L’art de bien communiquer

Comment faire un Pitch, Capter un auditoire ?

La prise de parole ne s’improvise pas.

Quelques techniques ici !

La posture du corps.

D’abord, la communication n’est pas qu’une question de logos. De débiter des mots, des arguments.

La communication n’est pas que verbale. Elle est aussi non verbale.

C’est à dire que la communication passe par ses gestes, ses inspirations, sa façon d’être habillé, son expression du visage.

La tenue du corps est donc importante.

D’abord se tenir droit, sans trop bouger. Car le stress devant un public pousse parfois à bouger d’un point À à un point B.

Il faut centrer l’attention, donc en restant immobile. Et jouer de mouvements avec justesse : pour ré captiver l’attention, on peut lors d’un discours aller vers l’autre, voire vers les deux spectateurs qui chuchotent entre eux pour les ramener dans l’auditoire.

Parler en réunion debout est une pratique que j’apprécie car elle place le locuteur au centre de l’arène.

La posture est donc importante.

Donner de l’énergie !

Ensuite, une voix qui porte et un regard dirigé vers l’auditoire.

L’énergie est ce qui captivera l’auditoire, plus qu’un discours monotone. C’est l’ethos, son caractère qui s’exprime et non pas que le logos.

Quitilien, dès le 1er siècle affirmait ainsi :

‘un discours médiocre, mis en valeur par une action énergique, produit plus d’effet qu’un excellent discours qui n’en bénéfice pas ».

Le célèbre l’avocat Dupont Moretti nous livre dans le point ( avril 2018 ) ce secret. Celui de l’énergie à insuffler dans son discours. Avec cette belle formule :

« Plaider c’est bander; convaincre c’est jouer ».

Parler en public c’est accompagner le public sur le chemin de la pensée :

« Vous ne pouvez pas lire cinq poèmes d’affilée et vous asseoir. Un moment, il faut rentrer dans le dur et revenir aux faits, en les racontant bien. Une bonne plaidoirie, c’est reprendre les gens par la main et leur donner envie de vous suivre au fil de l’argumentaire. Et pour conclure, ça doit tomber comme un clap de fin. »

Le discours s’adresse à un public ; il faut donc le regarder et ne pas l’ignorer.

On a trop tendance en réunion à lire le PowerPoint diffusé à l’écran. Le PowerPoint est l’ennemi du bon locuteur.

C’est une béquille qui nous joue des tours. Certes, le PowerPoint permet d’avoir le fil conducteur sous les yeux.

Mais il appauvrie le discours qui n’est qu’une redite de ce qui est écrit à l’écran. De plus, il détourne le regard vers l’écran; au lieu de tourner le regard vers le locuteur.

 

Le bon départ.

Le bon départ d’une réunion où d’un discours est la préparation de l’environnement où l’on va s’exprimer.

La communication c’est vivre comme dans dans un théâtre. Il faut connaître le lieu, les acteurs avec qui l’on va jouer.

Pensez-vous que les comédiens se lancent dans une pièce sans connaître le moindre détail du décor ni connaître ses acolytes ?

Avant de réfléchir au discours ou à l’animation que l’on fera de la réunion, on réfléchira en premier lieu aux personnes qui seront présentes. Cela permet d’abord de visualiser la scène avant le moment fatidique où l’on va parler. Comme les sportifs qui visualisent leur course avant.

Visualiser aussi le profil des spectateurs permet d’ajuster son discours.

Cette phase de visualisation permet de se sentir plus à l’aise, au moment de se lancer. Comme si on revivait une scène déjà jouée. C’est plus facile.

Connaître le lieu au préalable permet d’ajuster les détails techniques qui souvent perturbent en pleine réunion. Préparer le vidéo projecteur, repérer l’endroit où l’on s’exposera.

Ouvrir les fenêtres pour aérée la pièce, où allumer le radiateur. Amener quelques sucreries pour les invités.

Vous commencez en quelque sorte à accueillir vos invités, et les mettre de facto dans une posture positive. Des points gagnants pour les faire adhérer, les faire tenir une attention lorsque vous parlerez.

A ce moment,vous n’avez pas commencé votre discours et vous avez déjà gagné l’estime du public, et créé l’ambiance bienveillante.

A retenir : toujours arriver avant une réunion et préparer la salle avant que les collègues n’arrivent. La précipitation à entrer dans la salle en même temps que son auditoire est une mauvaise entrée en matière.

 

La bonne entrée en matière.

Les premiers moments donnent la première impression au public.

Dans la préparation d’un discours, on se focalisera sur les premiers mots, les premières phrases à prononcer.

L’idée n’est pas d’écrire son discours et l’apprendre par cœur. S’il y a une ou 2 phrases à apprendre par cœur et répéter,

Ce sont les premières de votre discours.

Ce sont ces premières phrases qui doivent impacter le public.

Ensuite, et surtout, dans les premiers moments du discours où l’on n’est pas à l’aise, on peut se rassurer sur le démarrage de notre intervention.

Nous n’avons pas à chercher nos mots.

 

Ne pas être seul.

Animer une réunion ne doit pas être un exercice solitaire. Souvent, le locuteur est le seul animateur.

Il doit gérer le temps, la technique, noter les remarques, prendre les notes pour le compte rendu de la réunion.

Et en plus relancer l’auditoire quand il y a des décisions à prendre.

Et que personne ne prend position.

Pour cela, le processus de délégation en réunion est une pratique intéressante qu’on lira ici : le processus de délégation de réunion.

Le silence est roi.

Le silence est une pause dans le discours. Et il faut s’en servir.

Pour plusieurs raisons !

  • Respirer soi même.

Débiter sans pause son texte, des pensées va vite vous essouffler. Cela vous semble évident, mais la plupart des gens ont peur du silence. Et comble ce vide. La ponctuation dans les textes écrits doit être utilisée à l’oral. Reprendre sa respiration.

Dupond-Moretti explique ainsi, dans les plaidoiries qu’il fait en tant qu’avocat :

« Il y a la voix, mais aussi les silences. Imposer ses silences, c’est s’imposer. Quand je prends la parole, c’est moi le patron. C’est mon rythme. Le silence, cela donne de la contenance à l’orateur, cela permet de souligner le dernier mot, mais cela laisse aussi le temps de la réflexion « .

  • Le silence permet évidement la pause permettant de réfléchir.

Montrer qu’on est intelligent, qu’on porte attention au public, même si c’est faux 😀.

A une question ou une remarque, on prendra le temps de marquer une pause. De réfléchir. Cela montre à l’auditoire que vous le considérez, que la remarque est pertinente est intéressante.

Cela vous laisse le temps de penser à ce que vous allez dire, trouver un bon argument.

  • Retrouver l’auditoire.

Le silence permet souvent de capter de nouveau l’attention, lorsqu’il est n’est plus attentif. Les chuchotements deviennent gênants, et finalement les impolis se taisent.

  • Faire respirer l’auditoire.

A vous de travailler !

En terme d’éloquence et de façon de s’exprimer avec facilité, c’est le travail qui paye. Et peu le talent.

Ce que disait Jacques Brel du talent ? 10% de son et 90% de travail.

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