Notre monde est devenu depuis le XXième siècle un monde de société de la communication.
L’étape web 2.0 qui a permis l’autonomie de chacun, et l’explosion des données numériques a apporté :
simplification de nos usages ( je commande un produit depuis chez moi ), information, autonomie.
L’étape du web 4.0 n’est pas sur le web, mais chez soi.
Le numérique in-door, dans notre maison matérialement, et non plus sur des écrans numériques.
C’est l’ère des objets connectés, et des intermédiaires numériques.
Jacques Attali, dans son ouvrage « Une brève histoire de l’avenir« , écrit en 2006 définit notre monde, qui commence à se dessiner dès aujourd’hui.
Focus sur une révolution en marche !
L’intermédiaire numérique.
Hyper connectables numériquement, les usages du smartphone nous permettent facilement d’accéder à certains services : la géolocalisation ( GoogleMap de Google ) permet par exemple de naviguer dans notre monde physique, via un outil numérique.
C’est le premier pas de l’assistance, et du service à l’utilisateur.
Plus loin, dans l’usage, l’usage des services considérés comme locaux mais ils deviennent mondialisés.
Mon coiffeur ? mon taxi ? ils sont bien ancrés géographiquement dans mon quotidien.
Mais bientôt, ils nous seront accessibles par les géants américains. L’intermédiaire numérique nécessaire…
Google a par exemple investi dans Uber, une société de taxis, via Google Ventures.
Permettant à quiconque de trouver un taxi, via la plateforme numérique de Google.
La gronde des taxis français, début 2014, n’est qu’un début : on peut se passer des sociétés traditionnelles de taxi, et plutôt via son smartphone trouver un taxi à côté de soi.
La société Uber a obtenu en juin 2014 la plus grande levée de fonds de l’histoire de la bourse :
la valorisation de la société Uber, le petit nain du taxi est d’autant que Hertz et Avis réunis.
Ce qui pose question ; mais qui démontre la vision des géants Américains : le taxi et le transport en voiture se feront via le numérique. Avec l’application Uber ! ( on lira : 5 questions après la levée de fonds Uber )
En un click.
Tous les services traditionnels sont concernés : le coiffeur, la banque, l’artisan, le garagiste.
Pour les acteurs traditionnels français, l’enjeu est de proposer des solutions similaires : des plateformes numériques d’intermédiaires.
A chacun sa spécialité, et doit pouvoir profiter de sa notoriété, son expérience : ainsi Leroy Merlin, dans le domaine du bricolage doit permettre de mettre en relation artisan et son consommateur.
On lira l’article : la délocalisation localisée.
On remarquera, pour ne pas vous rendre, lecteur, anxiogène, que des plateformes d’échange, non commerciaux permettent de mettre en relation des personnes qui ont besoin de services. En échange, et gratuitement. C’est la vertu positive du web 2.0.
L’assurance d’être assuré et protégé.
Le monde vu par Jacques Attali n’est pas une utopie :
il suffit d’ouvrir la presse pour s’apercevoir que les tensions dans un monde instable sont anxiogènes.
Les mouvements de population, des réfugiés, la montée « perçue » des intolérances, criminalité amènent chacun à se protéger.
Aux Etats-Unis, la protection sociale est largement privée.
Elle attire donc les géants du commerce, comme une valeur clé.
L’homme veut être protégé. Les assurances sont le modèle de cette protection.
Coûteuse, elle attire les investisseurs. Coûteuse, elle interpelle le citoyen qui veut se protéger, bien protéger.
Et au meilleur prix.
L’assurance sur mesure est ainsi née.
Amaguiz, société française est en ce sens innovante, et sera suivie par le géant Google :
je choisis et je paye mon assurance ( pour amaguizz, l’assurance voiture ), en fonction de mon propre risque.
Ainsi, je paye mon assurance auto en fonction du nombre de kilomètres que je parcours dans l’année.
Les assurances adorent les statistiques, les chiffres, et les risques.
Moins je roule, évidemment, moins le risque est grand de faire un accident.
Dans le domaine de la santé, évidemment, si je ne fume pas, j’ai plus de chance de contracter une maladie.
Les questionnaires de santé des assurances, ou des banques pour obtenir un prêt utilise déjà ces données.
Mais pour mes dents cariés, et un soin chez le dentiste ?
Il suffirait pour l’assureur de savoir si je me lave régulièrement les dents …
Et voilà qu’on en arrive au principal : les objets connectés.
Les objets connectés.
Les objets connectés sont des objets quotidiens qu’on utilise, mais qui mesurent, qui captent de l’information.
Et la transmettre à celui qui veut bien s’en servir.
Ainsi est déjà née la brosse à dent, qui envoie dans le cloud numérique mon usage quotidien de ma brosse à dent.
Futile pensez vous. Mais pas pour l’assureur qui aimerait savoir les risques que vous faites porter sur votre santé, en ne s’occupant pas de votre hygiène dentaire.
Comme l’indique Agoravox, dans son article Quand Jacques Attali nous parle , reprenant les réflexions de Jacques Attali :
Le pouvoir sera plus que jamais aux mains des compagnies d’assurance, qui exigeront que chaque individu apporte la preuve de son assiduité à se rapprocher des normes édictées. L’hypersurveillance, qui va s’amplifier jusque-là, laissera place à l’autosurveillance. Notre obsession sera alors de mesurer notre environnement, de mesurer les paramètres de notre corps pour nous maintenir dans la norme du bien-être.
L’autosurveillance de son corps, est le self-Quantified : les outils numériques permettent de mesurer notre performance, lorsqu’on fait un jogging par exemple.
Ces applications sont bien connues des joggers.
Les objets connectés permettent à un tiers de capter les données, de les suivre, et d’en obtenir des informations importantes.
Google a également acheté une société Nest, spécialiste du thermostat.
Une façon d’entrer dans nos maisons.
La société Nest détient un appareil connecté, qui permet de fournir au Cloud toutes les données concernant la température de la maison.
D’y suivre tous les événements, et ensuite via une algorithmie de s’occuper de la régulation de la maison.
Comme le prédit Attali, les assurances seront les outils d’hyper-surveillance de nos quotidiens.
Voilà pourquoi Evgeny Morozov, chercheur biolérusse spécialiste des implications sociétales de la technologie :
« Dans 10 ans, affirme-t-il, Google et Amazon proposeront de nouveaux services d’un genre très différent : elles s’attaqueront au secteur bancaire et celui de l’assurance, et alors leur « intrusion » nous paraitra beaucoup plus inquiétante. «
What’s next ?
Beaucoup de sociétés françaises ont conscience de ce phénomène, et entrer dans la danse de ces nouveaux paradigmes numériques est une urgence.
Les moyens financiers astronomiques des géants du web, tel Amazon ou Google leur permettent de prendre de l’avance. En achetant toute société innovante, comme Rest par exemple.
La protection vis à vis de ces objets connectés ne peut être gérée par des lois.
Elle doit se faire petit à petit, par une pédagogie et débat partagé.
Solutions à construire. Ici.
A suivre.
- Textes relatifs :
avant de cliquer sur Amazon : délocalisation délocalisée.
Les nouvelles stratégies du multi-canal
L’objet de ce billet n’est pas de dénoncer les nouvelles technologies, mais de soulever les problématiques d’une hégémonie américaine ; on lira : les apocalytiques et les intégrés.
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Personnellement, j’aime bien Attali. J’avais lu son livre en 2006. Bon ok, il dit certaines choses qui se réalisent aujourd’hui mais y’a du bon et du moins bon.
Concernant l' »ubérisation » (que ce mot est à la mode) de certaines professions, ce n’est pas faux… Tous les services traditionnels sont concernés : le coiffeur, la banque, l’artisan, le garagiste.
Nous avons nous-même crée un service de mise en relation artisan:utilisateur dénommé Toolmapp.
L’utilisateur se géolocalise et nous lui trouvons un artisan proche de chez lui et disponible pouvant intervenir dans l’heure qui suit.
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Effectivement on critique souvent les intellectuels mais ils ont une propension à decouvri les nouveaux usages bien avant tout le monde . À suivre !
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