Retour sur notre monde numérique.
Pas de scoop, pas de commentaire en temps réel sur la FacebookSphère, TwittoSphère, et sur le web en général.
Au contraire, retrouver le sens, sur quelques sujets…
En décalé.
Let’s read and Tweet ! De la curation sans en avoir l’air !
L’affaire Facebook et protection numérique.
Mi-septembre 2012, des messages privés sur Facebook auraient été publiés sur le réseau social, de manière publique.
L’affaire a été vite relayée sur les réseaux sociaux, puis médiatisée sur les canaux des médias traditionnels : radio, journaux…
La protection privée sur internet est devenu un sujet sensible…
La véracité de l’erreur, ou « bug » de Facebook n’est pas vérifiée et vérifiable.
Facebook a déclaré qu’il s’agissait d’anciens messages, qui à l’époque étaient « publics » ont été publiés.
Cela a semé la confusion.
L’information a été largement relayée, notamment sur les médias traditionnels.
Peu importe la réalité de l' »incident » numérique :
D’un point de vue sémiologique :
La rumeur technologique.
Cette affaire n’est en soi qu’une rumeur, et de buzz. La rumeur, ancestrale, a trouvé d’autres moyens de canalisation, sur le web.
Elle n’est pas salvatrice de bons usages, pour toi le citoyen numérique. Nouvelle donne à appréhender !
La bonne pratique de l’usage du net est bien de ne pas tomber dans la facilité de retweeter ou propager des informations erronnées.
On se réfèrera au principe des 3 I dans les réseaux sociaux : Instantané ? Identifié ? Inclusif ?
Car propager une rumeur , à la différence de la rumeur verbale, invérifiable , est aujourd’hui est tracée et traçable.
L’infobésité ( la diffusion exponentielle de signes sémiotiques et d’information ) rassure, car elle permet de s’exprimer dans un brouhaha numérique un peu anonyme, diluée, diffuse. ( comme la rumeur ) . Elle laisse cependant une empreinte numérique.
Le fack checking permet d’avoir une réponse numérique rapide sur la véracité de ce qu’on se dit sur internet. Il faut être patient…
elle doit permettre de responsabiliser chacun : avant, suis-je sûr de ce que je fais ?
Ici, la rumeur a été largement propagée sur internet, via la force des réseaux sociaux.
Mais souvenons-nous de la « rumeur d’Orléans », qui au XXeme siècle, avait appeuré les femmes, victimes potentielles d’enlèvement.
On lira l’article de Nicolas Danet, à propos de la rumeur et de l’incident Facebook.
Modernité ne rime pas toujours avec élévation spirituelle.
la méfiance des médias traditionnels
Il est surprenant ( ou pas ) que les médias traditionnels aient relayé cette information.
Combien de fuites, d’erreurs techniques ont déjà projeté des individus dans des violations de la vie privée ?
Il suffirait d’interroger la CNIL pour découvrir l’étendue des dégats en matière de violation privée , et qui d’habitude reste anonyme, sans médiatisation.
Au delà de l’amateurisme des journalistes qui ont propagé ce qu’on pourrait appelé « rumeur numérique », on formalisera ici un point crucial : la méfiance de la sphère médiatique vis à vis de l’objet « web ».
Certes, c’est un bon sujet médiatique.
Mais pour le journaliste, c’est un moyen, encore de dénoncer le média numérique qui le dépasse.
La fracture numérique est là : comment les intermédiaires habituels d’information peut-elle coexister avec un web où tout est déjà dit ?
Aujourd’hui, les nouveaux usages d’internet permettent de passer « outre » le média, l’intermédiaire traditionnel.
Devant cette perte de repères, d’hégémonie, le monde journalistique peut dénoncer les nouveaux usages, comme réflexe.
L' »élite » se méfie d’internet :
On lira ici : Neutralité d’internet, qui veut contrôler internet ?
Bonnes lectures sémiotiques de notre web !