L’identité numérique est au coeur des enjeux concernant la protection de la vie privée.
Avant de fermer votre ordinateur, avez-vous supprimer vos cookies ? C’est le geste du citoyen internaute qui doit devenir quotidien. Comme se brosser les dents.
Pourquoi sur Facebook, on me propose d’acheter un film d’Almodovar, parce qu’Almodovar est enregistré dans mes favoris. Pourquoi Facebook ne me propose pas plutôt de surfer sur le site officiel d’Almodovar, puisque c’est un intérêt pour moi ? Et découvrir d’autres curiosités numériques si riches sur le net ?
Notre vie intime comme bien marchand
L’actualité numérique le montre : Android, de Google, ou l’i-phone d’Apple captent nos mouvements, nos recherches, notre profil.
Google [ via le Google May Day de 2009, ou le « Google Panda » ] entend proposer pour l’internaute le meilleur service : connaissant l’internaute, il vous propose le meilleur site. Intérêt pour l’usager, mais vite pervers, car Google nous réduit à quelques intérêts. Et quelle solitude sur le net de se voir proposer ce qu’on attend. Internet est l’usage de la liberté, de la curiosité, non de nous ramener à notre vie médiocre…
Le sujet de la vie privée est sensible, et ce n’est pas un hasard que Steve Jobs, gourou et fondateur d’Apple n’a pas hésité à quitter sa convalescence [ étant gravement malade ], pour annoncer qu’Apple réduirait la conservation des données personnelles de leurs utilisateurs.
Le sujet est sensible. Mais au coeur de l’économie numérique.
Il est au coeur des réflexions non pas éthiques, mais commerciales : comment capter les intérêts des internautes et garantir la confidentialité de l’usager ? Car le modèle économique d’internet, sur la publicité, réside sur la personnalisation de la publicité : toucher la bonne « cible ».
On remarquera que ce n’est pas nos passions qui poussent Apple ou Google à nous proposer gentiment des sites pertinents pour éveiller notre curiosité intellectuelle. Non juste de la publicité.
Le marketing direct par le web, le vrai métier de l’informatique.
L’enjeu est énorme, car les grands que sont Apple ou Google ont réussi là où des décennies de marketing direct des entreprises a échoué. Car, capter le consommateur c’est le connaître. Via des enquêtes, plutôt historiquement basées sur des formulaires papier, enquêtes…
Manipuler de la donnée aussi exponentielle qu’est la connaissance du « client », c’est un métier. Et l’informatique, donc les multinationales de la donnée qu’est Google par exemple , c’est devenu leur métier. Car manipuler des millions d’information n’est pas le coeur de métier d’une entreprise, aussi grande soit elle. C’est la force de google à manipuler en temps réel [ via une infrastructure gigantesque ] des gigas octets de donnée. Qu’elle a forgé par son algorithme de recherche. Y intégrer la dimension client et commerciale, c’est un petit pas pour l’entreprise.
Les grandes entreprises ont bien compris qu’elles étaient impuissantes, sur le traitement de masse de la donnée. Mais surtout, se reposer sur des intermédiaires pour connaître leur client de manière intime, voilà comment se dédouanner d’entrer dans la vie intime du consommateur.
Voilà pourquoi ce sont les mastodontes du net qui en font les fruits. Ne soyons pas dupes, après des effets d’annonce, l’intérêt de capter notre vie continuera. Les ramparts de Google et Apple résident dans la petite case à cocher « supprimer mes données personnelles ». L’objet de cet article est de sensibiliser ce geste, car il n’est pas encore naturel. Comme se brosser les dents… Le réseau social est capteur d’informations, voilà pourquoi Larry Page, cofondateur de Google, a envoyé un message à ses collaborateurs pour leur notifier que le social networking était la « top priorité » de l’année.
On lira : Apple, google, et Facebook : vie privée ou l’identité numérique
Les apocalyptiques et intégrés de la communication.
Ne soyons pas dupes, Google et Apple ne sont pas des big brother de l’internet. Capter le client, c’est leur proposer la meilleure publicité. Non s’immiscer dans notre vie quotidienne. Steve Jacobs n’a pas l’existence de ma petite vie à Dunkerque. Qu’il ne connait pas d’ailleurs… Tout juste la France, Paris et la Tour Eiffel…
Non, le big brother qui peut faire réfléchir et faire peur provient des états démocratiques ou non démocratiques. Si Google, Facebook ou Apple partageaient ces mines d’informations à des Etats. Là encore, nuançons la paranoïa. Les terroristes [ car c’est le leitmotiv des gouvernements de tout contrôler, c’est à usage sécuritaire ] n’utilisent ni Facebook ni leur smartphone.
J’ai introduit le concept de « Trade Brother », c’est à dire connaître au plus intime ce que nous sommes, mais juste d’un point de vue commercial.
Les sciences de l’information sont toujours en contradiction, par rapport aux nouveautés. Les intégrés considèrent les nouveaux médias comme sensationnels [ la bicyclette, l’avion, l’ordinateur … ] , et les apocalyptiques comme une régression.
On lira la nouvelle extraordinaire, à réfléchir, concernant Google : les En Googlés [1]; fable et nouvelle visionnaire qui a engendre le site scroogle, site libertaire et indépendant. A découvrir.
« Nous n’en savons pas assez sur vous », dixit Eric Schmidt, PDG de Google.
Face à cette incertitude sur les droits de l’homme, quant à la liberté d’expression, et le refus d’une traçabilité qui pourrait être désastreuse dans un monde sécuritaire [ 1984, George Orwell ], la seule vigilance est de confronter nos peurs, nos réflexions, et continuer à blogger, ici , Google ne m’a pas censuré 🙂