L’école nous apprend beaucoup.
Mais elle n’apprend pas l’histoire.
Apprendre le théorème de Gödel sans comprendre l’enjeu est vain :
Gödel tente de résoudre les contradictions humaines.
En informatique, les ingénieurs apprennent à coder, mais n’ont pas le sens de l’histoire.
L’origine de la machine, selon Alan Turing.
Ou la théorie mathématique de Claude Shannon : un texte essentiel qui résume toute l’histoire de l’informatique : bande passante, binarité, réseau.
Ce champs de connaissance est fabuleux, et prolifique.
Résumons ici, en quelques lignes l’histoire de la communication, et de l’information.
L’ouragan qui détermine notre monde de l’information et de la communication est Claude Shannon.
Comme les écrits de Darwin sur l’évolution de l’espèce, le texte de Claude Shannon est une pierre angulaire, pour tous les gens qui s’intéressent à la communication, et à l’informatique.
Parce que Claude Shannon a défini le principe de l’information, comme source binaire de probabilité.
Plus une information est rare, plus elle a de valeur.
Il introduit aussi la notion de binarité : l’informatique est un zéro ou un un.
Et de là, l’information se véhicule sans s’occuper du contenu : voilà pourquoi aujourd’hui la musique, la vidéo, les informations se véhiculent aussi facilement. Les tuyaux transportent des octets, des suites de 0 et 1.
Le modèle de Shannon a des conséquences au delà de la technique :
Son schéma célèbre ( locuteur – codage du message – décodage du message auprès du destinataire ) a structuré les recherches en communication.
En s’attachant à l’effet ping-pong : je te communique, tu me réponds, sur un schéma assez pauvre.
Ce schéma est toujours d’actualité, dans les formations en communication ; notamment par la formalisation par Jakobson des fonctions du langage.
La communication expressive.
Face au schéma de Shannon, des psychologues, anthropologues américains se sont attachés à une dimension plus subtile de nos rapports quotidiens dans la communication :
Lorsqu’on communique, le contenu n’est pas le plus important.
Et celui avec lequel on parle a une interprétation de ce qu’on dit.
Nous renvoie des signes de compréhension ou d’incompréhension.
Bref, la communication est plus complexe : elle est expressive, se nourrit de gestes, d’intonation, de soupirs.
Voilà les 2 grandes tendances si l’on peut les schématiser.
Sur ces concepts, des nuances et des recherches se concrétisent.
L’histoire et l’évolution du concept de communication, c’est ici :
elles devraient être enseignées en école de communication, des classes préparatoires aux grandes écoles scientifiques ; et d’informatique :