En ce 7 novembre, célébrons le centenaire de la naissance d’Albert Camus.
Né le 7 novembre 1913, Albert Camus est un des plus grands écrivains du XXème siècle.
Son aura a dépassé les frontières françaises, puisqu’il est l’un des auteurs les plus lus à l’étranger.
Sa philosophie de vie, autour de l’absurde de la vie, mais surtout trouver les moyens de « survivre » à ce monde donne une grande valeur à son oeuvre.
« Je me révolte, donc nous sommes ».
Voilà la formule choc, qu’on pourrait Tweeter.
Naissance d’un grand homme.
Né en Algérie, d’une famille pauvre, Albert Camus est soutenu par son professeur Jean Grenier.
Alors atteint de tuberculose, Albert Camus s’absente de l’école.
Inquiet, son professeur le soutiendra, et surtout insistera auprès de sa mère de donner une éducation à Albert Camus.
Cloîtré dans un petit appartement, avec sa famille, afin de soigner Albert de la tuberculose, la vie de Camus était toute tracée :
travailler rapidement pour subvenir aux besoins matériels de sa famille.
La mère d’Albert Camus est veuve ( son mari étant mort pendant la guerre mondiale en France ), et s’exprime peu.
Ses difficultés de langage hanteront largement l’écrivain ; et l’écriture et la parole sont un moyen de rendre dignité, respect et amour à une mère avec laquelle Albert Camus pouvait peu communiquer.
La mère d’Albert Camus n’a d’ailleurs peu lu les ouvrages de son fils.
L’année de sa mort, en 1960, Albert Camus envisageait d’ailleurs de se lancer comme acteur dans le cinéma. Il savait qu’un succès de cinéma permettrait à sa mère d’être fier de sa mère. Et surtout, elle pourrait voir son fils, à défaut de pouvoir le lire.
Son professeur, Jean Grenier soutiendra donc Albert Camus. Celui-ci en saura réconnaissant, puisqu’il fera un vibrant hommage à Jean Grenier, lors du discours, lorsqu’Albert Camus reçoit le prix Nobel de littérature en 1957.
Les 3 raisons de (re-) découvrir Albert Camus.
- L’aiguillon d’une absurdité du monde.
L’Etranger, son premier roman pose le socle d’une absurdité du monde.
A la différence d’un monde froid, abstrait, comme l’existentialisme de Sartre, Albert Camus pose l’absurdité, nourri dans la terre de son enfance : l’Algérie.
De condition modeste, il peut prétendre à la définition d’un monde absurde.
Sa condition modeste lui sera d’ailleurs reprochée par Sartre, qui le fustige, en le considérant comme un « bourgeois » qui use de sa condition modeste pour donner des leçons de morale.
Albert Camus en sera profondément atteint.
Mais retenons plutôt :
Albert Camus, nourri de ses paysages algériens, de ses vies ancrées dans l’histoire populaire d’une Algérie Française a gardé dans son ADN cette force de vie, et d’espérance.
- 2.Les recherches d’alternative de vie.
Face à l’absurdité, Albert Camus pose le nouveau cogito de la pensée ( révoltée et humaine ) : « je me révolte, donc nous sommes ».
Son essai « L’homme révolté » rebalaye l’ensemble de l’histoire, sous le regard de la révolte. Ses principes, ses nécessités.
Et la flèche de l’arc tendu, dans l’absurdité du ciel, est la métaphore de son désir :
trouver le moyen de vivre, en regard de ce monde silencieux.
Son oeuvre est donc toujours moderne, puisqu’elle remet en exergue ces doutes, ces questionnements que chacun peut avoir, quant au sens de la vie.
- 3. Le combat et la réalité en actes.
Vivant en Algérie, dans une époque trouble de colonisation française, Albert Camus était inquiet et sensible à l’histoire de son pays.
Il écrivait dans le journal « Le combat« .
Acte militant.
La réalité, pour Albert Camus était également les joies simples de la vie ; notamment sa passion du football.
Les footballeurs de Lourmarin ( là où il a vécu à compter de 1958, dans le Lubéron ) s’en souviendront : ceux sont eux qui tranporteront son cercueil, lorsqu’il décédera en 1960.
Le Premier Homme sera son roman inachevé, mais publié.
Albert Camus avait conservé précieusement son ouvrage dans sa petite malette ; lorsqu’il prendra la route avec son éditeur Gallimard ; à bord de sa voiture.
Accident de voiture, absurde.
Le Premier Homme est un appel vibrant à l’amour, qu’Albert Camus souhaitait intégrer dans une trilogie : après l’absurde, et la révolte : l’amour.
Amour de son père qu’il n’a pas connu.
Mais surtout amour de sa mère.
Tiens, demain, c’est le 8 novembre. Ce sera l’anniversaire de ma naissance.
Et on se souviendra tous, de cet appel irrésistible de soi vers ceux qui nous ont enfanté, aimé, et porté : sa mère.
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Bel article comme d’habitude, j’ai partagé sur mes réseaux privés et clients , facebook’s et twitter’s
A bientôt
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