Le monde numérique a peur.
Les hackeurs, anonymes, silencieux, sont là, et s’immiscent, piratent les systèmes informatiques : étatiques, commerciaux, ..
Mais le hacker n’est pas le pirate informatique que l’on croit.
La définition du grand public est bien de ce pirate maléfique et insaisissable.
Mais à l’origine, le Hacker est bien plus sympathique : hacker, c’est bidouiller, trouver.
Comme le Geo Trouve Tout de Disney.
Il est là pour modifier la technique, la comprendre, et nous la rendre accessible.
Origine du Hacking
Le premier hacker, celui qui bidouilla et trouva la manière de manipuler l’informatique fut Alan Turing.
En 1944, il déchiffra les codes informatiques allemand de la célèbre machine Enigma : il sut décoder les messages codés des sous-marins allemands, et on doit à Alan Turing une grande partie de la victoire sur les Allemands : L’Angleterre a échappé aux bombardements allemands, grâce à Alan Turing.
Après la seconde guerre mondiale, les stratégies des grands états se sont poursuivies : demeurer omni-puissant sur la technique, l’armement.
Ainsi s’est lentement constituée ce qu’on appelle aujourd’hui la « silicon valley » : l’endroit prolifique de l’innovation technologique, au service de l’Etat, et des armées.
La Silicon Valley, naissance du Hacking, ou l’exemple de Steve Jobs, Créateur d’Apple.
Il est surprenant de considérer Apple comme un modèle de « hacking », dans la définition propre de « hacker » :
Steve Jobs, le créateur du Mackintosh, et des I Phone n’a eu de cesse d’empêcher les utilisateurs de « bidouiller » avec ses produits.
Pour lui, ses produits ont un usage sur lequel on ne transige pas. Le produit est à prendre, ou à laisser ; parce qu’il considère que c’est le meilleur produit pour tous.
Pourtant, dans sa jeunesse, le « bidouillage » est bien la matière première d’Apple : tout est né dans le garage, comme Bill Gates à son époque.
La silicon Valley où a passé Steve Jobs dans son enfance est né de ce cercle vertueux d’apprentissage au quotidien, de ce bricolage.
Comme l’indique Walter Isaacson, dans sa biographie, à propos de Steve Jobs :
« Dans la silicon Valley même les brebis galeuses étaient ingénieurs !
« Quand on est arrivé ici, il y avait des abricotiers, des pruniers à tous les coins de rues.
Mais cela s’est développé très vite avec les recherches militaires« .
Le jeune Steve Jobs [ créateur d’Apple ] grandit avec la vallée et eut rapidement envie d’y jouer un rôle.
Plus tard, Edwin Land, le fondateur de Polaroid, lui racontera qu’à la demande d’Einsenhower, il avait mis au point des appareils photos pour des avions U-2 afin de voir ce que préparaient les Soviétiques ».
Une multitude de sociétés travaillant pour la défense se développèrent durant les années 1950.
La LockHeed Mille And Space Company, qui construisait des missiles balistiques pour sous-marins, fut créée en 1956, juste à côté du centre de recherche de la NASA ;
« il y avait des sociétés sous contrat avec l’armée à tous les coins de rue« , se rappelait Steve Jobs.
Et dans cet éco-système militaire et informatique, le « bidouillage », l’apprentissage sur les ordinateurs était roi.
Aujourd’hui, le hacking s’est détourné sur le « soft » et peu sur les machines « hard ».
Les forums se nourissent de convivialité, d’entre aide sur l’utilisation des logiciels, et du numérique en règle général.
Le bricolage, et « hacker » , c’est user de ce qu’on trouve pour en faire un bon usage.
En savoir plus !
Alan Turing, le premier Hacker.