Soit l’énoncé :
» Je t’aime ma douceur, je te promets le soleil, la joie, mon être entier ».
Notre jeune fille, devant ce jeune homme, ne peut résister au charme. Sincérité, soleil rassurant, l’être donné à sa dulcinée.
Phrase magique, texte et mots choisis.
Ce n’est pas de la poésie, mais y ressemble…
Un énoncé simple,
sorti des mots que chacun a pu construire, pour séduire, pour dire ce qu’on pense au plus profond de soi,
et pourtant…
Même texte,
même énoncé, mais le geste suit la parole.
Et catastrophe .
Car l’énoncé, et l’énoncer c’est différent.
L’énonciation c’est le dire , le montrer, et les signes directs, présents ne trompent pas.
Ici nous avons grossi le trait, mais combien de malentendus, ou de contradictions entre la parole, la pensée, et les gestes qui trahissent, détruisent la plus belle forme, la phrase pesée, mais anéantie ?
L’énonciation, c’est ajouter à l’énoncé des mots, des adverbes, des « peut être », ou « je pense que » ….
« je t’aime surement ma douceur », » je t’aime là maintenant ». Ces nuances donnent une fragilité dans le propos…
Et nul doute qu’avec sincérité, dire « je t’aime maintenant », c’est dire je t’aimerais peut être plus après.
L’énonciation, c’est donc dire en « direct », et ces mots ont une empreinte au moment où on les dit, plus après, pas avant. L’usage des nouveaux médias, tels les réseaux sociaux accélèrent ces malentendus.
Twitter ou envoyer un SMS : » je t’aime bien », comment le comprendre ?
On lira donc l’article à ce propos : Enoncé, énonciation, pragmatique et la technique.
D’autre part, au delà de ce qu’on dit, le geste trahit la communication.
Malgré soi. C’est un paradoxe de la communication qui la rend si fragile ( et intéressante ).
On lira donc les paradoxes de la communication
- Je t’aime ma douceur, je te promets le soleil, la joie, mon être entier