrant que les réseaux sociaux sont vertueux plutôt que destructeurs.
- La liberté de provoquer, d’inciter à la haine persiste.
Alors hum.. Pourquoi ces grandes entreprises ne donnent elles pas le la d’Internet : la référence du bien vivre et du respect ?
- Une ligne éditoriale qui indique que leur réseau ne permet pas les dérapages, qu’ils les refusent.
- Un tracking des dérapages ( c’est leur cœur de métier ) et avertir de manière pédagogique les internautes incriminés ; avant de les mettre hors jeu.
Je rêverais d’un Facebook ou d’un Twitter qui nous dirait : « Twittez, postez, mais respectez ! »
Et je rêverais d’un Facebook ou d’un Twitter qui me dirait gentiment lorsque je poste : « Etes vous sûrs de ce que vous voulez dire, c’est pas légal, vous allez heurter la communauté » !
Et aux détracteurs qui penseront que oui, selon les pays, les subtilités sont nombreuses, qu’il ne faut pas censurer ; en fonction du pays, du contexte social.
Mais ça, ne vous inquiétez pas… Les algorithmes froids connaissent tout.
Et la déclaration des droits de l’homme tient en quelques phrases.
Alors vivement les réseaux sociaux du web 4.0 !