La génération Y est la génération née entre 1980 et 1999.
Elle promettait de bouleverser notre monde : au niveau sociétal, de l’entreprise.
Qu’en reste il aujourd’hui ?
Ca vous dit encore quelque chose, la génération Y ?
Bilan et prospectives !
1. Une génération, et après ?
La génération Y doit bouleverser notre monde :
Les jeunes n’acceptent plus le modèle de l’entreprise. Ils pensent à leur satisfaction avant celle de l’entreprise.
L’entreprise devait changer, s’adapter : c’était le leitmotiv de tous les gourous des RH, médias, et de la sphère sociétale en général.
Sacralisée, le jeune sait mieux maîtriser que nous l’internet. Il refuse de rentrer dans le moule d’une entreprise vieillote.
Résultat ?
Peu a changé. Ou alors, tout s’est fait dans un processus lent d’appropriation de ces nouvelles générations.
Souvenons-nous que Mai 1968 avait enfanté des révoltés contre le paternalisme, la société de consommation. Et que ces mêmes étudiants ont peu changé notre monde, au fond.
Et surtout pas ( ou peu ) l’entreprise.
La génération Y est donc finalement un non-évènement.
2. Les parents béhats !
Ma fille est magnifique ! Elle sait utiliser l’Ipad bien mieux que moi.
Comme moi, lorsque petit, j’enregistrais des musiques à la radio sur des cassettes audio.
Comme mes parents, qui savaient très tôt prendre le téléphone, et composer avec le doigt les chiffres sur le cadran du téléphone.
L’être humain est ainsi fait : il vit avec ses usages. Il n’y a rien d’exceptionnel. Le contraire serait étonnant.
Magnifier ses enfants parce qu’ils savent être dans leur temps, ce n’est pas parler de la génération Y. C’est parler de ses enfants dont on est fier.
3. Ma mère, la plus connectée !
Croire que la génération Y est la détentrice des nouvelles technologies est un raccourci.
D’abord, les industriels du numérique rendent l’objet numérique « easy-friendly », naturel.
Il était beaucoup plus compliqué pour un jeune de s’approprier et comprendre l’internet à la fin des années 1990 qu’aujourd’hui.
C’est l’effort de rendre le smartphone, l’ordinateur compréhensible pour le commun des mortels.
Il n’y a donc pas à s’étonner que la génération Y maîtrise ces usages.
Savoir utiliser les subtilités de son smartphone ne signifie pas maîtriser l’outil numérique :
les instituteurs, et le monde pédagogique l’a d’ailleurs bien compris.
L’apprentissage du « codage », ou la programmation informatique devient une discipline à part entière.
C’est l’objet des « coding goûter ». Où on apprend aux enfants ce qui se cache derrière la machine !
La maîtrise des usages n’est donc pas le monopole de la génération Y.
Ma mère a un compte Facebook, elle joue au scrabble sur sa tablette ( et en même temps elle regarde la télévision : le second écran ), et m’envoie des textos dans la minute où je lui en envoie 🙂
Les retraités sont d’ailleurs une génération qui, par son temps libre, sa curiosité, a su profiter pleinement du web.
En maintenant un lien social par mail, par discussions.
4. Génération No stress ?
Les spécialistes des ressources humaines, et les gourous de la communication n’avaient pas en tête que nos dernières années ont été marquées par des crises financières profondes.
On pensait la jeune génération Y attentiste, combative pour changer le monde.
Elle est combative, mais non pas pour changer le monde.
Pour tenter de vivre dans le monde tout simplement.
Plus débrouillarde : devant le chômage, trouver un stage devient compliqué.
Les ressources humaines pensaient devoir changer l’entreprise pour accueillir ces jeunes.
En fait, ce sont les jeunes qui doivent ouvrir la porte de l’entreprise.
Finalement, la génération Y utilise donc peut être des usages nouveaux ( viadeo, le réseautage via les réseaux sociaux ) , mais c’est pour s’adapter à notre monde, lui, qui n’a pas révolutionnairement changé :
la crise ( souvenons-nous de la crise du pétrole ) est permanente. Et n’est pas nouvelle.
Bref, la génération Y s’adapte à notre monde d’aujourd’hui, avec les techniques d’aujourd’hui.
Et avec des usages qui ne sont pas la primauté du web 2.0 : le co-voiturage, le partage, l’échange sont bien des pratiques que nos anciens pratiquaient déjà.
Il y a des secteurs privilégiés qui échappent à ces règles : l’informatique par exemple.
Constat à lire, ici : la génération Y est elle morte ?
Ping : La Génération Y est-elle toujours...