Le capital culturel de notre monde numérique n’a jamais été aussi exponentiel. Ce n’est pas tant que notre capital d’intelligence est gigantesque, c’est surtout qu’il ne s’arrête pas de grandir. Chaque chiffre distillé sur l’étude des réseaux sociaux, de la vie numérique est dépassé tous les mois.

Twitter a à peine 5 ans, et plus de 200 millions de Tweets sont écrits chaque jour.

Sur Wikipedia, en version française , 430 articles sont écrits chaque jour [ source wikipedia, avril 2011 ].

L’objet ici n’est pas de faire un état exhaustif à la prévert des chiffres, mais surtout de s’arrêter sur leur évolution dans le temps.

Un adage nous dit que les arbres ne montent jusqu’au ciel.

Où cela peut s’arrêter ?

Ce foisonnement d’informations, cette obésité a-t-elle un sens dans notre monde de l’information ? Et de la communication ?

C’est oublier la génèse de l’information et des médias. Il s’agit d’abord de comprendre le monde, et de se déplacer sur la toile pour échanger.

Mais comment échanger dans un monde, où le nain sur les épaules d’un géant, ne vois plus terre ?

Pour reprendre Bernard de chartres cette formule ( en latin nanos gigantium humeris insidentes , Wikipedia )

Un nain sur des épaules de géant :

Les épaules du géant sont notre histoire de la science, de l’histoire, des idées philosophiques, qui permettent au « nain », c’est à dire nous même, entré dans l’orchestre de la vie, entré dans le monde déjà construit, de profiter des siècles de connaissance. Aujourd’hui le nain ne voit plus terre ; il est plutôt noyé…

Maîtriser notre monde réel, ou virtuel, c’est maîtriser les signes, et clôturer en un sens notre monde pour mieux l’apprivoiser.

C’est ce qu’on définit dans les sciences de l’information et de la communication la « clôture sémiotique ».

Clôturer notre monde, ce n’est pas refuser la différence, mais la comprendre.

A lire, pour mieux comprendre , l’infobésité ou un besoin d’une clôture sémiotique.

Parce que penser n’est pas zapper…