Le beauf est une personne vulgaire, inculte et bornée, selon la définition d’usage.
Généralement on l’associe aux personnes qui n’ont pas de culture, d’éducation, de diplôme.
C’est une erreur, il est aussi dans les classes moyennes, et supérieures.
Avec l’arrivée du numérique, le beauf a trouvé une nouvelle trouvaille : le web.
Avec un sentiment de toute puissance. Car le web permet tout !
Le web et la télécommande : one click, one world, the worst.
Installé dans le monde numérique, le beauf numérique pense maîtriser le monde, parce qu’il a accès désormais au monde.
Via un click, via les buzz sur internet.
Il ne réfléchit plus, il a un écran virtuel : devant les informations , les connaissances possibles sur le net, il s’accroche plutôt aux commentaires, au buzz qui interprêtent la réalité.
Comme devant la télévision à la fin du XXéme siècle : on commente ce qui se passe sur l’écran de télévision.
La nuance est pourtant importante : à cette époque, sans faire d’angélisme, les journalistes diffusaient une information fiable, et surtout filtrer les erreurs ou les informations ininteressantes…
A la cantine, entre collègues, on raconte donc la dernière vidéo trash que l’on a reçu.
Le beauf a la bonne excuse : il a reçu un lien url, web, vidéo d’un « ami » qu’il a ouvert.
Shocking ? Il a délectation à raconter les détails trash de la vidéo.
Et de là, pouvoir raconter tous les préjugés morbides du monde.
Et de parler de sexe, de racisme, en toute légitimité.
De quoi mal digérer..
La faute à l’infobésité.
L’applatissement de l’information.
le web n’a pas (encore? ) inventé la hiérarchie du contenu.
Et de différencier le contenu, en fonction du site, de son public, de sa fonction.
Le tag, mot clé ou hashtag ( sur les réseaux sociaux ) permet de catégoriser le contenu sur internet.
Ces mots clés donnent le sens de ce qu’on lit.
Cependant, internet n’a pas encore inventé la hiérarchie de l’information.
A savoir, pouvoir déceler dans notre usage du surf la véracité, la qualité de l’information.
aussi, sur internet, et les réseaux sociaux, les appels à la haine raciste, l’homophobie, le sexisme et l’intelligence, sont au même niveau.
Le niveau 0.
La monétisation du web, gratuite pour l’internaute nécessite de mettre la publicité : à la fois dans le terme usuel ( la réclame, la mise en avant d’un produit commercial ), et dans sa définition « action de rendre public » . Rendre public au plus grand nombre, en mettant l’accent sur la génération de trafic.
De là, le buzz, le futile, l’information inintelligente est propulsée dans les moteurs de recherche, les visites, les redirections.
En fait, la hiérarchie de l’information et du « bon » site web est plutôt aujourd’hui porté par la censure, et les lobbyings.
La techno, toujours la techno. le Tuning 2.0
S’intéresser à la dernière version de l’Iphone, paraît naturel, et fait le buzz.
Cela nourrit nombre d’articles, y compris dans les journaux dit « sérieux ».
Pourtant, on s’attache peu à la version 1.2 du lave linge de Brandt..
Le lave linge tourne pourtant autant qu’un smartphone.
Il est sûr, le lave linge, on le change moins souvent, ça sert à Madame pour la lessive du linge des enfants…
L’arrivée des nouveaux outils numériques a apporté cette nouvelle génération de suiveurs, d’experts.
Qui publient, lisent des articles autour de caractéristiques techniques d’appareils.
Dont on ne devrait que retenir l’usage.
On ne s’attachait pas aux versions du minitel. Certes, moins sexy.
Le tuning 2.0, c’est passer son temps à suivre , comme le passionné de voiture suit les possibilités de tuning de sa voiture.
La différence du tuning 2.0, c’est qu’elle a une légitimité ( tous les médias jouent ce jeu de la curiosité ), et qu’elle concerne tout le monde ( tout citoyen connecté ).
L’internet vertueux ? la mise en relation par les réseaux sociaux.
La bêtise ou l’étroitesse de l’esprit fondent, lorsqu’on se confronte à l’autre, par les idées, par l’échange.
Aussi, Twitter par exemple, peut rassembler par son mot clé, « le hashTag » des personnes aux avis divergents.
Et les laisser se confronter. Par des injures, mais pourquoi pas avec un regard différent qui peut changer .
Le petit grain de sable numérique qui peut changer la donne…
A lire ici : Twitter peut il court circuiter la bêtise ?
Nota bene : la photo de garde n’a pas de rapport avec un « beauf », ni le sujet présenté [ crédit : le progrès ]
Le lave linge sert aussi a Monsieur ! 🙂
Phrase « border beauf »
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Je corrigerai effectivement c’est un « border beauf » d’autant que c’est moi qui me sert du lave linge lol . Ce sont les cordonniers les plus mal chaussés . En tout cas merci de votre feed back salvateur !
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