A la rentrée des classes, enseignants, parents, et enfants ont cette sensation bizarre d’excitation de reprendre la route pour une année.
Nos jeunes viendront avec les smartphone à l’école, enverront leurs premiers SMS, partageront leur carnet d’adresses avec les nouveaux camarades.
S’ennuieront, car une heure de classe, c’est long dans un monde où l’on zappe.
Désespérant ?
Pas tout à fait, nouvelle rentrée, nouveaux horizons : les bonnes raisons d’être enthousiaste cette année !
1. Un été vertueux : le sens de l’effort.
« Nos jeunes ne font plus d’effort« .
Régis Debray dénonce régulièrement l’effet du tout immédiat de notre monde moderne. Où notre temps est devenu instantané.
Et apprendre prend du temps, demande concentration, effort.
En été 2013, les Jeux Olympiques, ont montré à contre courant que l’effort était une nécessité pour nos athlètes.
Gevrise Emane a terminé avec une médaille de bronze autour du cou en moins de 63 kg, en judo :
« J’ai une médaille ! Ce n’est pas celle que je voulais mais cette médaille me fait du bien parce qu’elle a le goût de l’effort. C’est un peu la médaille du courage ».
Les interviews des athlètes français sont passés en boucle :
Réussir les J.O., c’est de l’effort, de la difficulté des entrainements.
Et ce, pour pas grand chose : « juste » la médaille, mieux la médaille qu’un gros chèque.
L’intérêt des Jeux Olympiques, parfois décriés pour la grand messe de la mondiovision du sport planétaire, est bien de mettre en avant des athlètes, qui ont ce goût de l’effort.
Cet été 2014, c’est le football qui s’est inscrit dans l’actualité. avec une équipe de France plus soudée. le travail en équipe, c’est aussi le modèle à montrer aux jeunes. avec le foot en exemple, pour motiver les élèves !
Des signes positifs en accord au monde instutionnel de l’école. L’effort dans l’apprentissage.
Aussi nos jeunes, devant la télévision, ont appris cela.
2. Se détourner de la technologie :
L’usage de la technologie n’est pas exponentiel, au contraire de ce que nous annoncent les gourous du web, et des experts des technologies.
Derrière toute nouvelle technologie, naissent des rejets, des détournements, au fil du temps.
Ce que Régis Debray a conceptualisé dans la formule « l’effet jogging » :
l’automobile devait supplanter la marche, nous annonçaient les promoteurs de la voiture au début du XXeme siècle.
Or, il s’avère que les gens se mettent à courir, tout seul, dans les parcs. Ou des tapis roulants, en salle. Et pratiquer le « jogging ».
Toute technologie a ses contrariétés.
Et dans un défi de nos jeunes face à la société, se détourner de certains usages numériques est en cours.
D’ailleurs, dans une étude OTX Survey [Etude 600 adolescents via OTX survey et site toutfacebook.fr, ] :
45 % des adolescents ont une perte d’intérêt pour les réseaux sociaux,
et 19 % des adolescents déclarent ne plus utiliser ou avoir baissé l’utilisation du réseau social Facebook.
Certains adolescents sont même anxieux, face à une technologie où il se passe tant de choses. Et où lui même vit dans un monde lent, d’ennui, au rythme des saisons scolaires. C’est l’effet FOMO : Fear Of Missing Out.
Qui derrière cette pulsion de toujours être connecté, suit une amorphie et un dégoût d’un objet qui peut le décevoir.
Les jeunes « offline », bientôt une réalité ?
3. Un monde infobèse : le besoin de repères.
La sphère numérique, et médiatique est devenu obèse d’informations : tout se dit tout le temps, de plus en plus vite. Ce qu’on nomme « infobésité ».
Mais dans cette soupe sémiotique, saturée de signes inintelligibles, il faut retrouver sens.
Tel le # dans Twitter qui balise les mots-clés, l’école est bien productrice de balises intelligentes.
Auquel tout enfant n’est pas insensible, pourvu qu’on y mette pédagogie, et enthousiasme.
Une rentrée en plein bon sens !
4. Des innovations pédagogiques 2.0.
L’école républicaine structure, et c’est tant mieux. L’abstraction permet le recul sur les choses, et manipuler des concepts.
La thèse / anti-thèse / synthèse de nos rédactions peut cependant s’offrir des alternatives.
Et se rapprocher d’un monde mutant où on peut structurer nos approches sur le monde par d’autres modèles.
Tel le tryptique : Séduction, explication, conclusion.
Aujourd’hui, être avec l’Autre, et se comprendre passe par l’accroche de la séduction ( qui peut être intellectuelle ).
Séduit, on explique. Et on voit plus loin, on approfondit.
Nos jeunes à séduire, pour mieux expliquer.
Bonnes rentrées scolaires et numériques !
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[ Crédit photographique tout droits réservés : bebopix.fr, merci Benoit ! ]
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