Ce garçon est un glaçon !

condition humaineLa formule est belle :

C’est celle d’une adolescente sur un forum.

Elle a un côté poétique, parce qu’elle use du bon choix du mot.

Elle aurait pu écrire ; « Ce garçon est froid ! ».

Mais non.

Le bon choix du mot.

L’usage de la fonction poétique est bien du quotidien, fi de Baudelaire !

Et nos mots, nos phrases sont truffés de ces formules limpides, simples, mais clairvoyantes.

Tout est dit !

Et en tant que sémiologue, pédagogue, étudiant, professeur, ces formules captées dans le temps réel sont une pépite.

De quoi réfléchir à notre langage, et ses multiples fonctions.

La fonction poétique décrite ici, n’est qu’une fonction parmi les 6 fonctions du langage, que le linguiste Roman Jakobson a formalisé :

la fonction émotive, conative, phatique, métalinguistique, référentielle et poétique.

Kesako ?

Je vous propose d’approfondir ces concepts, à travers le courant mené par Roman Jakobson.

Russe, passionné de linguistique, il  a tenté de définir, comme la topographie des atomes de Mendelson, une topographie des phonèmes.

Et a tenté sommairement de formaliser les fonctions du langage.

Une photographie pertinente de la communication, qui est encore d’usage aujourd’hui.

Celle de la transmission d’un message d’un point A à un point B.

Au delà du coeur ( la fonction émotive : ce garçon, je l’aime !) ;

Du message proprement dit ( la fonction référentielle) ,

De la fonction conative ( message porté sur celui à qui je parle, en employant l’impératif – Garçons ! ).

Avec le canal de communication ( le numérique, internet aujourd’hui ), autour d’une fonction phatique ( le canal de communication est primordial ) ; ses parasites ( le bruit ), et la méta-communication.

A lire ici  , par curiosité et intérêt : les 6 fonctions du langage numérique, ou pas.

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