
Marc Halevy, grand scientifique nous livre le changement qui arrive tous les 500 ans.
Et l’époque que nous vivons est le changement radical de notre civilisation. Ce changement s’est lentement opéré depuis 1975. Et s’accélère. Pour entrer dans une nouvelle civilisation.
Ce qu’il nomme la « bifurcation « .
Un changement radical se profile. Pour le meilleur ou pour le pire. A chacun, moi, vous à choisir et déterminer le meilleur possible.
Ainsi, 5 changements fondamentaux disruptent notre monde, 500 ans après un modèle établi qui a structuré notre civilisation.
L’écologie frugale
80 % des réservoirs naturels de la terre ont été consommés dans les 150 dernières années. Au court et moyen terme, les ressources naturelles renouvelables peuvent satisfaire 2 milliards d’êtres humains.
Alors que la population se projette à 10 milliards.
Il ne faut pas être mathématicien comme Marc Halevy pour comprendre que cela n’est tout simplement pas possible de durer ainsi.
Les mesures pour limiter la croissance sont timides. Le recyclage, la seconde main sont utiles et un moyen de faire autant, ( son bien être matériel ) avec moins.
La mondialisation absurde de production à moindre coût, à l’autre bout de la planète…
L’hyper consommation continue, avec la fashion mode à bas prix venue d’ailleurs et saturant les réseaux sociaux.
Nous passerons brutalement de l’abondance à la pénurie.
La solution, le changement radical, c’est la frugalité. Faire moins mais mieux.
La technologie numérique

La technologie fut longtemps mécanique. Réduisant la force du travail humain physique.
Depuis les années 1980, l’informatisation a réduit la force du travail, intellectuel cette fois ci.
L’arrivée des robots, de l’intelligence artificielle a permis à l’homme de moins calculer, obtenir un résultat pour de nouveau le soumettre à d’autres calculs.
Ce qu’on appelle algorithmie. L’ordinateur et l’intelligence artificielle en sont gourmands, et la puissance de calcul a décuplé cette force mentale. L’algorithme est une douleur, pénible ( du grec algos – pénible ).
Aussi après avoir limité la pénibilité physique, la technologie numérique réduit la pénibilité mentale . Les tâches ingrates et répétitives.
La technologie peut être utile ( accélérer et aider à des tâches compliquées ou sans valeur pour l’homme ) ou inutile ( les réseaux sociaux ludiques ).
La technologie doit être à la disposition des hommes, et pas l’inverse.
La sociologie organique.

Le changement radical qui s’opère est le passage du modèle traditionnel hiérarchique à des modèles complexes.
Pour des soucis de performance et d’efficacité, la chaîne de décision est souvent réduite, et pyramidale. Du haut vers le bas.
Ainsi se sont organisées les modèles organisationnels : étatiques, entreprises. Limiter les interactions et les minimiser permettaient de faire gagner du temps. Et d’être performant, notamment économiquement.
Notre monde complexe, imprévisible et instable ne peut plus se baser sur ces modèles qui fonctionnaient bien dans un système stable et maîrisé.
Aujourd’hui, les interactions, exponentielles, permettent de capter les informations de toute part ; d’avoir accès à un réseau plus large.
Nous passons d’un modèle vertical à un modèle horizontal.
Les « sachants » et « experts » perdent la légitimité et se retrouvent au même niveau que chacun.
L’autonomie à produire de l’information ( par les réseaux sociaux ou professionnels, les blogs .. ) a démocratisé les échanges, le partage.
Multiplier les points de contact, horizontaux, décentralisés.
L’économie de la valeur
Nous passons de l’économie de masse à l’économie de la valeur et d’intelligence.
Diminuer les prix d’achat et les prix de vente ont historiquement été le moteur de la croissance des entreprises : Pour faire baisser les prix fixes, il s’agissait de faire des économies d’échelle. La croissance de l’entreprise passait par l’augmentation de l’entreprise. Grossir l’entreprise pour augmenter une production, et diminuer les prix.
La finance a été le moteur pour les entreprises afin d’investir. Un vrai soutien, qui a changé dans les années 1990 : ce n’est plus la finance qui soutient l’économie ; mais l’économie réelle qui est devenue au service de la finance.
La course à la diminution des prix a fatalement engendré la baisse de qualité des produits.
Le changement qui s’opère est le passage à la valeur de la propriété à la valeur de l’utilité.
On peut acheter ou louer un service, s’il est utile et qualitatif pour soi.
Les start-ups dans le début des années 2000 ont ainsi détrôné les acteurs traditionnels historiques : elles se sont attachées à la valeur et l’utilité du produit.
Apple d’ailleurs ne brade pas ses prix. Ni les artisans du Compagnon du Devoir. Ils savent monneyer leur savoir faire, leur utilité.
L’éthologie

Le grand changement de notre civilisation qui s’est opéré depuis les années 2000, c’est le passage du « réussir dans la vie » à « réussir sa vie ».
L’objectif d’un étudiant était d’avoir un diplôme, obtenir un poste dans une entreprise ; et y rester le plus longtemps possible.
Aujourd’hui, « réussir sa vie » c’est d’abord trouver un sens à ce que l’on fait, à ce que je suis.
De là, les changements radicaux de vie : une DRH quitte son confort matériel de recruteuse dans une grande boîte internationale pour ouvrir une boulangerie…
Le COVID a accéléré la tendance.
Ces grands changements fondamentaux ne sont pas une « mode ». Mais cette bifurcation de notre civilisation, qui se produit tous les 500 ans.
Ce que nous explique Marc Halévy, passionnant, dans ses conférences.
On lira plus en détail l’article à son sujet ici : Nous changeons de civilisation, bonne nouvelle !
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