
Cela peut paraître saugrenu, mais parler à son petit canard en plastique favorise la réflexion, les idées nouvelles, et la résolution de ses problèmes. Explication !
La verbalisation libère d’autres processus de réflexion.
C’est l’apport des recherches en neurologie qui a permis de montrer que selon nos activités humaines, nous mobilisons des zones du cerveau différentes.
Et qu’en fonction de ces activités, le cerveau prend des chemins différents dans ses structures neuronales. Il y a une neuro-diversité du cerveau.
Utiliser plusieurs méthodes du chemin permet de trouver de nouvelles idées, trouver la solution à son problème. Différentes manières de réfléchir que l’intériorisation de sa pensée.
Comme le sommeil qui mobilise d’autres zones du cerveau la nuit. D’où d’ailleurs l’expression « la nuit porte conseil ».
La méthode du canard en plastique est donc un moyen de mieux réfléchir :
Verbaliser son problème permet d’utiliser d’autres fonctions du cerveau, et aider à le résoudre.
On peut bien sûr remplacer le canard en plastique par une plante verte, ou tout autre objet ! Certains utilisent un ours en peluche.. Et on pourrait même expliquer que certaines personnes parlent à voix haute, toute seule ; aidant à modifier ses réflexions. La différence avec un objet extérieur est d’avoir un objet de transition, hors de soi-même.
Pourquoi ne pas parler à un ami, ou un collègue mais plutôt au canard ?
Le processus que l’on a évoqué suffit à lui-même ; nous n’avons pas besoin d’une autre personne. Généralement, on explique sa problématique à un collègue, un ami. Et effectivement, ils peuvent être d’un bon secours. En reformalisant, en prenant le recul, en posant d’autres questions.
Mais nous n’avons pas toujours un ami avec soi. Et d’autre part, le canard en plastique est patient : il peut vous écouter pendant des heures. Vous n’allez pas l’ennuyer ou le déranger.
L’alternative au petit canard
L’utilisation de la méthode du canard en plastique emploie une fonction du cerveau, la verbalisation.
En complément, ou alternativement, on peut également utiliser la fonction d’écrire.
Pourquoi ? parce qu’écrire à la main sur un papier utilise d’autres fonctions neuronales ; ici liées à l’activité corporelle.
C’est le champ de ce qu’on appelle la cognition incarnée. On lira ici mon billet sur ce sujet : la cognition incanée.
Le cerveau « bouge » au mouvement du corps. L’exemple typique est qu’un randonneur avec un sac à dos chargé de pierre aura une appréciation différente de la distance qu’un randonneur sans sac à dos. Le corps agit sur les processus neuronaux.
Concernant cette neuro-diversité, elle peut être appliquée avec tous les sens. C’est ce qu’on lira dans mon billet : la neuro-diversité du cerveau.
Ecrire, par le mouvement de la main et du doigt, fait agir la pensée différemment.
Dans les réunions, expliquer un problème au tableau, en écrivant sur le tableau blanc permet ainsi de voir « différemment » les choses.
En savoir plus ? L’histoire de la méthode du canard en plastique.
C’est un ingénieur informatique, David Thomas qui a popularisé cette méthode, appelée « rubber ducking », en anglais. Il a rencontré un développeur informatique qui avait toujours un petit canard en caoutchouc. Et lui a expliqué cette méthode.
Cela permettait au développeur informatique d’aider à trouver des erreurs de programmation informatique, des bugs. En exprimant ses idées à haute voix, il trouvait les solutions à ses problèmes. Cela oblige à transposer, imaginer un contexte nouveau.
A vous de trouver votre petit canard !
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