Pourquoi vivre ? Pourquoi sourire ? Pourquoi respirer ? Pourquoi parler à l’autre ?
Ce sont les tragédies humaines qui nous font réfléchir.
La mort absurde, la mort du malade. La mort des proches.
Camus, Ducharme, beaucoup ont écrit sur le sujet.
C’est l’instant où il faut vous poser.
Et respirer.
Alors respirons.
« Je suis un joyeux luron.
J’aime la vie. Je veux la vie et j’ai la vie.
Je prends d’un seul coup toute la vie dans mes bras, et je ris en jetant la tête en arrière, sans compter que les haches dont elle est hérissée font gicler le sang.
J’embrasse la vie : on dirait qu’elle est faite pour me rendre orgueilleux de ma force.
Prends une chaise dans tes bras : elle se laissera faire, elle est sans force. La force, tu l’as toute.
Comme ce qu’il y a d’écoeurant en moi et en ce monde s’embrasse bien ! s’enlace bien ! se laisse posséder bien !
Je me fiche pas mal de tout ce que j’ai dit, de tout ce que j’ai fait : je t’embrasse, je t’emporte, je t’emmène avec moi.
Plus on est de fous, mieux c’est. Je ne m’embarque pas. C’est moi la barque, et j’embarque tout.
En avant, maman ! Trêve de bavardise ! »
Réjean Ducharme, Le nez qui voque.
Voilà le petit texte que j’aimerais relire ad libitum.
En souvenir de ma petite maman.
Merci.
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