Avant tout usage des réseaux, des publications sur internet, 3 questions clés doivent nous permettre de déterminer si je communique efficacement sur le web.
Dans cet article, nous aborderons les 3 questions.
Dans toute pédagogie relative à l’usage des nouveaux outils numériques, elles sont les repères essentiels à une bonne prise en main de l’usage du web.
L’impossible communication virtuelle
Sur internet, tout est permis. Je peux buzzer et, exprimer mon désaccord, publier une photographie, commenter une vidéo, etc.
L’ecueil des réseaux sociaux et de la pratique d’Internet, est de penser qu’on est seul.
Ou que ceux qui me liront me comprendront.
La raison en est simple : l’usage du web est autocentré sur moi-même. Hormis dans les chats, je suis seul devant mon écran.
La communication avec les autres se réduit sur le locuteur, l’internaute.
Sans présence physique du destinataire de mon interlocuteur.
Il n’est donc pas possible de nuancer mon propos, en fonction de la réaction de l’autre, qui pourrait en sourcillant, m’interrompre m’indiquer qu’il n’a pas compris.
Au delà de l’instrument technique, le média web, c’est la raison omnisciente de l’homme qui prime : Souvenons-nous de Platon :
La raison est seule vertueuse. L’influence, le sophisme, les joutes oratoires sont un « poison ».
Voilà pourquoi, poster, commenter comme bon nous semble, en toute légitimité et omniscience semble naturel.
C’est oublier que la communication est une pratique de relation ; c’est à dire à deux, ou à plusieurs.
Comme tout média ou support de communication, internet nécessite une pratique de communication, ouverte sur l’Autre.
Dans un monde ouvert, et non fermé sur soi-même, enfermé devant un écran.
Comme toute communication efficace, le feed back , l’échange est primordial.
Dans une relation sans interlocuteur privilégié, sur internet, la tâche n’est pas aisée.
La règle des 3 I : Identité ? , Immédiateté ?, Inclusif ?
Pour ne pas se mettre en danger, commettre des erreurs, le tryptique des 3 i , est un modèle imagé.
Il a la vertu de rappeler en quelques notions, aisément mémorisa le, les 3 questions à se poser, avant d’appuyer sur le bouton Ok, ou Envoyer. Avant que cela soit irrémédiable.
Les 3 I sont identité, immédiateté, inclusion.
Ou décline par 3 questions à se poser avant tout acte numérique :
- Suis-je identifiable ?
- Dois-je agir immédiatement ?
- Ai-je inclu l’autre ou les autres dans mon message ?
Suis-je identifiable ?
Lorsque j’ ecris une réponse sur un forum, ou un commentaire, j’ai l’impression d’écrire à celui auquel je réponds. C’est la spécificité du web : la réponse est également lue par l’ensemble des internautes. La communication traditionnelle du locuteur à un destinataire se double d’une réponse ouverte à tout lecteur.
Pour se protéger du détournement de son message, s’interroger avant même de publier sur son identite et son identification permet :
De décider si je parle en tant qu’individu, consommateur, activiste, conseiller, salarié.
De cette question, les parades sont alors simples : j’ai le réflexe d’utiliser les techniques de confidentialité qui commencent à s’integrer dans l’école-système de l’identité numérique :
– j’utilise un pseudo si je considère que mon propos ne doit pas être relèvé par quelqu’un qui me connaîtrait personnellement.
– je publie avec un usage « restreint » : à mes amis, ou avec un statut « public » sur Facebook ( avec la vigilance de sa communauté d’amis ) ; en message privé plutôt qu’un Tweet sur twitter.
Ce « reminder » me permet la plus grande liberté : je peux dire tout ce que je veux, ou pas, pourvu que je me protège, avec la bonne identité.
Ce mécanisme de protection est une déclinaison de la règle des 3 P, dans la communication :
pour une communication Performante, je peux me permettre ce que je veux ( Permission ), pourvu que j’y adjoins des règles de Protection.
Dois-je agir immédiatement ?
La communauté web produit le génial et le pire. Chacun émet ses opinions, son ressenti. Propos politiques, buzz mal placés, opinions religieuses, délits racistes, homophobes.
Rien de plus facile de répondre par un Tweet, un commentaire virulent.
Le web 2.0 offre tous les outils pour répondre, buzzer.
Il n’est plus nécessaire d’envoyer un droit de réponse par courrier. Il suffit de 140 caractères sur Twitter, pour sortir une grossièreté.
Ou un click pour retwitter, ou partager un article, sur l’ensemble des réseaux sociaux. L’immédiateté d’Internet a une vertu, qui peut vite être contre productrice pour soi, et pour les autres.
La réputation désastreuse par un commentaire ou un Tweet peut être dommageable pour soi.
Dois-je agir immédiatement est une question basique à poser, avant tout acte numérique. Dois je le faire ? Dois je attendre ?
L’abstinence de communication à une autre vertu :
Celle de ne pas propager des idées, des buzz, qui n’ont d’intérêt viral que de multiplier les rumeurs, de rentrer dans le jeu de la publicité vitale, ou lobbyisme ( qu’elle soit politique, ou commerciale ).
Car devant l’abondance d’information sur internet, ajouter de l’information inutile peut devenir désastreuse :
un frein à la recherche de la bonne information et des possibilités extraordinaires d’apprendre, de s’informer.
Et de construire une tour de babel, ou devant tant d’information, il n’est plus possible de trouver ce qu’on cherche. Une pollution numérique, une infobesite ( contraction de information et obésité ).
Se poser la question : « dois je écrire ou répondre dans l’immédiat » permet de nuancer, reporter, ou annuler sa com’, et d’en juger la portée et l’intérêt pour soi, et pour les autres.
Ai-je inclu l’Autre, et les Autres ?
Lorsque je parle, je ne parle pas à moi même, je parle aux autres, et mon objectif est de me faire comprendre. Le contenu est donc important, mais dans la vie ordinaire, Le contenu n’est pas suffisant.
Pour convaincre, ou nuancer son propos, en fonction de son interlocuteur, j’y ajoute une dimension relationnelle :
je parle avec douceur, autorité, je m’exclame, je hoche la tête de manière interrogative. Ce qu’on rassemble dans la communication analogique, à la différence de la communication digitale.
L’écrit sur internet est essentiellement digital : je n’ai aucun contact avec l’autre.
Seul le contenu de mon message est véhicule à l’autre et aux autres.
Mais cela ne doit pas empêcher l’inclusion, c’est à dire d’inclure l’autre dans mon message. Et porter son attention à celui et ceux qui vont lire, ou decouvrir les échanges numériques.
– porter attention à mon lectorat, c’est réfléchir à tous ceux qui de près ou de loin accèderont à mon message :
Cela nécessite d’être pédagogique. Même si je réponds avec justesse à un spécialiste culinaire, sur un commentaire d’une recette, je serai lu également par tous les amateurs qui ne comprendront pas forcément mon propos ( double lectorat ).
Ou dans des opinions tranchées, tous ceux qui me lisent ne me connaissent pas forcément, et un propos léger peut être interprété gravement par d’autres.
– les signaux analogiques dont j’ai parlé plus haut ( geste, ton de la voix, … ), qui n’existent pas dans une communication analogique, peuvent être remplacés par :
Des questions ( qu’en pensez vous ? J’espère que cela est clair, n’hésitez pas à me dire si je me trompe ), l’usage des smileys ( qui sont des icônes émotionnels de son état d’esprit dans lequel on parle ).
La communication efficace, libre et protégée sur internet est une communication inclusive, immédiate si nécessaire, et clairement identifiée.
Règle de vie numérique résumée à : identifié ? Immédiat ? Inclusif ?
En savoir plus ?
La règle des 3 P
On notera que cette règle ne fais pas partie de l’Analyse Transactionnelle, mais que j’ai essayé de conceptualiser ici.
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