Je me sens parfois étranger au monde.

Maman est morte.

Et on se sent étranger au monde, car le monde ne nous appartient pas.

On a fait avec, et cela est essentiel pour s’accommoder et vivre ensemble.

Voilà ce que m’a appris Albert camus d’ailleurs. Vivre ensemble.

Albert camus vivait dans des conditions de pauvreté, mais pas de misère. Car il avait cette chose qui appartient à tous. Qui ne s’achète pas. Que tout le monde possède. La richesse du cœur et la richesse de l’intelligence. Qu’il faut pouvoir entretenir.

 C’estDommage. Dans le film demain, la séquence éducation nous amène dans les pays du Nord de l’Europe. Ou la culture de l’aide, la confiance permet à l’enfant de ne pas entrer dans la logique de la compétition et de l’individualisme. Apprendre à tricher pour partager. C’est le leitmotiv de la classe inversée de jean Claude caillez.

Quant à l’intelligence, Camus l’a cultivée à l’école. C’est là qu’il a pu exprimer son talent. Et devenir écrivain. D’ailleurs, lors de la remise du prix Nobel de littérature, c’est à son professeur de français qu’il aura une pensée, et remerciera.

Alors oui, la république, grand mot pour désigner ce qui rassemble une nation a besoin de porter l’éducation, la culture.

La société a évolué depuis camus. Les institutions ont perdu de leur dorure.

Mais à l’heure de nos bouleversements mondiaux, qu’Albert camus a vécu lui même avec la guerre d’Algérie, Albert camus aurait twitté.

Albert camus aurait été discret ; pas de surenchère. Pas de paillette.

Mais en mesurant les mots, minimalistes, il aurait adoré Twitter.

Et à l’instar de sa première phrase dans l’étranger « maman est morte », il aurait Twitté tout simplement :